Commentaires d’une personne qui va passer d’un emprisonnement avec liberté conditionnelle à une liberté surveillée –à partir du 11 mai … ou plus tard !
Cette série de réflexions fait suite aux articles parus les 13 et 14 avril.
Avant la fin du confinement prévue peut-être le 11 mai
On aura tout vu au niveau du planning imposé par E. Macron.
Il faut rappeler les dates suivantes :
- Le 12 mars, E. Macron intervient pour dire que l’école est finie jusqu’à nouvel ordre…
- Le 15 mars, il montre qu’on peut aller voter, sans aucun problème.
- Le 16 mars, il intervient solennellement pour dire que l’on est, à partir du lendemain, en période de confinement… pendant 15 jours.
- Début avril, le premier ministre annonce qu’on prolonge de 15 jours le confinement
- Le 13 avril, E. Macron intervient encore solennellement pour dire que l’emprisonnement sera fini … dans quatre semaines ; soit le 11 mai. Il dit aussi que les vieux doivent s’attendre à ce que leur enfermement dure jusqu’à la fin de l’année !
Au début, pour mieux faire passer la pilule, les médias ne parlent pas beaucoup du nouveau mois emprisonné mais insistent surtout sur les perspectives heureuses de la « libération » -les « jours heureux » de Macron. Ils en rajoutent –puisque presque tous les médias sont à la botte du pouvoir en place- en montrant que s’organisent partout des élans de solidarité extraordinaires. Il y en a évidemment tous les jours… jusqu’à la nausée, puisque les informations tournent uniquement autour de ce coronavirus. D’ailleurs ces mêmes médias ne peuvent pas parler longtemps sans dire au moins toutes les minutes l’un des mots suivants : confinement, déconfinement, solidarité. Les autres infos sont passées à l’as.
Comme d’habitude, on veut nous faire rêver et on nous fait prendre des vessies pour des lanternes.
D’ailleurs cette bande de cyniques, imposteurs, criminels –en un mot : salopards- n’est pas à un contre-ordre près : il serait question ces jours-ci de reporter la date de la « libération ». Il est entendu que c’est dû à l’indiscipline des Français qui ne respectent pas les règles imposées…
Comme la pilule du 13 avril –lundi de Pâques- n’est pas bien passée auprès des vieux, E. Macron rétropédale en disant que cette catégorie d’âge ne sera pas enfermée jusque décembre !
Comme c’est dur de tenir encore un mois, il faut qu’E. Philippe fasse son boulot, aidé par le ministre de l’éducation, le ministre de la santé et une foultitude d’« experts » médicaux. Il organise l’après-emprisonnement. Et c’est pas triste : ordres et contre-ordres fusent à tout-va. En cela S. Ndiaye, porte-parole du gouvernement, joue bien son rôle puisqu’elle « assume parfaitement de mentir pour protéger le Président ».
Depuis le 16 mars, il faut montrer que les Français ne savent pas obéir aux ordres.
Par exemple, on interdit d’aller dans les bois, dans les forêts, dans les jardins publics –pourquoi interdire ? Et ils y vont … au risque de transmettre le virus aux … arbres ou aux parterres !
Par exemple, E. Borne, la ministre de l’écologie (qui cumule avec le transport !), dit que le vélo sert uniquement à faire ses courses de première nécessité (c’est très pratique !) et à aller travailler … mais surtout pas pour des activités sportives. Et pourtant des Français font du sport à vélo … plus d’une heure par jour ; ils dépassent même le kilomètre autorisé autour de leur habitation ! Un effort a tout de même été fourni dans ce domaine il y a peu de temps : le ministre de l’intérieur, C. Castaner, a dit que l’on pouvait utiliser le vélo pour des activités sportives ; le ministre de l’intérieur !!! Mais il ne faut pas trop abuser : c’est toujours dans un rayon de un kilomètre … et pas plus d’une heure, cela va de soi.
On s’étonne que ces infractions occasionnent des amendes qui rapportent bien à l’Etat. Mais c’est pour le bien des Françaises et Français !
Par ailleurs, la ministre du travail, M. Pénicaud, pousse ces fainéants de Français à aller travailler ; sans masques, sans avoir été testés ! Elle dit même qu’il faut prendre soin de santé et, en même temps, aller travailler. Elle déclare qu’il faut « accepter qu’il y ait moins de profitabilité, moins de rentabilité ou de productivité. Le plus important c’est : un, éviter les défaillances d’entreprises, deux, protéger l’emploi et trois, protéger les salariés qui travaillent pour les autres ». La santé des salariés n’est pas négociable, mais elle vient en dernier.
Il faut comprendre que la machine à profit ne doit pas rester en panne. Ce n’est pas grave si plusieurs centaines de soignants ont été contaminés durant ces sept semaines, faute de masques ; 27 soignants en sont morts.
En résumé, on est en liberté surveillée. On ne peut que laisser faire car on n’a pas les moyens de montrer notre capacité d’opposition … puisqu’on est en détention.
Ce gouvernement n’est pas obligatoirement composé d’incompétents, ni d’ignorants. Il est globalement très conscient et se conduit comme le font les imposteurs.
- Macron fait la morale et nous culpabilise. Pendant qu’on est emprisonnés, il ne donne pas l’exemple : il a au moins effectué 5 000 kilomètres de déplacement pour cette période –ce qui n’est pas le cas de nombreux dirigeants européens.
Il a aussi le culot de sermonner –même à l’ONU- des dirigeants du monde, se faisant passer pour une personne responsable. Par exemple, il émet des réserves concernant la gestion du virus en Chine ! On a un dirigeant tellement parfait.
Mais qu’a-t-il fait de si exemplaire pour permettre la décontamination ?
- A-t-il trouvé des masques ? Au bout de sept semaines, le constat est flagrant : il n’y a presque pas de masques, en tout cas, pas suffisamment (d’ailleurs E. Macron a dit que les masques ne servaient à rien … quand il n’y en avait pas beaucoup, avant que certains ministres disent le contraire … quand il y en a un peu plus). Qui plus est, à un moment, il a découragé les bonnes volontés pour la confection des masques. Maintenant il encourage ces mêmes personnes ! Dans « La Voix du Nord » en date du 3 mai : « les masques au compte-goutte ! »
Pour rappel : https://www.mediapart.fr/journal/france/dossier/notre-dossier-le-fiasco-des-masques-face-au-covid-19
Par ailleurs, l’équipe en place a pu vérifier le revers de la médaille de la mondialisation. Puisqu’on a déplacé le curseur de la production dans d’autres pays, on est tributaire de ces pays pour certains achats. C’est le cas pour les masques, d’autant que de nombreux pays sont en concurrence pour l’achat de ces produits !
- A-t-il acheté des tests pour savoir si telle ou telle personne est positive au coronavirus ? Même constat : il n’y en a pas suffisamment, parce qu’il n’en a pas suffisamment acheté et poussé à l’opération de testing-spécial-Covid19.
- A-t-il donné les moyens pour que l’hôpital soit beaucoup plus opérationnel ? Il n’a fait que promettre. Et il continue ! Le personnel hospitalier n’est d’ailleurs pas du tout privilégié pour l’obtention des masques et des tests.
En résumé, il ne prend pas ses responsabilités, il ne se donne pas les moyens mais il veut montrer que c’est la faute des citoyens si nous ne sortons pas rapidement de cette situation.
Et on voudrait que le bout du tunnel soit proche ? Impossible.
Cette période a été propice à des dysfonctionnements. Par exemple, on a signalé que certains agriculteurs ont eu la main lourde sur le Roundup. Par exemple des masques donnés bénévolement à un CHR ont été revendus avec bénéfice. Par exemples, cerain.es soignant.es récupèrent des masques qui devraient servir pour les services hospitaliers pour les donner à des membres de leur famille. Sans oublier que certains ou des commerces revendent ces masques avec un bénéfice intéressant.
Un autre phénomène déjà connu durant la deuxième guerre mondiale : la délation. On a tellement habitué les personnes à obéir qu’il faut que certains se mettent à dénoncer celles qui ne veulent pas se laisser faire. Il faut dire que l’exemple a été donné par un préfet qui voulait organiser un groupe de chasseurs en mission pour débusquer les personnes qui ne respectent pas les nouvelles règles imposées ! On est déjà bien fliqué, mais on remet au goût du jour une ancienne méthode.
Il n’est pas beaucoup question des banlieues dans les informations distillées. On ne parle pas de la difficulté à rester enfermé. On ne parle pas de ces rassemblements sans masques dans certains quartiers. Ni du bouillonnement qui commence à monter ; notamment à cause des conditions très précaires pour se nourrir, se loger … Il est certain que les « forces de l’ordre » sont prêtes à l’affrontement, avec la bénédiction des pouvoirs publics.
Il y aura beaucoup de réactions diverses à la fin de l’emprisonnement.
Suite de cet article dans quelques jours