Glyphosate

Bientôt 625 plaintes déposées depuis le lancement de la campagne d’analyses des urines

La campagne d’analyse d’urine pour détecter la présence de glyphosate n’en finit pas de prendre de l’ampleur. Le mouvement, parti d’Ariège en juin dernier, existe désormais dans 55 départements. Pas moins de 671 personnes, en métropole et en outre-mer, ont participé à cette campagne. Avec les 19 à venir à Foix, ce mardi, 625 plaintes auront été déposées.

Au départ, ce sont des Faucheurs volontaires qui, après avoir rendu impropres à la vente des bidons de pesticides contenant du glyphosate, ont voulu intensifier leur combat contre cette molécule jugée dangereuse pour la santé. Ils ont trouvé un moyen insolite de prouver leurs dires : des analyses d’urine suivie de dépôts de plaintes pour « tromperie aggravée », « atteinte à l’environnement » et « mise en danger d’autrui ».

Aujourd’hui, s’ils sont toujours des Faucheurs, ils sont surtout devenus militants d’une nouvelle association, Campagne glyphosate, et participent à une vaste campagne intitulée « J’ai du glyphosate dans mes urines, et toi ? ». Le but est d’inciter les gens à faire analyser leurs urines afin de détecter si elles contiennent du glyphosate, et si oui, à quel taux. Et, le cas échéant, de porter plainte contre les entreprises et organismes, et leurs représentants physiques, qui ont fabriqué et autorisé la commercialisation des produits contenant cette substance classée comme « cancérigène probable » par l’organisation mondiale de la santé (OMS).

55 départements participent à la campagne, 625 plaintes déposées

À ce jour, le mouvement, parti d’Ariège (les premières plaintes ont été déposées à Foix le 15 juin 2018), a pris une ampleur nationale. 55 départements de métropole et d’outre-mer mènent cette campagne de prélèvements et d’analyses, et une vingtaine d’autres sont en train de s’organiser pour participer. 671 analyses ont été effectuées et, en comptant les 19 qui vont être déposées ce mardi, au tribunal de Foix, le nombre de plaintes déposées dans toute la France, et qui seront traitées par le pôle de santé publique du TGI de Paris, s’élève à 625.

Un projet de loi proposé par la France insoumise

Car, indique Campagne glyphosate, « sur ces 671 analyses, la moyenne est de 1,06 ng/ml d’urine, avec un minimum de 0,15 ng/ml et un maximum à 3,91 ng/ml. Nous sommes bel et bien tous contaminés », dénonce l’association qui, ce mardi soir, à Paris, va pouvoir compter sur le soutien d’une quinzaine de députés. Ces parlementaires vont, en effet, effectuer une analyse de leurs urines. Et le groupe France insoumise de l’Assemblée nationale présentera un projet de loi contre le glyphosate.

Un article de la dépêche