FNE Auvergne Rhône Alpes vent debout contre
Le pôle montagne de l’ex-FRAPNA, association membre du réseau national de France nature environnement, récemment rebaptisée « AURA », a actualisé en décembre 2018 une « Note de positionnement » sur la neige artificielle, particulièrement étayée par des années d’observation sur le terrain. Ce document accablant, qui mériterait une très large diffusion, n’a fait l’objet depuis lors d’aucune publicité par les instances nationales de France nature environnement, il est vrai fort mobilisées dans la période, aux côtés de la CFDT et d’autres organisations « réformistes », à élaborer une contribution au Grand débat national lancé par le Président de la République. Eaux glacées publie donc cette note d’intérêt public, en tous points remarquable.
C’est à l’occasion de la baisse historique du niveau du lac d’Annecy enregistrée à l’automne 2018 que le pôle montagne de la FRAPNA a été interrogé par plusieurs medias sur la neige artificielle et les conflits d’usage éventuels que son développement pouvait engendrer.
En réponse, le pôle montagne a développé et actualisé un argumentaire élaboré à la suite de la COP 21.
Il soutient en substance que si la neige artificielle a été inventée à l’origine pour pallier des déficiences d’enneigement momentanées, le problème réside dans la rapide transformation de ces « rustines » en instrument constitutif d’une mutation qui a vu le ski se transformer en un véritable « ski artificiel » aux incidences environnementales critiques qui ne sont pas prises en compte.
Car dans un contexte commercial très concurrentiel, s’alignant à marches forcées sur les pays européens concurrents, l’équipement en neige artificielle est devenu systématique sur les domaines skiables français, où l’on raisonne désormais en « taux de couverture », et non plus en adéquation des seuls besoins.
Par ailleurs des mutations liées au changement climatique ne sont pas prises en compte. Car désormais la saison d’enneigement est de plus en plus retardée et plus courte. Et les pluies sont plus abondantes que les chutes de neige.
Dans ce contexte, les investissements lourds indispensables au développement à marches forcées de la neige artificielle, amortissables sur de longues périodes, sont une véritable aberration, puisqu’ils sont très fortement subsidiés par de l’argent public.
Un gaspillage qui ne profite de surcroît qu’à une minorité d’élites privilégiées…
Autant de constats et de pistes de réflexion qui légitiment la publication de la Note de positionnement du pôle montagne de FNE Auvergne Rhône Alpes que nous publions ci-après :
http://www.eauxglacees.com/FNE-Auvergne-Rhone-Alpes-vent?var_mode=calcul