Pourquoi développer la bio en restauration collective ?

« L’évolution de la restauration collective vers l’agriculture bio, n’est pas un luxe, mais est une nécessité planétaire. »

Jacques CAPLAT, chercheur, ingénieur agronome, anthropologue était le grand témoin des 4es rencontres de la restauration collective : L’assiette de demain.

 Conférence introductive de Jacques CAPLAT

Vidéo de 32 minutes

 http://www.siresco.fr/news/pourquoi-developper-la-bio-en-restauration-collective

 Extraits :

« L’agriculture biologique doit relever plusieurs défis, elle ne doit pas seulement supprimer la chimie, elle doit remettre à plat les bases de l’agronomie : repartir du sol vivant, recréer des relations entre les plantes, recréer un équilibre entre les animaux et les végétaux. »

« Les enfants sont à une période de leur vie extrêmement fragile, la période où l’organisme se constitue est une période où les perturbateurs endocriniens, les produits mutagènes, vont être particulièrement nocifs et auront un effet dans 40 ou 50 ans. (…) Il est essentiel que les enfants soient protégés au maximum des polluants. »

« Normalement, la bio ne devrait pas coûter plus cher, mais aujourd’hui dans la manière dont sont construits les prix agricoles, les aides agricoles, les subventions indirectes aux transports, aux engrais et aux pesticides, il y a effectivement un surcoût. Mais ce surcout est très facilement compensé si on réduit la part de viande (…) Il faut arrêter de voir la réduction de la viande comme une contrainte, la réduction de la viande, c’est une augmentation du plaisir, (…) varier les menus en imaginant des plats beaucoup plus complexes. »

« Quand vous développer la part de bio dans les cantines, vous changez les pratiques agricoles dans le territoire, et nous avons tous la responsabilité de ce qu’il se passe sur nos territoires, de la protection de l’environnement, de ce qu’il se passe en terme de changement climatique aujourd’hui, or l’agriculture est un des actes humains les plus impactant pour l’environnement et pour le climat, 50% des surfaces françaises sont constituées de surfaces agricoles. »

Synhtèse et réactions de Jacques CAPLAT sur les échanges et travaux de la journée

Vidéo de 15 minutes

http://www.siresco.fr/news/pourquoi-developper-la-bio-en-restauration-collective

 Extrait :

« La question de manger moins de viande, ce n’est pas une lubie, c’est une nécessité, si l’on veut pouvoir gérer l’ensemble des surfaces de façon intelligente, éviter de gaspiller les surfaces céréalières pour nourrir les animaux, il va bien falloir manger moins de viande. La question de la bio et la question de moins de viande se rejoignent, puisque moins de viande, c’est moins cher. Réduire le gaspillage, c’est aussi faire des économies. Tout cela nécessite, un portage politique stable, il faut pour cela arriver à mobiliser les élus. »