Suite de l’article paru le 13 avril 2020
Décès dans le monde
Covid-19 depuis le début de l’épidémie : pour l’instant, environ 120 000 morts dans le monde.
Le tableau qui suit vient de Yves Cassard, naturopathe ; pour la période allant du 1er janvier au 30 mars 2020 :
Grippe saisonnière : 119 758
Malaria : 241 625
Suicides : 264 158
Accident route : 332 529
Alcool : 616 108
Tabac : 1 231 436
Cancers : 2 023 119
Faim : 2 755 098
Relativisons ! Et posons la question politique du confinement : a qui sert principalement cette période ?
La situation globale en France
Selon un dernier bilan lundi 13 avril au soir, l’épidémie due au coronavirus a fait 14 967 morts en France, 574 de plus depuis dimanche. Depuis le 1er mars, 5 379 sont mortes dans les maisons de retraite et autres établissements médico-sociaux.
Il faut partir de ce postulat : Macron ne cédera rien parce qu’il n’est pas là pour gouverner. Il n’est même pas spécialement là pour être réélu : il se fout de tout ça. Son avenir est assuré … chez ses commanditaires capitalistes.
On nous prive de liberté parce qu’un président a trouvé que les masques, les tests, les appareils respiratoires n’étaient pas importants.
On a affaire à une équipe -autour de Macron- composée d’imposteurs, d’incompétents et de criminels et qui veut nous formater à leur façon.
On est en train de vivre ce qu’avait prévu George Orwell dans son livre prophétique publié en 1949 : 1984 !
La situation sanitaire
À l’occasion de la mort du premier Français par coronavirus, François SALACHAS, membre du collectif inter-hôpitaux, neurologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière, a profité de la visite de Macron le 27 février de cette année, pour l’interpeler fortement. Celui-ci répond : « je vous ai entendu ».
En fait, il n’a rien entendu. Quatre semaines après le début du confinement, on en est toujours à chercher les mêmes produits.
A propos des masques, un site (Mediapart) résume bien ce qui se passe : « Le mensonge, le fiasco d’État ; pénurie cachée, consignes sanitaires fantaisistes, propositions d’importations négligées, stocks toujours insuffisants, entreprises privilégiées ; des livraisons en retard, des occasions ratées, des interlocuteurs fiables méprisés et, in fine, des importations plus efficaces pour les entreprises que pour les soignants : une nouvelle enquête, étayée par des témoignages et des documents confidentiels, démontre les choix stratégiques catastrophiques du gouvernement dans l’approvisionnement du pays en masques ; peinant à renflouer ses stocks, le gouvernement continue de se retrancher derrière le « consensus scientifique » pour repousser l’obligation de porter un masque dans l’espace public. Cette mesure paraît inéluctable dans la perspective d’un déconfinement qui, faute de matériel, n’est vraiment « pas pour demain ». En attendant, le pouvoir cafouille. »
Il faut aussi savoir qu’en Bretagne, on avait une usine qui fabriquait des masques.
Un contrat avait été signé avec l’État en 2005, pour la fabrication de masques FFP2.
En 2010, cette usine bretonne est rachetée par une entreprise américaine.
A partir de 2013, l’État n’a plus honoré sa signature, à cause de la logique des stocks décentralisés. L’usine a commencé à licencier. Puis arrivent les ordonnances de Macron qui ont achevé la descente aux enfers. Les portes ont été fermées en 2018. Les machines, même quasi neuves, dévolues au stock étatique, ont été vendues au prix de la ferraille puis détruites. L’entrepreneur américain a continué à fabriquer ces masques dans le Rhodes-Island pour le marché américain !
Tout ceci est expliqué plus en détail dans le numéro sorti cette semaine dans l’hebdo Politis.
La politique des deux derniers ministres de la santé
Il faut dire qu’on n’a pas été aidé par eux.
À la suite de sa défaite lors des élections municipales à Paris, Agnès BUZYN a fait une déclaration fracassante en disant qu’elle avait alerté Macron début janvier, que la situation était grave ; qu’il faudrait prendre des mesures dans le domaine sanitaire et certainement annuler les élections municipales. Mais, dans le même temps, lors d’un point presse, la ministre de la Santé a dit : « Notre système de santé est bien préparé, professionnels et établissements de santé ont été informés. »
Fin janvier : « Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées. Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin. »
Macron n’a pas entendu l’appel que lui avait adressé A. BUZYN. Ce n’est pas pour autant que la ministre a claqué la porte pour montrer que le moment était très important. Elle a dû quitter le ministère pour suppléer un monsieur qui avait des problèmes de phallus montré sur une vidéo, et se lancer vers une hypothétique place de maire à Paris.
Le nouveau ministre de la santé, Olivier VERAN, encore en poste actuellement, fait aussi fort.
18 février, sur France Inter le 28 février : « La France est prête car nous avons un système de santé extrêmement solide. »
Le 26 février alors que l’Italie du Nord est en pleine pandémie, le ministre de la Santé maintient que les supporters italiens pourront assister au match OL-Juventus et déclare sur RTL : »Faut-il arrêter les évènements collectifs ? Faut-il arrêter la fashion-week ? Faut-il arrêter les matchs, fermer les universités ? La réponse est non. Aucun argument scientifique et médical aujourd’hui ne nous conduisent à arrêter des événements collectifs parce que le virus n’est pas circulant en France et parce que les cas sont circonscrits en Italie ». De l’autre côté des Alpes, plusieurs matchs de football se joueront à huis-clos. « Il n’y a pas de malade à Turin, il n’y a pas de malade dans la région du Piémont« , insiste O. VERAN. On ne s’étonne pas qu’il y ait plus de morts pour corona dans le Rhône que dans le Pas-de-Calais (pour une population plus importante).
27 février, le ministre fait une réponse générale : « Nous sommes depuis des semaines dans l’anticipation. Nous avons et nous garderons un temps d’avance. »
11 mars : « Les enfants ne constituent pas un public fragile, il ne faut donc pas avoir peur de les envoyer à l’école. » Il annonce également l’interdiction de toutes les visites dans les Ehpad.
16 mars : « À mesure que l’épidémie progresse, nous sommes en mesure de prendre les décisions qui permettent de protéger les Français. »
17 mars à 12 heures : « Nous avons assez de masques aujourd’hui pour permettre aux soignants d’être armés. Nous avons suffisamment de masques FFP2 pour faire face aux besoins hospitaliers et pour équiper les infirmières ou les médecins libéraux. »
21 mars : « Je dis aux soignants que je comprends et partage leurs attentes et, parfois, leur colère. Je veux vous présenter la situation telle qu’elle est : les pouvoirs publics ont décidé il y a une dizaine d’années d’équiper la France de nouveaux masques. Quels que soient les processus de décision qui ont conduit à ce que ces stocks ne soient pas renouvelés, ils se sont réduits année après année. Il ne restait notamment aucun stock d’État de masque FFP2. Il a été décidé de recourir dès le mois de janvier à l’importation de masques de tous les pays producteurs avant même les premiers cas sur notre territoire. Nous avons mis en œuvre tout pour augmenter notre stock sur un marché tendu. La France a ainsi passé plusieurs commandes à l’étranger auprès d’industriels en capacité de fournir rapidement de gros volumes. Nous avons passé commande pour plus de 250 millions de masques, qui seront livrés progressivement au cours des prochaines semaines. »
28 mars -11 jours après le début du confinement-, Olivier Véran annonce qu’une commande de respirateurs pour les services de réanimation vient d’être passée. Les services hospitaliers soulignaient le manque depuis des semaines. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, il a été demandé aux industries automobiles d’adapter leurs lignes de production pour en produire.
On n’est pas aidé avec des ministres ignorants … et/ou incompétents !