Avez-vous entendu parler de cette mystérieuse histoire : entre 2015 et 2016, 10 000 calamars, 330 baleines, mais aussi des pélicans, des pingouins et des dauphins ont été retrouvés morts sur les côtes du Chili.
Cela faisait suite au décès de plus de 1300 oiseaux trouvés morts sur une plage, déjà au Chili.
« Hécatombe mystérieuse » ont expliqué les journaux, tout en rabâchant unanimement la piste officielle des autorités : les oiseaux et les mammifères marins seraient morts noyés, après avoir été pris dans les filets des pêcheurs, puis leurs cadavres refoulés par la mer.
Vraiment ?
Il s’est pourtant déjà produit le même phénomène, et curieusement à des endroits… où il n’y avait pas de filets de pêche !
En 2011, dans l’Arkansas, 4000 à 5000 oiseaux, essentiellement des carouges à épaulettes (reconnaissables à leurs taches rouges à la base des ailes) sont tombées raides mortes au Nouvel an.
Pareil au Pérou en 2012, au Canada en 2013, etc. Partout des oiseaux foudroyés « mystérieusement » en plein ciel, morts simultanément par milliers. Les « Oiseaux de l’Apocalypse » a-t-on même dit.
Il existe en réalité une autre explication à ce phénomène dramatique.
Et vous allez comprendre pourquoi cela menace gravement notre santé.
Voilà l’ennemi !
Avant de migrer, les oiseaux engrangent des graisses, qui brûlent quand elles leur fournissent l’énergie du vol. Mais en les brûlant, les pesticides et autres polluants qu’ils ont également absorbés, le plus souvent des perturbateurs endocriniens, sont relargués et les oiseaux peuvent mourir d’une hépatite toxique en plein vol !
Les « perturbateurs endocriniens », voilà l’ennemi !
Ces polluants ont envahi l’air, l’eau, les aliments, les cosmétiques, les logements, les transports, les… etc. et leur impact quotidien sur notre santé – comme celle des oiseaux, des poissons, des mammifères – est absolument dramatique.
Certains de ces perturbateurs endocriniens sont tristement connus :
- Le DDT et des centaines d’autres pesticides, dont le plus utilisé au monde, le glyphosate (contenu dans le Roundup de Monsanto), vient d’être officiellement classé comme cancérogène probable, alors qu’il est importé dans les végétaux OGM pour les élevages en Europe sans que cela soit seulement étiqueté et que la Commission européenne vient de renouveler son autorisation !
- Le distilbène, qui dépose son poison dans le ventre des femmes enceintes
- Le bisphénol A (emballages alimentaires, tickets de caisse)
Il en existe des dizaines d’autres, que les fabricants essaient de cacher sous des noms scientifiques : les halogenophénols (dans les désinfectants), les PCB, les 4MBC, les PBDE (dans les crèmes et huiles solaires), etc.
Ces toxiques n’épargnent personne, plaçant les plus fragiles, comme les bébés, aux premières loges du désastre.
La vulnérabilité est beaucoup plus grande lors de « fenêtres critiques » du développement embryonnaire, puis fœtal, puis du petit enfant. Car à ces périodes, des doses infimes suffisent à produire des perturbations profondes, ainsi que l’explique le Dr Jean-Paul Curtay :
- Puberté précoce et augmentation de la taille des seins chez les filles
- Triplement de la fréquence des malformations génitales, perturbations du développement psychomoteur chez les garçons
- Retards de croissance in utero
- Montée du surpoids, du diabète et des cancers du sein, du testicule, de la prostate et du rein chez les adultes.
Et ce n’est pas tout :
Les perturbateurs endocriniens sont également soupçonnés d’être une des causes de l’explosion des troubles du spectre autistique, des troubles de l’attention-hyperactivité, de l’altération de la perméabilité digestive, des problèmes de fertilité (les adolescents qui mettent de la simple laque sur leurs cheveux voient leur nombre de spermatozoïdes chuter), etc.
Pauvre sonnette d’alarme…
Inutile de se voiler la face : l’heure n’est plus à « tirer la sonnette d’alarme » comme disent les journalistes. Elle n’en finit plus de sonner, cette pauvre alarme, et je me demande bien qui peut encore l’entendre…
L’heure est à l’action : c’est la survie de nombreuses espèces qui est menacée. Et notre santé à tous.
Mais quoi faire ?
D’abord s’informer. Diffuser l’information autour de soi pour que le maximum de personnes apprennent à se protéger.
Ensuite, agir. Voilà pourquoi je vous demande de signer, si ce n’est pas déjà fait, notre grande pétition contre le sabotage chimique de nos vies.
A l’heure où je vous écris, plus de 230 000 personnes ont signé cette pétition.
Pour montrer notre nombre et notre détermination, il est indispensable de faire monter le compteur de pétitions au maximum. Soyons un million à signer !!! Ainsi, les pouvoirs publics ne pourront continuer à ignorer ce problème.
Cliquez ici pour signez la pétition :
Maintenant, voyons comment réduire concrètement notre exposition aux perturbateurs endocriniens.
Dans l’alimentation
La première règle est de ne jamais acheter de produits contenant des acides gras trans : huiles, sauces, margarines, plats préparés… ni dans des emballages plastique, ni dans des conserves ou des cannettes, actuellement systématiquement enduites de plastique.
Cette mesure reste valable malgré l’interdiction en cours d’application du bisphénol A dans les emballages alimentaires car y restent présents de nombreux perturbateurs endocriniens : des bisphénols (de B jusqu’à Z), des phtalates, et des substituts sur lesquels on manque de données toxicologiques. Mais dans le doute je dis : abstenons-nous.
Préférez toujours les boissons en bouteilles de verre aux cannettes.
Les fabricants de produits alimentaires doivent se rendre compte que seul le verre est sûr. Pour ce qui est de l’eau en bouteilles plastique, éviter les PVC estampillés 3 (PVC), 6 (polystyrène), 7 (polycarbonates) sur le fond et choisir plutôt les bouteilles estampillées 4 et 5.
Voici d’autres habitudes à prendre pour mieux se protéger (pardon pour le côté inventaire un peu rébarbatif, mais sur un sujet aussi grave, je pense qu’il est indispensable d’être le plus complet possible) :
- Ne pas consommer de poissons grands prédateurs comme requin, espadon, mérou… trop pollués par le mercure. Ne pas consommer plus d’une fois par semaine les moyens prédateurs comme le thon et la daurade. Préférer les petits poissons, en particulier gras : hareng, maquereau, sardine, anchois non salés – riches en oméga-3 et moins pollués (sauf quelques sardines d’estuaire régulièrement interdites car trop riches en PCB).
- La consommation de poissons de rivières ne peut pas être recommandée, les plus pollués étant le brochet (grand prédateur), les silures/poissons chats et les anguilles…
- Sauf femme enceinte ou enfant en forte croissance, réduire sa consommation de viande à une à deux fois par semaine.
- Choisir les œufs bio de poules élevées en plein air
- Privilégier les autres produits bio (les trois produits non bio les plus riches en perturbateurs endocriniens sont les laitues, les tomates, les concombres).
- Les agressions thermiques, en particulier au barbecue, peuvent aussi engendrer des perturbateurs endocriniens carcinogènes comme le benzopyrène, il faut éviter le contact avec les braises qui devraient être non pas sous les aliments à cuire, mais à côté (barbecues verticaux) ; on peut aussi protéger viandes et poissons par du papier sulfurisé – par ailleurs la plancha est moins agressive.
- Certaines poêles adhésives peuvent relarguer des perturbateurs endocriniens
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Ne pas utiliser les verres en polystyrène(un dérivé benzénique) pour les boissons chaudes.