C’est un Himalaya qui attend Emmanuel Macron.
Ils n’en n’ont pas beaucoup parlé pendant la campagne.
Un Himalaya qui s’appelle d’abord Fessenheim. La plus vieille centrale nucléaire de France. François Hollande avait promis sa fermeture. Ça ne s’improvise pas. Il a eu 5 ans. Il ne l’a pas fait. Aujourd’hui EDF a négocié : on appuiera sur le bouton stop de Fessenheim quand l’EPR le super réacteur de Flamanville démarrera. Ce sera donc encore différé. Mais le nouveau Président est favorable à sa fermeture. Il faudrait juste penser à la reconversion des salariés.
Il soutient l’EPR et le nucléaire. Tout en empruntant le même chemin que François Hollande et sa loi de transition énergétique. Baisse de moitié du nucléaire d’ici 2025. Pour tenir ce pari il faut fermer une vingtaine de réacteurs. Il l’avoue « je ne sais pas si c’est atteignable ». D’autant que le coût du démantèlement est sous-estimé.
Autre Himalaya : l’enfouissement des déchets nucléaires..
C’est un Himalaya mais sous terre. A 500 mètres de profondeur. C’est à Bure dans la Meuse qui se transforme en ZAD, Zone à défendre, une réplique de Notre Dame des Landes. L’opposition ne faiblit pas. Et considère qu’il ne faut pas léguer ces déchets nucléaires aux générations futures.
Encore un Himalaya : la lutte contre la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre.
D’autant qu’elles ont augmenté en France. Là encore Emmanuel Macron suit la feuille de route de la loi de transition énergétique : sortir des énergies fossiles, fermeture des centrales au charbon. Augmentation de la taxe qui pèse sur les émissions de CO2. 100 euros par tonne en 2030. Il s’agit d’inciter fiscalement les pollueurs à réduire leur consommation. Pollueur payeur.
Rénovation de 500 000 logements par an. Objectif déjà acté et qui n’a jamais été atteint. Energies renouvelables.
Enfin que faire du diésel si décrié. Pas question de l’interdire. Mais il propose une prime de 1000 euros pour changer de véhicule et de carburant pour l’essence.