Il semblerait que de nombreuses personnes se sont déplacées  lors de l’enquête publique qui a été close le 5 juillet.

En tout cas, une pétition a circulé et a été signée par de nombreuses et nombreux Beaumontois.es.

Le commissaire-enquêteur qui va faire le bilan des remarques écrites a la possibilité de s’opposer au projet. S’il a le courage de dire NON, il risque de ne plus se voir confier une enquête publique -donc de ne plus être rémunéré !

Même s’il dit NON, le préfet peut dire OUI ! C’est ce qu’on appelle la démocratie à la sauce MACron.

Il faut savoir que l’entreprise COLAS -filiale de Bouygues- est en charge des travaux et a déjà le pied sur l’accélérateur.

Cela donne l’impression que les carottes sont cuites. Mais il n’est jamais trop tard pour réagir contre ce projet fou. En tout cas, il ne faut pas se laisser faire par ces grands groupes et ces fournisseurs qui entreposent dans ces bâtiments moches. Il est temps de s’opposer à cette société qui ne pense qu’à l’argent et à faire consommer.

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Une contribution mise dans le registre de l’enquête publique

Halte au projet de nouveaux entrepôts logistiques à Beaumont !

Les raisons de mon opposition à ce projet dangereux

 LES ENTREPOTS LOGISTIQUES, C’EST PLUS DE CAMIONS… AU DETRIMENT DE NOS POUMONS !

 Or notre agglomération dépasse déjà fréquemment les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé concernant la qualité de l’air. Les conséquences sont diverses :

• Une multiplication des maladies cardiovasculaires et respiratoires, des allergies, de l’asthme, surtout chez les personnes les plus vulnérables (les enfants et les personnes âgées) et les plus exposées (les personnes sportives notamment).
• Plus de nuisances pour Beaumont : plus de camions, plus de bruit, plus de risques d’accident Ce n’est pas pour cela que les Beaumontois ont choisi de s’installer dans ce village annexé à Hénin-Liétard.
• Il faut également noter que la pollution atmosphérique a un impact négatif sur les rendements agricoles, estimé à au moins 10% !
• Il faut rappeler que la pollution de l’air tue maintenant plus que le tabac.

ON RENFORCE SUR BEAUMONT UN UNIVERS CONCENTRATIONNAIRE

Il y a déjà à la sortie de cet ancien village -autour du rond-point aux vaches- la zone commerciale permettant une consommation effrénée –ce qui a d’ailleurs permis à deux « cultivateurs » de partir avec un pactole très important.

Il y a eu ensuite  ce premier parcolog à droite du chemin qui mène de Beaumont au club hippique. Cela a occasionné un premier afflux de camions.

Comme cela ne suffisait pas, on a installé deux « restaurants » qui permettent d’imiter l’univers Etats-uniens –avec tous les défauts qui y sont accolés.

Comme cela ne suffisait pas encore, on a rajouté ce bus révolutionnaire polluant qui permet de joindre facilement les zones commerciales et alimentaires. Il ne faut pas s’étonner que le centre-ville d’Hénin-Beaumont se désertifie.

Tout ceci explique évidemment les bouchons : en semaine avec principalement les camions ; le week-end avec cette société qui pousse continuellement à consommer.

Ce paysage sur Beaumont et Noyelles-Hénin (avec l’empire Auchan) serait déjà à vous dégouter de vivre. Mais certains décisionnaires et/ou experts –très pro-croissance- trouvent que cela ne suffit pas encore. Avec ce nouveau projet, on voudrait en rajouter une louche : aberrant ! Mais tellement dans l’air du temps de ce système qui ne pense qu’à la rentabilité à court terme.

UN PAYSAGE MUTILE

Le maire a inscrit dans son programme qu’il voulait rendre les « entrées de ville » plus agréables. Quelle pire perspective qu’un immense entrepôt pour accueillir les personnes arrivant depuis Drocourt ! Trois zones d’habitation auront par ailleurs vue sur ces hangars supplémentaires qui défigureront le paysage et feront encore un peu plus perdre à Beaumont son âme de village.

Globalement les décisionnaires ont le discours suivant : on fait attention à l’artificialisation des sols. Et, en même temps, on construit des grands monuments  en tôle sur ces terres agricoles ! Deux langages contradictoires ; cela ne les gêne pas !

LES MENSONGES DU CHANTAGE A L’EMPLOI

Souvent, on essaie de nous faire avaler ce type de projet en nous parlant d’emploi. Mais combien d’emplois à l’hectare ? Et quels emplois ? L’enquête publique évoque des emplois de préparateurs de commande et de caristes, dont nous savons que les personnes qui les occupent cherchent souvent à changer de métier au plus vite tant les conditions de travail sont épuisantes et précaires. De plus, nous savons que dans les années à venir, ces postes de travail seront remplacés par des robots. Mais il sera trop tard pour les terres agricoles irrémédiablement bétonnées. Nos jeunes méritent d’autres types d’emplois, plus compatibles avec leur bien-être et notre environnement.

Surtout, cette plateforme logistique serait une plateforme du « tout camion ». Pourtant, à seulement quelques kilomètres, la plateforme multimodale de Dourges permet de la logistique multimodale (fret ferroviaire/transport fluvial/transport routier) et a été conçue pour limiter les nuisances pour les particuliers puisqu’on y entre ou n’en sort que par l’autoroute…

Pourquoi dès lors poursuivre l’artificialisation des sols à Beaumont avec un projet du passé quand tout est prévu à Dourges pour accueillir ce type d’activité ?

A PROPOS DE LA FAUNE ET DE LA FLORE

Il est noté ceci dans le dossier :

 « Le terrain sur lequel sera construit le projet l’établissement est aujourd’hui un terrain agricole qui n’est plus cultivé. Il est implanté en bordure de RD40.

L’implantation du bâtiment n’aura pas d’impact particulier sur la faune et la flore environnante. En effet :

➢ Le terrain est en friche, sans arbre : il n’y a donc pas d’espèces nicheuses. Les espaces verts du site, permettront la plantation d’espèces végétales (notamment d’arbres),

➢ L’implantation de bassins d’infiltration pour la gestion des eaux pluviales permettra la présence de points d’eau, favorables à certaines espèces. »

Tout le monde sait très bien que le terrain en question est cultivé !

Donc le dossier de l’enquête publique nous ment.

CE PROJET LIMITE LA POSSIBILITE DE MANGER DES PRODUITS LOCAUX ET NE PROTEGE PAS LES TERRES AGRICOLES AINSI QUE l’ENVIRONNEMENT

De plus en plus, on cherche à manger local, avec des produits sains et non issus de l’agriculture industrielle ; chez soi et dans les cantines. Comment fera-t-on lorsqu’il n’y aura plus de terres agricoles à Hénin-Beaumont ? On s’attaquera au secteur du côté de Courcelles –un embranchement est déjà réalisé pour l’accès à l’autoroute !

Ce genre de projet ne prend pas en compte la nécessaire lutte contre le réchauffement climatique et ses conséquences présentes et à venir. Il y a 30 ans, 20 ans 10 ans, certains pouvaient encore dire qu’ils ne savaient pas … mais aujourd’hui, nous devons absolument stopper ces projets du passé qui vont condamner l’humanité.

 

En conclusion, notamment pour les raisons indiquées ci-dessus, je demande –et je ne pense pas être le seul- le retrait de ce projet dangereux, nuisible, voire écocide.