« Nous avons exporté notre mode de vie fondé sur le gaspillage dans tous les coins du monde »
L’essayiste canadienne fait le lien entre crise climatique et montée des nationalismes et du suprémacisme. A ses yeux, seul un changement radical des valeurs pourra effacer cette conséquence brutale de l’adaptation au réchauffement de la planète.
A une époque où les océans montent autant que les flots de haine, la militante écologiste et anticapitaliste canadienne Naomi Klein publie mercredi 6 novembre un nouveau livre, Plan B pour la planète. Le New Deal vert (Actes Sud, 416 pages, 23 euros), qui défend l’adoption d’un New Deal vert comme solution à la crise climatique et sociale. Ce programme, inspiré par celui du président américain Franklin Delano Roosevelt dans les années 1930, prône un changement radical pour atteindre la neutralité carbone en dix ans, en investissant massivement dans les énergies renouvelables, en soutenant l’emploi et en aidant les plus pauvres. Il est soutenu par une partie des candidats démocrates à l’élection présidentielle américaine de 2020, dont la jeune représentante Alexandria Ocasio-Cortez.
L’essayiste, auteure de nombreux essais à succès, dont No Logo. La tyrannie des marques (Actes Sud, 2002) et Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique (Actes Sud, 2015), juge que c’est à la condition d’un New Deal vert que l’on pourra éviter le risque d’une « barbarie climatique » : la montée des nationalismes et du suprémacisme blanc qui se nourrit du dérèglement climatique.
Si l’on échoue à mettre en place un New Deal vert, on risque de sombrer dans une « barbarie climatique », dites-vous. Quels en sont les ressorts ?
Naomi Klein : Ce que j’appelle « la barbarie climatique », c’est cette idéologie brutale qui, pour faire face au réchauffement climatique, construit des forteresses à nos frontières, des centres de détention, afin de criminaliser les personnes en quête de sécurité et qui en revient à la hiérarchie entre les hommes. Selon cette idéologie, certaines vies comptent plus que d’autres ; certains sont meilleurs en vertu de la couleur de leur peau ou de leur religion.
Cette barbarie est déjà à nos frontières. Nous le voyons aux Etats-Unis : les politiques d’expulsion séparent les familles de migrants ; certains d’entre eux sont placés dans des centres de détention comparables aux camps de concentration. Nous le voyons en Europe : le gouvernement italien interdit l’accostage des navires, criminalise les bateaux humanitaires qui osent sauver des vies, place les migrants en détention au large de la Libye.
Ce n’est pas une coïncidence si, au moment où notre planète est frappée par une crise climatique, l’idéologie suprémaciste, les formations politiques d’extrême droite et les crimes racistes ont le vent en poupe. Certes, ce n’est pas seulement à cause du réchauffement climatique que cette vague de migration existe, mais c’est un facteur important. Parmi les sept millions de personnes déplacées au cours des six premiers mois de 2019, nombre d’entre elles ont quitté leur foyer à cause du réchauffement. C’est le cas en Amérique centrale : les cinq années consécutives de sécheresse sont l’une des principales conséquences du départ massif des migrants du Guatemala et du Honduras. La violence domestique, les guerres civiles sont toutes aggravées par le réchauffement climatique.
Nous sommes entrés dans une ère de migration de masse et les espaces de sécurité disponibles pour les humains sur cette planète se rétrécissent. Si nous ne voulons pas nous adapter de cette manière au changement climatique, nous allons avoir besoin d’un changement radical de valeurs. Celles-ci devront reposer sur les droits de l’homme et non sur la nationalité, la couleur de peau, la religion ou le compte en banque.
Vous réfléchissez à ces problématiques depuis de nombreuses années. Votre analyse a-t-elle évolué dans le temps ?
Quand j’ai commencé à écrire sur ce sujet, je pensais que le plus gros problème était le fait que l’extrême droite raciste niait le réchauffement climatique. Je prends conscience aujourd’hui qu’il y a encore plus effrayant. Désormais, l’extrême droite raciste ne nie plus le changement climatique, mais utilise les bouleversements écologiques comme un carburant du nationalisme.
Ce que j’ai également appris pendant ces années, c’est que le réchauffement climatique est également un problème pour la gauche traditionnelle qui aime parler de redistribution des richesses mais pas des limites de ce que notre planète peut supporter en termes d’extraction.
Quels signes vous permettent de dire que nous sommes à l’aube d’un New Deal vert ?
Le New Deal vert ne viendra ni de la droite ni du centre traditionnel. Il ne pourra se faire sans l’aide de la gauche. Actuellement, un changement se produit à l’intérieur des partis politiques, qui me pousse à croire qu’un New deal vert est théoriquement possible.
Il y a, par exemple, aux Etats-Unis, une compétition pour la direction du Parti démocrate. Certains candidats, dont Bernie Sanders et Elizabeth Warren, défendent des programmes qui visent à redistribuer les richesses et à remettre en cause le consensus libéral qui prévaut à Washington depuis quarante ans. D’autres acteurs politiques de gauche, plus jeunes, comme Alexandria Ocasio-Cortez, qui appartient à la génération ayant grandi avec la crise financière de 2008, se sont également lancés en politique pour contester ce consensus.
Peut-on totalement remettre en cause notre modèle économique et s’opposer à l’un de ses piliers, le secteur des énergies fossiles ?
Une partie du problème réside dans le fait que les entreprises du secteur des énergies fossiles financent les campagnes électorales des partis politiques de droite, mais également du centre, et qu’elles sont libres de répandre des fausses informations à la radio et à la télévision. Je pense qu’il faudrait, in fine, bannir le financement des campagnes par des entreprises privées pour ne garder que les fonds publics.
C’est le sens de la très ambitieuse campagne lancée par les jeunes du mouvement Sunrise aux Etats-Unis, qui ont obtenu de nombreux politiciens qu’ils s’engagent par écrit à ne plus toucher de dons de la part des entreprises du secteur des énergies fossiles. Ces derniers temps, nous avons assisté à un important mouvement de désinvestissement des entreprises du secteur des énergies fossiles.
Ce qui importe à présent, c’est de montrer que ce secteur est d’un point de vue moral l’équivalent de celui des fabricants de tabac dans les années 1990, lorsqu’il est devenu impossible pour ces derniers de financer des campagnes politiques, de diffuser des publicités et de faire connaître leur point de vue. Il faudrait que les médias cessent de diffuser des publicités d’entreprises du secteur des énergies fossiles. Le contexte politique sera alors favorable pour adopter des politiques de transport public neutre en carbone.
Les propositions que vous formulez s’inscrivent dans la durée. Comment échapper au court-termisme des politiciens ?
Il y a un vrai changement dans l’opinion publique sur la question climatique, l’an dernier, auquel les politiciens sont très attentifs. Dans beaucoup de pays, les sondages montrent que les gens considèrent la lutte contre le réchauffement comme une des priorités les plus urgentes au même niveau que l’emploi et la santé.
Quand Barack Obama a été élu à la présidence des Etats-Unis, en 2008, les démocrates classaient le changement climatique en bas de leur liste de priorités, même s’ils assuraient s’en soucier. Ce faisant, ils ont envoyé un message clair aux politiciens qui en ont conclu que l’inaction sur ce sujet n’aurait pas de coût politique. Mais à présent, alors que se profilent les primaires du Parti démocrate [en vue de l’élection présidentielle de 2020], le climat est la priorité numéro un après la santé pour nombre de leurs électeurs. Le calcul à court terme est donc en train de changer.
Il en va de même au Canada. Si le premier ministre, Justin Trudeau, se bat pour son avenir politique c’est parce qu’il est perçu comme un hypocrite. En 2015, à peine élu, il s’était rendu à la conférence mondiale sur le climat à Paris, la COP21, où il avait annoncé le début d’une « nouvelle ère », vantant « le leadership climatique du Canada ». Tout ça pour dépenser, en rentrant au pays, des milliards de dollars pour obtenir l’extension d’un oléoduc. Cette « trahison climatique » est l’une des raisons pour lesquelles il risque de ne pas être en mesure de garder sa majorité au gouvernement. Il a trahi les peuples autochtones.
Pourtant, le même Justin Trudeau manifeste dans les rues avec les jeunes en grève pour le climat…
Oui, et ces jeunes lui ont fait remarquer qu’au lieu de manifester, il ferait mieux de faire des lois et d’introduire de nouvelles politiques pour lutter contre le réchauffement climatique ! Il a essayé de s’en sortir grâce à la politique des symboles. Le président français, Emmanuel Macron, est aussi très bon à ce jeu-là. Mais je pense que les gens en ont assez de ce type d’hommes politiques qui ne fait pas avancer les choses.
Vous semblez plus critique envers Emmanuel Macron ou Justin Trudeau qu’envers des dirigeants ouvertement climatosceptiques, tels Donald Trump ou Jair Bolsonaro…
Pour moi, Trump, Bolsonaro et leurs semblables qui barrent allègrement la route de la lutte contre le changement climatique ont déjà leur place en enfer. Trump ne cesse d’attaquer les réglementations environnementales, Bolsonaro a ouvert l’Amazonie à l’élevage bovin, évincé les populations autochtones et encouragé les incendies à grande échelle. Je ne suis pas plus critique envers Macron et Trudeau qu’envers Trump et Bolsonaro. Mais je pense qu’il existe un cynisme à l’œuvre, une duplicité, chez ces personnalités qui se présentent comme des leaders du climat, et qui, en réalité, font l’inverse de ce qu’elles disent dans bien des cas.
Je pense qu’au final les politiciens sont plus cyniques que ceux qui disent qu’ils ne croient pas au réchauffement climatique et qui pensent que l’argent est plus important. Il est plus facile de comprendre quelqu’un qui nie le réchauffement climatique que ceux qui, à l’instar de Trudeau ou de Macron, tiennent un double langage.
Mais la raison pour laquelle je me concentre davantage sur eux, c’est parce qu’ils sont davantage susceptibles de céder à la pression. Je ne pense pas qu’il soit possible de faire pression sur Trump ou sur Bolsonaro pour qu’ils adoptent de meilleures politiques. Ils ne se soucient guère de ce que disent les personnes qui manifestent dans les rues.
Les politiciens du centre et de gauche, en revanche, ne peuvent se permettre d’ignorer des manifestations comme celles que nous avons vues : 4 millions de personnes dans le monde le 20 septembre, et plus de 600 000 à Montréal le 27 septembre. C’est historique. Trudeau ne peut l’ignorer. Nous devons mieux utiliser notre énergie pour nous concentrer sur les personnes qui peuvent vaciller. Mon objectif en ce qui concerne Trump est de le faire battre à la prochaine élection.
En France, l’augmentation de la taxe carbone a déclenché l’an dernier un vaste mouvement social, les « gilets jaunes ». Comprenez-vous cette réaction ?
Il y a beaucoup de leçons à tirer de la crise des « gilets jaunes ». Je ne pense pas que la hausse de la taxe carbone soit l’unique raison de ce soulèvement. Cela fait partie d’une tendance que nous observons à l’échelle mondiale : certaines politiques de lutte contre le changement climatique sont considérées par les travailleurs et travailleuses comme inéquitables, parce que, pour eux, le coût de la vie continue d’augmenter, alors que les gros pollueurs, les très riches, ont la possibilité d’accumuler toujours plus de richesses grâce aux abattements fiscaux.
Il existe de nombreux exemples où l’on perd du terrain et du temps, notamment là où une réponse au changement climatique est imposée de manière structurellement injuste. En effet, nous savons que les 10 % des personnes les plus riches du monde sont responsables de 50 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Donc, quand vous demandez aux travailleurs lambda de payer plus, il va y avoir une réaction en retour. Aussi parce que ces travailleurs sont soumis à un stress énorme, parce que les prestations sociales diminuent, parce que les conditions de travail sont plus précaires et les syndicats affaiblis.
Mais, si on regarde l’histoire, on se rend compte qu’il y a eu des moments où la société a été disposée à faire des sacrifices dans l’intérêt général, comme pendant la seconde guerre mondiale lorsqu’il y a eu le rationnement. Au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Canada, les riches ont dû sacrifier plus que les pauvres. Nous attendons depuis si longtemps ce type de sacrifice. Aujourd’hui, la tâche est si grande qu’une plus grande justice sociale n’est pas négociable. Si nous ne le faisons pas, la réaction sera massive et le contrecoup sera terrible.
Vous estimez que le réchauffement climatique est une priorité pour nombre d’électeurs. Comment convaincre ceux pour qui ce n’est pas une urgence ?
L’atout de ce New Deal vert, que je préconise, serait d’être à la fois un plan pour le climat afin de réduire radicalement nos émissions mais aussi un plan en faveur de l’emploi. Et pas n’importe quels emplois. Il va falloir veiller à ce que ces emplois générés par l’économie verte soient rémunérés au même niveau que les emplois dans les énergies fossiles.
Cette transition devra être démocratique. L’idée, c’est de concevoir des services qui pourront améliorer la vie des gens, comme des transports en commun ou des garderies. C’est ce que j’appelle le concept du « luxe public », une infrastructure publique qui donne accès à la nature, aux arts, augmente la qualité de vie des personnes. L’argument le plus puissant que la droite ait utilisé a longtemps été qu’il fallait choisir entre l’emploi et l’environnement. On l’a vu très clairement en France avec les « gilets jaunes » et leur slogan : « Vous vous souciez de la fin du monde, nous nous soucions de la fin du mois ».
Aux Etats-Unis, nous avons besoin d’un candidat qui se présente contre Donald Trump avec la promesse d’un New Deal vert qu’il mettra en place dès le premier jour de son entrée en fonctions. Plus les gens ressentiront les avantages tangibles de ce New Deal, plus cela changera l’état d’esprit des républicains.
C’est ce qui s’est passé pendant le New Deal initial, lorsque Franklin Delano Roosevelt a mis en place le Civilian Conservation Corps, en 1933, qui consistait à planter des milliards d’arbres et de pelouses et qui est devenu le projet le plus populaire de cette administration. Roosevelt l’a fait dans les régions rurales d’Amérique qui avaient voté contre lui en 1932. Les communautés des démocrates et des républicains ont ensuite vu les avantages qu’ils en obtenaient en matière de services et d’emplois.
Quand Roosevelt s’est représenté en 1936, il a été réélu avec une majorité beaucoup plus large. La plupart des Etats acquis aux républicains ont alors basculé dans le camp démocrate. Les gens ne seront pas convaincus par la théorie, mais par la pratique.
En quoi le mythe fondateur des ressources inépuisables, que vous qualifiez de « péché originel », a fait obstacle à la prise de conscience et à l’action pour le climat ?
Cela a joué un rôle considérable. Le changement climatique n’est pas seulement une crise écologique, mais aussi une crise spirituelle. Nous avons grandi avec une vision du monde où la nature était illimitée. Nous avons exporté notre mode de vie fondé sur le gaspillage dans tous les coins du monde, y compris dans des pays [comme la Chine ou l’Inde] dont les populations sont beaucoup plus importantes que les nôtres. Nombre d’entre nous ont par ailleurs souscrit à l’idée que la technologie pourrait résoudre tous les problèmes que nous avons créés.
Mais l’idée du philosophe britannique Francis Bacon (1561-1626), selon laquelle la nature est une machine dont nous pouvons être le maître, a échoué. Elle est totalement remise en question par le réchauffement climatique : lorsque nous faisons face à un ouragan de catégorie 5 ou à une sécheresse sans fin, nous réalisons que nous ne sommes pas aussi puissants que nous le pensions. Nos actions provoquent des réactions même si leurs effets se manifestent avec du retard. C’est pourquoi il est important de promouvoir l’art et les nouveaux récits, notamment ceux des peuples qui ont des visions du monde, des cosmogonies différentes des idéologies que nous avons développées dans nos pays.
Vous louez les « superpouvoirs » de la jeune militante suédoise Greta Thunberg. Comment expliquez-vous le flot de critiques auquel elle doit faire face ?
Le fait que des adultes, dont certains personnages très puissants, chefs de parti politique, attaquent une fille de 16 ans sur son apparence et parce qu’elle est autiste, est désespérant. Mais ces attaques n’ont rien à voir avec Greta, qui, d’ailleurs, le sait. Elles tiennent au fait qu’elle exerce une influence, qu’elle appartient à un mouvement en pleine croissance qui a un impact réel et qui est terrifiant pour les personnes déterminées à protéger un statu quo qui est, pour eux, rentable.
Ce mouvement de la jeunesse peut-il perdurer ?
Les jeunes sont radicalisés par ce qu’ils apprennent à l’école et par ce qu’ils voient dans les documentaires sur la nature. Soit ils vont continuer à se mobiliser et à essayer de changer le monde, soit ils vont devenir extrêmement déprimés. Beaucoup d’entre eux vivent déjà une crise existentielle qui se renforce à mesure qu’ils comprennent ce qui est en train de disparaître. J’espère donc que ce mouvement va continuer de croître et que les adultes vont se joindre à eux comme ils le demandent.
Il serait dangereux de considérer le réchauffement climatique comme le problème de cette génération. Les jeunes des Etats-Unis et d’Europe comprennent qu’ils se battent pour leur vie, car ils savent que dans onze ans la donne climatique va empirer. Quand ils font le calcul, ils se rendent compte qu’ils auront alors 30 ans. Certains se demandent s’ils voudront avoir des enfants. Mais si vous allez aux îles Marshall ou au Bangladesh, les gens ressentent également cette menace existentielle.
Par conséquent, nous n’avons pas seulement besoin d’un mouvement de la jeunesse, mais aussi d’un mouvement de masse incluant tout le monde. Poser le problème en termes de fracture générationnelle ne va pas nous aider. Cela dépolitise le mouvement. Ce dont nous devons parler, c’est du système économique et non de ce qu’une génération a fait à la suivante.
Pensez-vous, comme le romancier américain Kim Stanley Robinson que vous citez en épigraphe de votre livre, que « tout est encore possible » ?
Nous sommes responsables d’une menace d’extinction, nous avons perdu des parties importantes de nos systèmes planétaires : une grande partie de la calotte glaciaire de l’Arctique, de la barrière de corail et de l’Amazonie. Donc non, ce n’est pas vrai : à ce stade, tout n’est pas possible. Chaque jour, des espèces disparaissent à cause du réchauffement climatique. D’innombrables vies humaines également.
Ce que nous avons encore le pouvoir de faire, c’est de tenter de maîtriser le réchauffement de la planète au-dessous d’un niveau catastrophique et incompatible avec la civilisation humaine. Nous avons également le pouvoir d’introduire des politiques sociales qui nous aident à rester attachés à nos valeurs humaines alors que nous entrons dans cette ère de choc planétaire. Nous avons donc besoin d’une stratégie qui nous aide à prendre soin de chacun d’entre nous et à maintenir notre humanité, car ce qui me fait peur plus que la météo, c’est ce dont les humains sont capables quand ils sont confrontés les uns aux autres dans un contexte de pénurie.
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