C’était le rapport de force hier à NDDL dans la ZAD.
Sans compter évidemment les gaz lacrymo et tout le matériel dark vador.
MAC terminator devait intervenir et réussir mieux que Valls (à l’époque ministre de l’intérieur) lors de l’opération César ratée de fin 2012. Il l’avait promis à ses troupes, après la défaite en rase campagne à propos du projet d’aéroport de NDDL. L’ « Etat de droit » devait gagner. Il était insupportable de laisser un espace de vie soutenable et antinomique de cette société formatée.
Il parait qu’il y a eu un gendarme blessé. Mais, dans les medias, on met en doute le fait qu’il y ait eu 6 blessés du côté zadiste. On ne parle pas beaucoup des 7 arrestations. C’est évidemment la prudence des médias !
Pour la petite histoire : les forces armées ont délogé les zadistes. Comme ces forces de répression ont un petit reste d’humanité ( !), elles ont proposé un hébergement aux expulsés … qui ont, évidemment, refusé !
Le trio MPC –soit MacronPhilippeCollomb soit Military Policy and Co- est bien le bras armé de ses commanditaires que sont les puissances militaro-financières capitalistes. Un an après son sacre, il avait le devoir d’utiliser tous les moyens pour que sa loi règne.
Plusieurs fronts se multiplient. Le pouvoir en place agit de façon différente ; par exemple :
- Pour ce qui est des cheminots et du front social, il est en difficulté car il ne peut pas agir frontalement : la grève n’est pas impopulaire. Il utilise donc tous les moyens qui lui restent : montrer que les cheminots sont des privilégiés ; pratiquer le matraquage médiatique –en en abusant fortement cette semaine- ; faire passer des reportages dans les medias à la botte du pouvoir : combien de reportages où l’on voit des usagers qui en ont ras le bol de cette forme de grève ininterrompue.
- Pour la ZAD, droit dans ses bottes, il n’a pas peur de l’affrontement. Bien sûr, dans ses opérations militaires, il n’amène pas avec lui les médias, ce qui lui permet d’avoir les mains libres pour faire à sa façon.
- Pour l’autre front de lutte violent –Bure-, tout se passe en cachette. Peu de reportages dans la presse, évidemment tenue à l’écart. La répression est constante, insidieuse, féroce et très efficace. On ne peut pas admettre que des personnes contestent le pouvoir nucléaire –synonyme d’antidémocratique.
Par ailleurs, tout va bien :
- On vend beaucoup d’armes … à tout le monde
- On laisse mourir au Yemen, en Syrie, au Kurdistan, en Palestine
- On cajole une religion
- On prétend –dans la course vers le transhumanisme- que l’on va résoudre la quadrature du cercle : la fin du chômage.
Circulez, il n’y a rien à voir
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Commentaire reçu hier
« Ils ont fait une connerie : les 100 noms c’était une habitation avec projet agricole. Ils l’ont détruite cet après-midi. En espérant que des renforts arrivent dès demain, ça à l’air de commencer à bouger. »
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Communiqué en date du 9 avril
Bilan d’une journée d’expulsion sur la zad et appel général à se rendre sur place pour stopper l’opération
L’après-midi se finit dans un bocage asphyxié par les gaz lacrymogènes après déjà de longues heures de résistance face à la destruction d’habitats et fermes de la zad. Au moins 9 lieux de vie collectifs ont péri, avec leurs divers habitats particuliers brisés, leurs ateliers en miettes, leurs jardins piétinés : planchettes, planchouette, lama fâché, noue non plu, youpiyoupi, jessie james, phare ouest, chèvrerie, 100 noms…
L’invasion policière a trouvé face à elle diverses formes de résistance : barricades, barrages de tracteurs, mêlées, personnes se hissant sur les toits, chantant, se tenant dans les bras. Dans les champs, face aux gendarmes mobiles et à leur machines de morts, on trouvait des anciens, des jeunes, des voisins, des paysans, des occupants, des camarades de partout. 6 des soutiens mobilisés sur place ont été blessés et 7 personnes arrêtées. Malgré la disproportion des forces en présence, l’absolue supériorité militaire des gendarmes, un peu de ruse et d’imagination a suffi à mettre deux fois le feu à leurs machines. Le dieu de la boue en a embourbé une autre.
A chaque maison expulsée, brisée par les mâchoires des tractopelles, c’est un pan de la vie ici que l’Etat cherchait à éradiquer, et un pan ferme de colère qui se soulevait en nous. Une colère qui s’est diffusée toute la journée à tous ceux qui scrutaient de plus loin ces événements sans avoir pu encore se rendre sur place. Ils seront désormais de plus en plus nombreux dans les prochains jours si l’opération continue. Ils reviendront en masse pour ne pas laisser sans habitat ceux que l’Etat a cru aujourd’hui expulser du bocage…
La destruction du hangar, des serres et de la bergerie des 100 noms, l’évacuation de ses ânes et de ses moutons a achevé de dévoiler l’hypocrisie absolue de la préfecture, y compris sur sa prétention affichée à conserver les projets agricoles. La préfète en profite pour appuyer sur un chantage abject à propos des autres lieux abritant des projets agricoles : abandonnez la vision collective maintenant ou vous connaitrez le même sort et les mêmes destructions. La maison des vraies rouges, les jardins maîraicher et médicinal du Rouge et Noir, et bien d’autres pourraient bien être en ligne de mire demain. En ce qui concerne cette ferme, un référé pour voie de fait va être déposé par Me Hurriet à l’encontre de la Préfecture. Les habitants des 100 noms s’étaient en effet identifiés auprès d’AGO-VINCI et de la préfecture dès 2013, puis de nouveau en 2016 et en 2018. AGO-VINCI l’ont sciemment ignoré et ont bafoué le droit de la manière la plus grossière en refusant de les laisser accéder malgré tout à une procédure nominative d’expulsion. Aujourd’hui encore, l’huissier qui accompagnait l’expulsion de ce lieu a refusé de les laisser accéder au jugement d’expulsion et de leur donner son nom.
Toute la journée de nombreux soutiens se sont déjà manifestés : communiqués et appels de diverses organisations (Sud Rail, Greenpeace, etc), occupation de la mairie à Forcalquier, rassemblements partout en France.
Demain, l’Etat annonce la poursuite des expulsions et de sa volonté d’éradication de l’expérience de la zad. Il faudra les empêcher, s’enraciner, rester. Nous appelons tous ceux qui peuvent à se rendre sur place dès l’aube pour leur faire obstacle. Nous appelons à des mobilisations et réactions déterminées partout ailleurs en France.
La zad restera !
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La préfecture va-t-elle s’attaquer à un autre projet agricole emblématique de la zad ?
Appel général à se rendre sur place ou à réagir partout !
Ce matin, presque une centaine de camions de gendarmes mobiles, blindés, tractopelles reviennent sur la zad semer leur travail de destruction.
Plusieurs lieux de vie et projets agricoles semblent aujourd’hui immédiatement dans les viseurs de la préfecture : la Chèvrerie une maison magnifique déjà reconstruite après César en 2013 avec ses mosaïques et ses murs en terres chaux.
La maison des vraies rouge un des plus vieux groupements d’habitats auto-construit en terre-paille ou en bois de la zad avec son espace collectif sur deux étages.
Les vraies rouges abritent aussi le jardin rouge et noir, projet maraîcher avec ses serres et le champs médicinal avec sa cabane de séchage et de transformation.
Le jardin rouge et noir est un espace agricole emblématique qui alimente le marché de la zad ou et des luttes, projets associatifs, et migrants.
Le jardin rouge et noir fonctionne par chantier collectif hebdomadaire ouverts qui permettent à un grand nombre d’habitant de la zad et voisin de se réapproprier des savoir-faire maraîchers. Il s’organise avec le soutien des agriculteurs de COPAIN 44.
De nombreuses personnes se rendent sur place pour les défendre et se rejoignent au camp des cheveux blancs. Des barricades ont été érigées.
Les habitants de la Chèvrerie comme d’autres lieux, se sont nommés et identifiés à la préfecture et AGO-vinci. La préfecture le nie et s’apprête à les expulser illégalement et sans procédure nominative comme les autres.
Zone A défendre – http://zad.nadir.org/