Quelques évènements de septembre

le 11, le 21, le 26 … ? Analyse très incomplète et certainement partiale.

11 septembre : c’est d’abord la mort de S. Allende … en 1973. Bien sûr, plus beaucoup de personnes n’ont cela en souvenir. Nous qui fêtons n’importe quoi -les 130 ans de la tour Eiffel par exemple- allons oublier de traiter cet évènement –qui annonçait le début de cette époque néo-libérale déchaînée- en 2023 ! On se rappelle –on nous le rappelle assez- du 11 septembre de 2001 !

Le 21 de cette année 2001 a été aussi la catastrophe d’AZF dans la région toulousaine ;  Bien sûr, pour ce drame et pour le nuage de Tchernobyl qui s’est arrêté à la frontière, personne n’est responsable de ces drames écologiques …  Il est évident que les politiques et les responsables économiques ne sont pas coupables !

Et cette année ? Trois évènements principaux : Le suicide de Christine Renon, la catastrophe de Rouen, la mort de Jacques Chirac

Le premier drame a eu lieu le 21 septembre –comme AZF en 2001

Le deuxième le jeudi 26 septembre ; le troisième le même jour.

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Bien entendu, au moins du 26 au 30 septembre, on a eu droit une indigestion en lien avec la mort de JC. Bien entendu, il avait toutes les qualités.  On a eu droit à son enterrement ; avec tout le tralala … et le discours de MACron.

On a bien laissé sous silence ses casseroles.

JC jusqu’à l’indigestion

https://www.legrandsoir.info/jacques-chirac-jusqu-a-l-indigestion.html

La maison est contaminée, s’asphyxie et brûle, et ses amis regardent la tombe de Chirac…avant de retourner à leur nombril

https://www.legrandsoir.info/la-maison-est-contaminee-s-asphyxie-et-brule-et-ses-amis-regardent-la-tombe-de-chirac-avant-de-retourner-a-leur-nombril.html

Chirac corrompu par Saddam ?

https://blogs.mediapart.fr/enversetcontretous/blog/271019/chirac-corrompu-par-saddam-p

Jacques Chirac, le « sauveur » des Palestiniens ?

https://www.legrandsoir.info/jacques-chirac-le-sauveur-des-palestiniens.html

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On a vraiment commencé à parler du suicide de Christine Renon après l’enterrement de notre « grand » chef d’Etat !

Éducation nationale : « Christine Renon, directrice épuisée »

C’est un texte terrible d’une directrice d’école, adressé à l’inspecteur et aux directeurs de l’académie de Créteil. Signée « Christine Renon, directrice épuisée », trois semaines à peine après la rentrée scolaire, cette lettre de la responsable de l’école maternelle Mehul de Pantin (Seine-Saint-Denis) fait froid dans le dos. Elle pointe l’état d’épuisement des personnels l’Éducation nationale engagés à « toujours faire le mieux pour les élèves, les enseignants, les parents » et essayer de se « rendre disponible au maximum pour chacun ». Âgée de 58 ans, quelques années donc avant de pouvoir faire valoir ses droits à la retraite, Christine Renon s’est donné la mort, le lundi 23 septembre, après avoir envoyé de nombreuses lettres interpellant sa hiérarchie. Son corps a été retrouvé dans le hall de son école maternelle, qui s’élève au milieu d’un vaste parc verdoyant. Très rapidement, les parents des élèves ont exigé « un engagement fort en faveur des écoles de Pantin, des écoles de Seine-Saint-Denis, des écoles des zones sensibles ». Et d’ajouter : « Nous vivons l’événement qui secoue notre école aujourd’hui comme un tragique reflet de l’état des écoles de notre secteur et comme un dramatique cri d’alerte sur les conditions de travail des directeurs d’école »…

Le syndicat SNUipp a surtout dénoncé le fait qu’il ait fallu attendre quatre jours – et sa propre intervention – « pour que le ministre [Blanquer] se déplace et daigne envoyer un message sur les réseaux sociaux ». Surtout, ses militants se disent « heurtés par la disproportion entre la précipitation de l’envoi d’une circulaire concernant l’hommage à rendre à l’ancien président Jacques Chirac et l’absence de toute communication concernant notre collègue ». Les syndicats du département appellent à rendre hommage à Christine Renon en faisant grève ce jeudi 3 octobre.

politis

Hommage à Christine Renon

https://www.politis.fr/blogs/2019/10/hommage-a-christine-renon-34391/

On  a commencé à faire l’analyse de la réforme Blanquer, réforme qui enterre les grands objectifs que l’on assignait à l’école ; l’important est de formater la jeunesse pour qu’elle ne réfléchisse pas trop, qu’elle soit malléable pour les besoins des patrons et qu’elle consomme … de la belle voiture, de l’alimentation avec label « bio » (même si, en général, les règles ne sont pas très respectées), des ondes électromagnétiques …

200 directeurs et directrices d’écoles interpellent Blanquer dans une lettre ouverte

https://www.revolutionpermanente.fr/200-directeurs-et-directrices-d-ecoles-

DERNIERE NOUVELLES PROVENANT DE COPERNIC

L’École est en train d’être rendue inégalitaire, des parents d’élèves sont insultés par le ministre, le monde de l’Education n’en peut plus de la politique libérale autoritaire de l’ex-directeur de l’ESSEC, Jean-Michel Blanquer.
Cette pétition, lancée par la Fondation Copernic, se fait l’écho de la colère immense et d’un ras-le-bol rarement atteint dans l’Education nationale. Mais elle intéresse bien sûr chacune et chacun d’entre nous, car l’Ecole est le soubassement d’une citoyenneté active et que les réformes Blanquer interdisent.
Signons toutes et tous cette pétition, et n’hésitons pas à la faire largement circuler. Nous ne pouvons pas laisser faire. Nous ne pouvons pas détourner les yeux.
Cette pétition rencontre une forte audience, elle est déjà relayée par de nombreux collectifs, des réseaux pédagogiques, des équipes syndicales :
–    STOP réformes Blanquer (Coordination nationale des collectifs et AG en lutte contre les réformes Blanquer – La Chaîne des Bahuts)
–    Le collectif Bloquons Blanquer
–    Les stylos rouges
–    Touche pas ma ZEP
–    Profs & Co gilets jaunes
–    Snes FSU académie de Créteil
–    Snuipp FSU 93
–    Collectif Education 94 – S’informer, Agir en 2019!
–    Réseau école PCF
–    Institut Iresmo
Etc.
Blanquer doit partir ! L’Humanité, Mercredi, 23 Octobre 2019
Des intellectuels et des professeurs estiment que la politique du ministre menace la mission des enseignants et la réussite des élèves.
Texte collectif
Le ministre Blanquer détruit les valeurs de l’École, brise le métier d’enseignant, bloque la réussite des jeunes issus de milieux populaires. Cela peut-il continuer ?
La réforme Blanquer du lycée général sépare les élèves entre de multiples spécialités. Cela casse le « groupe classe » qui perd toute stabilité, alors qu’il permettait entraide et dynamiques d’apprentissage. Cela casse l’égalité : seuls les parents les plus informés, c’est-à-dire les plus socialement favorisés, repèrent l’articulation des spécialités qui font les parcours d’excellence. Jusqu’à 30 enseignants peuvent désormais intervenir devant les élèves d’une même classe. Résultat d’un tel fractionnement : chaque enseignant a de plus en plus de mal à connaître ses élèves et à aider les plus fragiles à progresser.

C’est ainsi la mission même des enseignants qui est sabordée. Les enseignants s’étaient engagés par vocation : faire acquérir des savoirs, favoriser l’examen critique, faire patiemment progresser leurs élèves. Le bac en contrôle continu n’en laisse plus le temps. Ils doivent noter, noter, hiérarchiser, sélectionner le plus tôt possible. Quels élèves y gagnent ? Plus qu’hier, ceux qui héritent des capitaux culturels de leur famille, ou qui bénéficient d’un soutien scolaire privé onéreux. Le métier d’enseignant, dont la charge de travail s’intensifie, perd tout sens.

Mais l’école façon Blanquer n’est pas faite pour aider tous les enfants. Le budget par lequel les établissements soutiennent les familles en forte difficulté (pour les transports, le matériel scolaire, les lunettes, l’audition) va baisser de 59 millions d’euros à 30 millions.
Dans les beaux quartiers, les mamans en foulard Hermès accompagnent à loisir, et par loisir, les sorties scolaires. Dans les quartiers pauvres, pas de sortie scolaire si une maman affiche une identité culturelle qui déplaît à J.-M. Blanquer, ancien de l’école privée catholique ­Stanislas. Souci des femmes ? Non. J.-M Blanquer, à la direction de l’enseignement scolaire de 2009 à 2012, participa à la suppression de dizaines de milliers de postes stables dans l’éducation, très majoritairement occupés par des femmes. Depuis 2017, il poursuit la saignée dans l’enseignement primaire très féminisé et dans les disciplines des lycées professionnel ou général, où les femmes sont légion.
En fait, J-M. Blanquer, ex-patron de l’Essec, un temps recteur, aime l’ordre, le contrôle, la hiérarchie et les économies budgétaires. Les enseignants sont sous-payés, les postes ouverts aux concours réduits, mais en dix ans, le personnel d’enseignement précaire (en CDD, renouvelable six fois) a doublé. Et les inspections des enseignants deviennent des réquisitoires : la liberté pédagogique, l’autonomie des enseignants, est de moins en moins tolérée. Une directrice d’école, absolument dévouée, croule sous la charge de travail maintenant imposée, et se suicide. Nulle compassion mais par contre, en réponse, le ministre envisage que les directeurs dans le primaire deviennent les supérieurs hiérarchiques de leurs pairs, professeurs des écoles. Tout est dit.

J.-M. Blanquer n’a qu’une obsession : dociliser. Les rapports de pouvoir, d’exploitation ne doivent plus être questionnés. L’école doit produire une main-d’œuvre docile. En lycée professionnel, nombre d’heures de lettres et d’histoire ont été supprimées. Les jeunes des classes populaires sont, de la sorte, privés du droit d’accéder à la « science de leur malheur ». En lycée général, les sciences économiques et sociales, comme l’observe le Manuel indocile de sciences sociales, célèbrent maintenant l’entreprise privée, le marché, le « choix rationnel » d’individus soi-disant libres, négociant entre eux à égalité, et sans inégalités sociales préalables. Silence sur l’extorsion de la plus-value, les profits, la reproduction sociale. Exit les comparaisons ethnologiques montrant que d’autres mondes sont possibles. Rien sur les ségrégations urbaines et si peu sur le chômage, la précarité, qui structurent pourtant les rapports à l’emploi des moins dotés, et singulièrement des femmes et des jeunes.

On l’a compris, J.-M. Blanquer et son monde n’aiment ni l’école publique, ni ses valeurs, ni celles et ceux qui les font vivre. Ce ministre répand la défiance, la discorde dans l’institution scolaire. Formé par et pour les grands intérêts privés, venu de l’Institut Montaigne financé par AXA, il fait carrière contre le service public, divise, stigmatise, précarise, vide l’Éducation nationale de sa raison d’être. Dans la guerre du privé menée contre l’école, il est ce général au service de l’ennemi qui décourage et décime ses propres troupes.
Le monde de l’école n’en peut plus. Le monde de l’école n’en veut plus. Discrédité par ses propos et ses actes, J.-M. Blanquer doit partir.

Premières et premiers signataires :
Christian Baudelot, sociologue, Jacques Bidet, philosophe, Philippe Boursier, professeur de sciences économiques et sociales, Philippe Chailan, professeur de lettres modernes, Alexis Cukier, philosophe, Clément Cordier, professeur de sciences économiques et sociales, Christine Delphy, sociologue, Clara Da Silva, professeure de philosophie, Christian de Montlibert, sociologue, Marianne Fischman, professeure de sciences économiques et sociales, Isabelle Garo, professeure de philosophie, Anthony Geffrault, professeur de sciences économiques et sociales, Jean-Marie Harribey, économiste, Rose-Marie Lagrave, sociologue, Olivier Lecour Grandmaison, historien, Alain Leveneur, professeur de mathématiques, François Lopez, professeur de lettres-histoire, Jean Malifaud, mathématicien, Morgan Marc, professeur d’histoire-géographie, Gérard Mauger, sociologue, Gérard Moreau, secrétaire général d’académie honoraire, Irène Pereira, philosophe, Willy Pelletier, sociologue, Fondation Copernic, Louis Pinto, sociologue, Dominique Plihon, économiste, Bernard Pudal, politiste, Régis Roussillon, professeur de sciences économiques et sociales, Nadia Taïbi, professeure de philosophie, Christian Topalov, historien, Sandrine Troquet, professeure de mathématiques
Pour signer avec nous cet appel : http://chng.it/mcnDqBsbfb

La Fondation Copernic
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On a aussi vraiment commencé à parler du drame de Lubrizol à Rouen après l’enterrement de JC

Après la catastrophe de Lubrizol, rien n’a été normal

Une intervention de Delphine Batho (18 minutes)

https://www.mediapart.fr/journal/france/161019/delphine-batho-apres-la-catastr

Lubrizol la confiance trahie

https://www.legrandsoir.info/lubrizol-la-confiance-trahie.html

Quand la littérature annonçait Lubrizol

https://lundi.am/Quand-la-litterature-annoncait-Lubrizol

Des produits d’une grande toxicité

https://www.agoravox.fr/actualites/article/lubrizol-rouen-des-produits-