Les coupures d’électricité pour impayés explosent en 2019 !
Notre cher président n’a-t-il pas dit en juillet 2017 :
« Je ne veux plus personne dans les rues d’ici à la fin de l’année ! La première bataille : loger tout le monde dignement » !
Promesse non tenu ! Qui plus est : 612 sans-abri morts en 2018.
Il faut tout de même rappeler ceci : la trêve hivernale commence le 1er novembre et se termine malheureusement le 31 mars.
Cela veut dire que, durant cette période :
– il ne peut pas y avoir d’expulsions locatives
– Personne ne peut être privé d’électricité
Il faut aussi rappeler que personne ne peut se voir couper l’eau -pour raison d’impayés par exemple …- durant toute l’année.
C’est un rappel car certains organismes font semblant de ne pas le savoir.
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Les expulsions locatives ont atteint un nouveau record en 2018 avec « plus de 36 000 personnes » délogées, selon la Fondation abbé Pierre. L’an dernier, 15 993 ménages, soit plus de 36 000 personnes, ont été expulsés en présence des forces de l’ordre. Selon la Fondation, la progression est de 2,9 % sur un an.
Au-delà de ces chiffres, la Fondation rappelle également qu’entre « deux et trois fois plus » de ménages sont réellement expulsés car beaucoup partent avant l’arrivée des policiers ou des gendarmes.
« On bat des records d’expulsions avec les forces de l’ordre année après année. Ça veut dire que notre manière d’agir n’arrive pas à endiguer ce fléau », déplore Christophe Robert. Pour le délégué général de la Fondation, « c’est un très mauvais signal. »
Moins de décisions d’expulsion, moins d’assignations
Alors que la trêve hivernale empêche les expulsions locatives du 1er novembre au 31 mars, le plan de prévention des expulsions mis en place par le gouvernement en 2017 ne semble pas avoir de résultats concrets sur le terrain, même si des initiatives sont prises pour éviter les procédures.
En 2018, selon la Fondation, les décisions de justice ordonnant une expulsion ont légèrement diminué, passant sous la barre des 155 000 contre 158 700 l’année précédente. Même chose pour le nombre d’assignations au tribunal (moins de 120 000, contre 124 500 en 2017).
Selon la Fondation, il est nécessaire de mettre en œuvre un nouveau « plan d’urgence » pour enrayer ce phénomène. « Ce qui manque cruellement, c’est de fixer aux préfets des objectifs concrets de baisse du nombre d’expulsions en bout de chaîne », estime Christophe Robert.
Il faudrait 100 millions d’euros pour enrayer le phénomène
Ce plan estimé à 100 millions d’euros, selon la Fondation, pourrait permettre, par exemple, le triplement du budget du fonds d’indemnisation des bailleurs, qui permet aux préfets d’empêcher une expulsion et de laisser une chance à un ménage de se maintenir dans son logement, en compensant financièrement le propriétaire. Or, « ce fonds est passé de 78 millions d’euros en 2005 à 24 millions en 2017 », souligne le délégué général de la Fondation.
La Fondation propose aussi de doubler les aides distribuées par les départements aux ménages en difficulté via le Fonds de solidarité logement (FSL). Alors que le gouvernement a annoncé en septembre l’accroissement des moyens consacrés au programme d’aide au logement des sans-abri, dit du « Logement d’abord », l’association dénonce un « paradoxe ».
« On ne peut pas écoper en permanence les situations difficiles des personnes à la rue, sans intervenir efficacement en amont sur les expulsions locatives », conclut la Fondation.
http://www.leparisien.fr/economie/le-nombre-d-expulsions-locatives-a-att
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Les coupures d’électricité pour impayés explosent
Qui s’en étonnera ? Pas le collectif ACCAD qui a mentionné cet article sur son site ; en date du 22 octobre :
Et ce n’est que le début de la galère pour de nombreuses personnes !
Il ne faut pas s’attendre à des miracles avec les fournisseurs d’électricité et les hausses prévisibles en 2020.
Ce sera d’autant plus facile de couper que les habitants auront accepté le Linky : il suffira de demander à Enedis de couper ; et cela se fera à distance … sans contact humain. Rentabilité oblige.
Et pour rouvrir, il faudra payer le service de la réouverture : il n’y a pas de petits profits !
Le médiateur de l’énergie peut toujours tirer la sonnette d’alarme : c’est un coup d’épée dans l’eau.
On l’a vu à propos de la surfacturation de Madame Morel à Arras ; le médiateur de l’énergie n’a servi à RIEN (voir le problème de Madame Morel sur le site du collectif ACCAD) !
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Rien qu’entre janvier et septembre, les fournisseurs d’énergie ont effectué plus d’interventions que sur toute l’année 2018. Le médiateur de l’énergie tire la sonnette d’alarme.
Entre janvier et septembre, les fournisseurs d’électricité ont effectué plus de 572 440 interventions pour impayés, coupures ou réductions de puissance. Jan
Mauvaise nouvelle pour les abonnés à l’électricité. Jean Gaubert, le Médiateur national de l’énergie, observe depuis plusieurs semaines une « hausse inquiétante des sollicitations de consommateurs en situation d’impayés ». Au 1er semestre de cette année, les fournisseurs avaient déjà admis une hausse de 18 % des coupures en électricité. Et de 10 % en gaz naturel par rapport au 1er semestre 2018. Les hausses des tarifs de l’électricité de 5,9 % en juin, puis encore de 1,3 % en août, plus celles à venir début 2020, n’arrangent pas les choses.
Dès le mois de septembre de cette année, le nombre d’interventions effectuées par les 22 fournisseurs d’électricité du marché auprès de leurs clients, pour impayés, coupures ou réductions de puissance, dépassait déjà les 572 440 réalisées sur le total de l’année 2018. « Les fournisseurs ont durci leur politique de gestion des impayés, observe le médiateur de l’énergie. Mais ils anticipent également l’arrivée de la trêve hivernale, qui commencera le 1er novembre prochain, jusqu’à mars. »
Selon lui, comme chaque année, les fournisseurs se débarrassent en urgence de leurs mauvais payeurs avant d’en être empêchés pendant cinq mois par la loi. Résultat : des centaines de milliers d’entre eux se retrouvent coupés, parfois sans même avoir été prévenus. Plongés dans le noir à la nuit tombée, obligés de s’éclairer à la bougie et de manger froid, ils s’adressent en dernier recours au service Energie-Info, géré par le Médiateur de l’énergie. Les sollicitations auprès de celui-ci ont plus que doublé, passant de 165 sur les neuf premiers mois de 2018, à 372 en 2019.
Alexie et Jessy avaient 1300 euros à régler
C’est ainsi qu’Alexie et son compagnon Jessy, 31 et 25 ans, ont connu à la fin du mois de septembre, une semaine de galère dans leur appartement de Glamondans, dans le Doubs. En rentrant de son travail, cette aide à domicile a trouvé le compteur coupé. « On avait effectivement 1 300 euros de facture d’électricité à régler, explique la jeune femme. Des radiateurs défectueux dans notre appartement avaient fait flamber la facture. On ne pouvait pas tout payer d’un coup alors on a demandé à notre fournisseur un échéancier. »
Malheureusement la voiture du couple tombe en panne. Et dans ce petit village, difficile de s’en passer pour aller travailler. La réparation les met sur la paille. Plus d’argent pour régler l’échéancier, et c’est la coupure. « Les foyers qui en sont victimes partagent souvent des points communs, observe Jean Gaubert. Des factures de régularisation élevées, mais aussi des logements très énergivores ou des accidents de la vie. » Il rappelle également que les fournisseurs ont pour obligation d’avoir dans leurs équipes un correspondant solidarité-précarité en charge des relations avec les services sociaux et les associations de consommateurs.
Après plusieurs jours de galère, et des fournisseurs qui leur ferment leur porte, Alexie et Jessy ont finalement obtenu une aide de 600 € de leur assistante sociale pour relancer le remboursement de leur dette et réussi à ouvrir un nouveau contrat de fourniture. Alexie et Jessy peuvent souffler, mais demeurent sur leurs gardes : « On a le sentiment de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ».
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