Encore !!!
20 octobre : coup de force des gendarmes mobiles
24 octobre : un paysan de la Conf’ a été reconnu coupable d’avoir prêté un tracteur et sa remorque aux opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure.
Ce vendredi 20 octobre nous avons vécu l’attaque la plus sérieuse de la forêt depuis la 1ère expulsion du 7 juillet 2016. Ceci est donc un cri d’alarme qui a vocation à intensifier durablement la résistance, notamment sur les barricades.
Ce n’était pas un simple coup de pression
Les GM (gendarmes mobiles) sont arrivés de nuit, juste avant que le soleil se lève, phares éteints, en essayant de se faire discrets. C’est grâce à un projecteur installé sur la vigie qu’on a soudain pu distinguer les très nombreuses bandes réfléchissantes qui entouraient la vigie. Les occupant.e.s n’ont pas eu le temps de compter plus de 4 fourgons. A ce moment là les GM étaient en train d’embarquer les chicanes, à une cinquantaine de mètres de la vigie. La réaction immédiate des occupant.e.s fut d’enflammer la barricade devant la vigie, ensuite de quoi un cinquantaine de GM se sont mis en ligne devant la barricade en feu. Pendant que les hiboux en barricade ripostaient à cette attaque, d’autres sont allés vérifier plus à l’est du bois qu’il n’y avait pas de tentative d’encerclement. C’est là qu’ielles ont constaté que des GM tentaient de s’introduire dans le bois à travers des broussailles. Une autre barricade a donc là aussi été enflammée. Après une bonne demi-heure de résistance, les militaires ce sont repliés.
En tout cas le nombre de GM ainsi que leur tentative d’encerclement laisse clairement à penser qu’ils avaient l’intention, a minima, de faire des interpellations. Qu’il s’agisse ou non d’une répétition générale d’expulsion, un seuil a clairement été franchi dans la stratégie de la tension.
Alors que l’Andra est empêtrée dans son bourbier juridique et qu’elle essuie des échecs quant à son non-respect des règles environnementales, ses alliés de la préfecture répondent par la menace et la violence.
Nous avons besoin de tout votre soutien, que ce soit pour construire des barricades, les défendre, vivre en forêt, s’occuper de l’automédia, ou nous soutenir à distance, financièrement ou matériellement.
Merci de faire tourner cet article au maximum !
Contact : sauvonslaforet at riseup.net
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Communiqué de presse commun de la Confédération Paysanne et du Réseau « Sortir du nucléaire »- 24 octobre 2017
Jean-Pierre Simon condamné, toutes et tous coupables de nos convictions !
Mardi 24 octobre, Jean Pierre Simon, paysan de la Conf’, a été reconnu coupable par le Tribunal correctionnel de Bar le Duc d’avoir prêté un tracteur et sa remorque aux opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires de l’ANDRA à Bure. La condamnation à 2 mois d’emprisonnement avec sursis assortie de 6 années de mise à l’épreuve est lourde de signification pour les paysans et habitants de ce territoire.
En suivant globalement l’avis du procureur, le juge a sanctionné un acte de bienveillance et d’entraide, coutumier dans le monde agricole et, au-delà, les convictions d’un lanceur d’alerte.
Alors que les mesures répressives se multiplient partout en France pour les militants, cette condamnation menace de fait les paysans et les habitants et vise à les réduire au silence et à l’inaction. Une logique de pression et d’intimidation s’installe et a des effets délétères sur la vie quotidienne des habitants du territoire. Les risques de dérapage sont bien réels : provocations policières, affrontements, arrestations arbitraires.
Tous solidaires et en état de légitime défense, alors que partout des voix prônent un changement agricole et social, nous luttons ensemble contre ce projet d’enfouissement de déchets nucléaires et contre les Grands Projets Imposés et Inutiles, destructeurs de nos droits paysans et humains.
http://www.sortirdunucleaire.org/
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L’agriculteur condamné pour son aide aux militants antinucléaires
de Bure parle d’un geste d’«entraide»
http://www.liberation.fr/france/2017/
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Appel à un automne paysan
Lire la pièce jointe : Bure – Appel à un automne paysan
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Bure, la bataille du nucléaire
de Gaspard d’Allens et Andréa Fuori ; edition le seuil
Résumé
Un sarcophage gigantesque censé tenir des dizaines de milliers d’années ! C’est au nom de ce projet fou, qui serait le plus grand chantier d’Europe, que Bure, entre Meuse et Haute-Marne, se transforme en zone grillagée et quadrillée de gendarmes. Pour l’industrie nucléaire, ce territoire relégué serait l’exutoire ultime des déchets radioactifs qui s’accumulent et dont elle ne sait que faire.
Sur place, les habitants sont de plus en plus nombreux à s’insurger contre la transformation de leur région en » poubelle atomique ». Depuis deux ans, des dizaines de personnes s’installent sur place, occupent une forêt, bloquent les travaux. La nouvelle bataille du nucléaire est lancée, pour empêcher de croire que cette industrie peut continuer sans risque, réinventer des manières de vivre et lutter, imaginer d’autres possibles pour ce pays.
Dans cette enquête où l’engagement vécu se mêle au regard journalistique, Gaspard d’Allens et Andrea Fuori n’écrivent pas un livre de plus sur le nucléaire, mais l’histoire en train de se vivre d’une rébellion déterminée contre la violence du monde industriel. Ils révèlent aussi les méthodes manipulatrices des nucléaristes, et la façon dont l’Etat achète les consciences pour imposer le silence. Le combat vaut d’être mené : ce récit impétueux et pourtant réfléchi convainc qu’il est possible de faire reculer les puissants. Plutôt que la contamination radioactive, parier sur la contagion joyeuse d’une force de résistance.