Et la place de l’humain ?

Réflexions d’un simple particulier (partie 3/3)

 

Un petit mot sur la situation sociale

C’est la cata. Il suffit de voir comment sont traités les migrants, les SDF, les Rroms – peut-être une exception dans le bassin minier, où grâce à un vaste élan de solidarité de la part de certain.es Militant.es, une certaine quantité de nourriture est fournie … pour le moment.

Par ailleurs, les bureaux de la poste étant souvent fermés (comme les banques), et les distributeurs à l’arrêt, il y a pénurie d’argent liquide pour faire ses courses. Ajouté à cela le fait que les aides sociales arrivent en retard dans certains secteurs, il y a des cas très difficiles parmi la population. Par exemple, dans une ville de la région lilloise, une dame est allée faire ses courses dans une supérette. Elle a cherché le strict minimum : pains, yaourts … Elle est sortie sans payer en annonçant fortement : « Je prends ce que je peux pour manger, je ne peux pas payer car je n’ai plus d’argent ». Ce n’est évidemment pas un cas isolé.

Bientôt les élites contre les sans-grades ?

Il y a le cas du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel BLANQUER.

Le matin du 12 mars, déclaration du premier de la classe du gouvernement : « Nous n’avons jamais envisagé la fermeture totale des écoles. »

Dans le même ordre d’idée, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, déclare le même sur France Inter : « On ne fermera pas toutes les écoles de France » « Si nous basculons dans le stade 3, à savoir une épidémie qui circule dans tout le territoire, on ne va pas arrêter la vie de la France.

Le soir du 12 mars, intervention du Président de la République qui annonce la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités !

Par la suite, le ministre a affirmé que les écoles rouvriraient le 4 mai. Il annonce maintenant qu’il n’a pas dit cela. Par ailleurs, pour les candidats aux examens, il a annoncé que les notes acquises pendant le confinement ne compteraient pas : c’est un encouragement pour ne pas faire grand-chose pendant cette période qui va être longue –d’ailleurs pratiquement tous les candidats au bac auront le diplôme ! Il profite de cette période très innovante pour tester la connectique. Il va pouvoir en tirer les conclusions qui s’imposent depuis un bon moment : on n’aura pas besoin d’autant de professeurs que maintenant. D’ailleurs, il est comme son maître à penser : il pense que l’école ne sert plus à grand-chose, sauf à former véritablement l’élite qui constituera le socle des dirigeants à venir. Pour le reste, il n’y aura que l’embarras du choix pour employer les sans grades dans différents services subalternes.

La France n’est ni l’Allemagne ni la Suède

En Allemagne, ce qui a marché, ce sont les achats de tests, de masques et d’appareils respiratoires ; et le bon fonctionnement des hôpitaux. Le résultat est que le confinement va s’arrêter le 19 avril … sauf pour les testés positifs. Il ne faut évidemment pas en conclure que l’Allemagne est un modèle : ce pays a refusé d’aider d’autres nations dans la récupération de matériels indispensables. Bravo l’Europe !

En Suède, on a dit aux citoyens qu’on leur faisait confiance. On a expliqué les problèmes, et les conséquences de ce virus. On n’a pas eu besoin de confinement.

En France, on rafistole. On ne cherche pas vraiment à acheter ; on essaie de détourner pour acquérir à tout prix ! Ainsi, l’Etat réquisitionne des masques achetés par la région PACA, et à Lyon un stock de quatre millions de masques appartenant à une multinationale médicale suédoise. Dans ce cas-là, les Suédois ne se sont pas laissé faire : l’Élysée a été obligé de rendre ce matériel réquisitionné !

A propos des contraintes …

… il y a de quoi se défouler.

Par exemple en limitant les activités physiques dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile –pourquoi 1 km, pourquoi 1 heure ?- ; ou en voulant limiter le vélo aux courses et au déplacement pour le travail. Le vélo pour les activités physiques est plutôt à proscrire –c’est ce que pense E. BORNE, ministre de l’écologie … et du transport ! Évidemment, cela permet de verbaliser à tout vent … et cela rapporte pas mal à l’État.

Des préfets s’en donnent aussi à cœur joie :

• celui de Seine-et-Marne avait l’intention de créer ce qu’on pourrait appeler une milice en sollicitant des chasseurs préposés à la chasse aux personnes qui ne respectent pas le confinement. Heureusement, devant le tollé, il a dû faire marche arrière.
• celui du Pas-de-Calais applique à la lettre la directive nationale proscrivant les promenades dans les bois. De ce fait, la communauté de communes Osartis-Marquion et la CAHC –pour se couvrir- interdisent que l’on fréquente le marais de la commune de Quiéry-la-Motte : une absurdité !

…

Des élu.es (nouveaux ou anciens) font aussi du zèle : en demandant à dénoncer, en décrétant le couvre-feu, en faisant appel aux opérateurs téléphoniques pour trouver des désobéissants, en interdisant le jogging entre 10 h et 19 h, en sanctionnant fortement les incivilités -crachats … Sur ce terrain, l’imagination dans l’horreur est à l’ordre du jour.

Il ne faut donc pas s’étonner que de nombreuses personnes – devant cette avalanche de contraintes – essaient de se révolter –comme dans des centres de rétention- ou de les contourner. C’est de bonne « guerre » ; c’est même un moyen pour montrer que l’on est encore en vie et qu’on ne se laissera pas faire.

En tout cas, il faudra  garder en mémoire ceci : la distanciation sociale. Le confinement est un pis-aller français qui permet d’y arriver, quand le gouvernement a été incapable de prendre les bonnes décisions : production de masques, de tests … On y est contraints !

Le traçage est expérimenté

Cette période est idéale pour tester de nouvelles techniques. Par exemple, Apple et Google proposent un outil commun pour les applications de traçage des malades. Avec eux, on est tranquille ; c’est un galop d’essai avec ce produit transposable à ce que l’on veut ensuite : suivi des consommateurs et/ou des opposants-réfractaires à une cause avec archivage de leurs relations. Les RG en mieux et en temps réel. Les empires passent, les polices sont éternelles.

Le pouvoir veut géolocaliser alors qu’il est en incapacité de faire du dépistage de masse, qu’il n’y a même pas de tests disponibles ni même l’assurance de leur fiabilité. Comme d’habitude on veut culpabiliser les personnes qui ne voudraient pas de ce nouveau système global de surveillance alors que le pouvoir en place a été incompétent pour gérer cette crise.

Certains pays ont pratiqué avec succès ce traçage spécifique,  mais avec la mise en place d’un dépistage massif efficace par tests, et surtout aussi par un système de prises de températures automatiques par du personnel ou des caméras thermiques. Ces pays ont privilégié ce protocole  et surtout la protection de ses habitants, par la mise à disposition de matériels de protection type masques, gants, gels etc, un stock de matériel de protection tactique et même stratégique que notre gouvernement totalement incompétent a été incapable de mettre en place rapidement. Nous en payons le prix, y compris celui d’une mondialisation à outrance, démesurée et inique.

On vit une période remarquable, ou le confinement élastique…

Les dirigeants savaient que le confinement allait durer un bon moment. Pour ne pas désespérer le peuple, on a commencé par dire que le confinement était prévu pour une durée de quinze jours. Puis on a remis la même couche début avril. Puis on remet le couvert vers le 10 avril. A ce compte-là, les prévisions du Canard Enchaîné vont se réaliser : l’hebdo pense qu’on en a jusque fin mai !

Mais il ne faut pas faire voir trop longtemps ce côté dramatique et contraignant.

D’abord on met l’accent sur les élans de solidarité … tout en montrant que les forces de l’ordre sont là pour faire respecter le  confinement : « restez à la maison » est gravé sur tous les postes de télé.

Ensuite, on montre des exemples pour éviter l’ennui !

Enfin, suprême rêve, on commence à évoquer la fin du confinement, ce qu’on pourrait appeler « la libération » ; cela se fera évidemment au compte-goutte –les vieux en dernier ? C’est une méthode connue : on met une carotte devant un âne pour le faire à avancer. Barbara POMPILI – née à Bois-Bernard (62), ancienne écolo, ancienne secrétaire d’État sous Hollande, actuellement députée « en marche » de la Somme – excelle dans ce registre. Elle est pleine d’attentes et de propositions sur un de ses sites. Les medias sont friands de ce genre de reportage.

 

Loi d’urgence, mesures antisociales et 5G …

Là où le pouvoir en place est très fort aussi, c’est dans l’élaboration et la concrétisation de la loi d’urgence. Cette loi permet de faire passer des idées antisociales, de favoriser des entreprises et de laisser le champ libre (contraintes zéro) pour l’implantation d’antennes 4G … et surtout 5G !

Le pouvoir peut le faire -ou bien a-t-il créé les circonstances pour qu’aucune réaction du public ne soit possible ? Aucune réaction n’est possible physiquement en période de confinement -virtuellement, c’est possible et cela s’organise !

 

Les perspectives à retenir

Protéger les personnes âgées

Problème important : c’est dans cette tranche d’âge qu’il y a le plus de morts et de personnes fragiles (cœur, poumon, diabète, hypertension,…)

Le veut-on ? Le pourra-t-on ? Est-ce une priorité gouvernementale ? Sauf à les enfermer !

Surtout se battre !

 

Les mauvais jours finiront. Quand ?

Sa majesté a décrété que ce serait le 11 mai. A la fin d’un week-end pascal ponctué par les attentes des médias tellement prosternés, il a annoncé urbi et orbi ses décisions. Ce prince de l’arnaque ne parle plus de guerre mais de temps de guerre. Ce temps de guerre est spécialement réservé contre nous. Il nous prend pour des cons. Il espère que l’on va courber l’échine et qu’on obéira sans résister.
Il est plus que temps de résister et de désobéir.

 

Macron promet la lune en confinant

Le président de la République a annoncé un confinement strict jusqu’au 11 mai.

Il promet un déconfinement progressif ; dans les écoles, chez les vieux –il va certainement appliquer ce que dit Ursula Van der Leyen, présidente de la commission européenne, qui veut enfermer cette catégorie jusque fin décembre !

Comme prévu, il promet du sang et des larmes pour l’ensemble du pays ( !). Il s’excuse un peu pour les manques de l’Etat –« quelques failles, quelques défaillances ». Mais il ne promet pas grand-chose pour inverser la tendance en testant – tester l’ensemble de la population « n’aurait aucun sens »- et en achetant des masques –mais en même temps il veut obliger à porter le masque.

Pendant que les forces de l’ordre font de plus en plus leur travail de répression –sur ordre-, sa majesté se veut sociale : « Notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal »,

Il souhaite relancer la machine économique ; c’est ce qui le préoccupe le plus : « Le 11 mai, il s’agira aussi de permettre au plus grand nombre de retourner travailler, redémarrer notre industrie, nos commerces et nos services », a-t-il dit.

C’est exactement ce que pensent la secrétaire d’Etat à l’économie et le MEDEF : il faudra travailler plus … pour rattraper le temps perdu pendant ce temps de loisir si agréable.

 

Que faire ?

Il faut y réfléchir pour faire face à ce monarque-dictateur ; pour faire face à ce pouvoir capitaliste composé d’imposteurs, d’incompétents et de criminels qui veut mettre en place une société de plus en plus surveillée, de plus en plus contrôlée, de plus en plus assommée. Leur intention est de nous transformer en moutons de panurge.

La période à venir sera celle de la revanche par certaines actions, en opposition au système capitaliste en place et en concrétisation de démarches positives. Il faut préparer ce moment dès maintenant, non seulement pour annuler concrètement les actuelles lois antisociales et liberticides, mais aussi en montrant qu’une autre vie est possible : sans énergies fossiles, sans pesticides, sans agriculture intensive, sans nucléaire, sans compteurs communicants, sans 5G, sans pollution (de l’air, de l’eau, des ondes), sans puçage, sans traçage, sans connectique dévoreuse d’énergies et de matériaux…

Il faudra mettre l’accent sur le fait que le  fameux « progrès » doit être avant tout vu sous l’aspect humain ; que la vie commence, se décide et se concrétise d’abord efficacement au niveau local, avec la participation active des acteurs de proximité.

Que faire dès maintenant ?

Résister, désobéir !

L’imagination doit être au pouvoir… dès maintenant.

« L’incompétence du souverain sera payée par son peuple »

 

Ce petit article a été écrit à quelques mains et avec plusieurs sources.

Le signataire et responsable est une personne retranchée (peut-être jusque décembre !), de plus en plus révoltée, résistante et désobéissante, et qui essaie de faire le con finement tout en espérant ne pas devenir un con fini.

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Une bonne nouvelle lue ce matin

Le gouvernement a mis en place un site qui vous dit en fonction du nombre d’infectés au Covid-19 dans votre quartier ou votre ville si vous pouvez sortir, dans quel coin, les précisions quartier par quartier, etc..  Je l’utilise déjà parce qu’il est vachement précis ! Le site :

http://estcequonpeutsortir.fr/

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Un petit commentaire reçu ce matin

Eh oui, la santé des français coûte un pognon de dingue !!

Il vaudrait sans doute le coup de chercher combien ils ont dépensé en grenades, cartouches LBD … pour l’année dernière et pour l’après confinement !!!!!