En 2019, le Black Friday ne se sera pas résumé à une énième fête de la surconsommation, surtout pour Amazon.
Grace à notre mobilisation, cette semaine a été marquée par de nombreux débats sur Amazon et son monde. Les citoyen·ne·s, les médias, des élu·e·s et même certains membres du gouvernement se sont interrogés sur le sens du Black Friday et les conséquences sociales, fiscales et environnementales du monde que les multinationales essaient de nous vendre.
Vendredi, au petit matin, à Clichy, plus d’une centaine d’activistes d’Attac, de Greenpeace, de Solidaires, du DAL, de La Quadrature du Net et des Amis de la Terre ont bloqué le siège d’Amazon. A Lyon ce sont plus de 200 activistes d’Attac, d’Extinction Rebellion, de Youth For Climate et d’ANV-COP 21 qui ont bloqué pendant plusieurs heures le site d’Amazon de Saint-Priest. Samedi, 200 militant·e·s d’Attac, ANV-Cop21, Extinction Rebellion, Youth For Climate et des Gilets Jaunes ont bloqué pendant six heures l’entrepôt Amazon de Montélimar.
Des dizaines d’autres actions ont également eu lieu partout en France pour bloquer les « Amazon lockers » ou recouvrir les vitrines vides des centre villes d’affiches « Amazon m’a tuer ».
Mais ce n’est qu’une première étape et nous appelons toutes celles et ceux qui le souhaitent à nous soutenir et à nous rejoindre pour désarmer les multinationales et amplifier les actions en faveur du développement d’une économie locale créatrice d’emploi, génératrice de lien social tout en étant compatible avec les impératifs climatiques.
Pour en savoir plus :
- > Toutes les actions de ces deux journées
- > A Montelimar, 200 militant·e·s bloquent l’activité d’Amazon
- > Le rapport sur le monde selon Amazon
> Lire et signer l’appel Stop Amazon
Communiqué d’ATTAC
A Paris, plus d’une centaine d’activistes d’Attac, de Greenpeace, de l’Union syndicale Solidaires, du DAL, de La Quadrature du Net et des Amis de la Terre se sont rassemblés devant le siège d’Amazon France, à Clichy (92). Un important dispositif de sécurité privé, ainsi que de nombreuses forces de l’ordre étaient déployées à l’intérieur et l’extérieur du siège pour protéger la multinationale.
De nombreuses personnalités politiques étaient présentes pour soutenir cette action parmi lesquelles : Manon Aubry (eurodéputée France insoumise), Clémentine Autain (Ensemble – députée France insoumise), Elsa Faucillon (députée PCF), Marie Toussaint (eurodéputée EELV).
A Lyon ce sont plus de 200 activistes d’Attac, d’Extinction Rebellion, de Youth For Climate et d’ANV-COP 21 qui ont bloqué pendant plusieurs heures le site d’Amazon de Saint-Priest. Les militant·e·s ont été délogés par des forces de police qui n’ont pas hésité à les traîner au sol, leur donner des coups de matraque, des coups de pieds et des claques, ainsi qu’à faire un usage intensif de gaz lacrymogènes à proximité du visage.
Partout en France, des actions ont lieu aujourd’hui. Elles interviennent à la suite de l’appel lancé pour transformer le Black Friday, célébration de la consommation extrême, en un « vendredi noir pour Amazon ».
Pour Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France, « Amazon se développe et s’implante en profitant du soutien d’élus et du gouvernement alors que cette multinationale détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée. Pire, rien n’est fait pour empêcher la firme de Jeff Bezos de dissimuler 57% de son chiffre d’affaires dans des paradis fiscaux. Ensemble nous devons stopper Amazon et son monde, et promouvoir les alternatives locales ».
« Ce matin, des centaines de policiers ont été déployés partout en France pour protéger les intérêts d’Amazon et déloger sans ménagement des militant·e·s non-violent·e·s. Est-ce le rôle de la police de défendre une multinationale qui échappe à l’impôt, détruit des emplois et saccage la planète ? », s’interroge Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac France.
Maxime Combes porte-parole d’Attac France rappelle : « Amazon fonctionne comme un ’passager clandestin’ que les pouvoirs publics subventionnent pour détruire la planète et des emplois : elle profite très largement des infrastructures que nous finançons sans contribuer, à sa juste proportion, au financement de l’intérêt général, tout en promouvant un monde de surconsommation insoutenable qui, s’il enrichit ses actionnaires, aggrave fortement la crise climatique et écologique, en toute impunité ».
Nos actions vont se poursuivre partout en France ces 29 et 30 novembre pour sensibiliser toujours plus de monde et interpeller les pouvoirs publics afin qu’ils prennent réellement la mesure des désastres sociaux, écologiques et fiscaux générés par Amazon et la folie de la surconsommation.
Pour la première fois en France nous avons réussi à faire entendre un autre son de cloche pour le Black Friday. Mais ce n’est qu’une première étape et nous appelons toutes celles et ceux qui le souhaitent à nous rejoindre pour poursuivre et amplifier les actions en faveur du développement d’une économie locale créatrice d’emploi, génératrice de lien social tout en étant compatible avec les impératifs climatiques.