De la ville auto-centrée à la ville vélo-amicale

Quand on parle de mettre en place une ville qui soit réellement vélo-amicale, et non plus auto-centrée comme c’est le plus souvent le cas, on s’entend fréquemment dire qu’ici ce n’est pas la Hollande et que notre ville n’est pas Amsterdam.

Derrière le pseudo-argument, il y aurait l’idée qu’Amsterdam est la ville du vélo depuis la nuit des temps. C’est bien simple, les Néerlandais seraient passés directement de l’âge de pierre à l’âge du vélo sans passer par la case automobile. Les quelques exemples suivants montrent que la réalité est tout autre.

Dans un article précédent, nous avions déjà montré au travers de l’exemple d’Amsterdam que le changement est possible. De nouvelles photographies du type avant/après confirment qu’Amsterdam n’a pas toujours été la ville du vélo. Dans les années 1950 à 1970, la ville a aussi connu la frénésie automobile qui a traversé l’ensemble des villes occidentales à la même époque. Nous avions ainsi pu voir qu’il n’est pas écrit dans les gènes des Hollandais que ceux-ci devaient faire du vélo.

Sur Twitter, un certain « Cycling Professor » poste régulièrement des photographies comparant la situation d’Amsterdam dans les années 1960/1970 avec la situation d’aujourd’hui. Apparemment, ce « Cycling Professor » travaille pour l’Institut du vélo urbain, cela ne s’invente pas! Les Pays-Bas ont donc non seulement une Ambassade du vélo, mais ils ont aussi un Institut du vélo urbain!

Bien mieux, il apparait que l’Université d’Amsterdam a mis en place un programme d’études supérieures consacré au « vélo urbain d’un point de vue critique et interdisciplinaire. »

En attendant que la France se dote d’un tel cursus universitaire, voici quelques photos montrant que si Amsterdam a réussi à devenir vélo-amicale, pourquoi les villes françaises ne le pourraient-elles pas ?

Pour voir les photos (avant, avec les voitures ; après, avec les vélos) :

aller sur le site carfree.fr ; article du 2 juin