Les dessous de cette manipulation sous prétexte de bien commun.
Alors que l’on tente de nous faire croire qu’un futur vaccin serait le Graal, la panacée qui sauvera l’humanité d’une extinction par le Covid-19, les médias qualifient de complotistes ceux qui dévoilent les conflits d’intérêts qui font douter des beaux discours sur la priorité donnée à notre santé. S’interroger sur la décence de profits énormes attendus suite au malheur collectif semble insupportable pour les sphères proches du pouvoir. Pourtant, ces liens qui unissent les gouvernements avec les multinationales pharmaceutiques sont au cœur du problème. Il demeure donc plus que jamais essentiel de savoir qui parle et qui décide de notre avenir. Car nous ne pouvons raisonnablement écouter et croire ceux qui œuvrent pour un intérêt privé maquillé en bien commun.
C’est en 2017, lors du Forum économique mondial, dit Forum de Davos, que l’organisation de la gestion à venir de futures pandémies prit naissance sous le nom de « Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies ». Derrière l’acronyme CEPI, on trouve des États comme la Norvège ou le Japon, la Fondation Bill & Melinda Gates ou encore le Wellcome Trust, fondation caritative médicale la plus riche après celle de Gates. Du PPP (partenariat public-privé) classique, fortement soutenu par l’OMS pour accélérer le développement d’un vaccin. Bill Gates, principal mécène de l’OMS, dira à propos des vaccins qu’ils sont « le meilleur investissement qu’il n’avait jamais fait ». Il ne pouvait dès lors pas mieux faire que de s’allier à l’organisation onusienne.
Les Belges Peter Piot, directeur de l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres, et Paul Stoffels, directeur scientifique de Johnson & Johnson, sont deux des instigateurs de la CEPI. Le premier, grand bienfaiteur de l’humanité, est un développeur zélé du vaccin : « Aujourd’hui, on s’active dans le monde entier pour développer au plus vite un vaccin sûr et efficace contre le Covid-19. À ce moment seulement, nous pourrons dire que nous avons vraiment vaincu le virus. La CEPI joue à cet égard un rôle central en tant que coalition internationale de partenaires publics et privés. La contribution de la Belgique va accélérer la recherche d’un vaccin ». Nommé conseiller spécial de la Commission européenne sur le nouveau Coronavirus par Ursula Von Der Leyen, le microbiologiste belge a également les faveurs de Bill Gates : « Il y a peu de gens dont j’ai plus appris au cours des années – spécialement sur les virus – que Peter Piot. »
La CEPI, c’est quoi ?
Quand on s’arrête un instant sur le profil de la CEPI, on découvre qu’elle est étroitement liée à des organismes comme Gavi, Inovio, la Fondation Bill & Melinda Gates ou encore Moderna.
- Inovio, entreprise spécialisée dans les biotechnologies, qui travaille sur l’ADN, et a notamment comme partenaires : AstraZeneca, Beijing Advaccine Biotechnology, International Vaccine Institute, Regeneron, Genentech, le Département de la Défense américain, ou encore la CEPI et la Fondation Gates. Selon Inovio, en décembre 2019, ses experts du Coronavirus apprennent l’existence d’un nouveau Coronavirus à Wuhan. Inovio reçoit :
– le 23 janvier 2020, 9 millions $ de la CEPI : cet argent permet de lancer la première phase d’expérimentation d’INO-4800, le nouveau vaccin d’Inovio, lequel injecte un code génétique ADN dans l’organisme de la personne dans le but de déclencher une réponse immunitaire spécifique contre le coronavirus SARS-CoV-2 ;
– le 12 mars, 5 millions $ de la Fondation Gates ;
– le 26 mars et en juin/juillet 2020, respectivement 11.9 millions $ et 71 millions $ de la Défense américaine ;
– la phase 2 du Vaccin d’Inovio INO-4800 se fera en collaboration avec Advaccine en Chine ainsi qu’avec IVI en Corée ; pour cette phase lancée en juin 2020, la CEPI fera un don de 7,3 millions $ à Inovio.
- Gavi, The Vaccine Alliance, dont les membres fondateurs sont l’OMS, l’Unicef, la Banque mondiale et… la Fondation Bill & Melinda Gates. Pour fonder Gavi, la Fondation lui a donné 750 millions $. Depuis cette date, ce sont plus de 4 milliards $ au total qu’elle recevra. Le 4 juin 2020, la fondation annonçait faire un don de 1,6 milliard $ à Gavi, The Vaccine Alliance, « pour protéger les générations futures avec des vaccins vitaux ». Gavi vise « le façonnage du marché des vaccins » et la Fondation Gates y contribue par un rôle « à la fois technique et financier. Elle contribue à recueillir des données servant à guider nos prises de décision et apporte des fonds. La Fondation investit dans des activités allant de la découverte à la fourniture de vaccins en passant par leur mise au point, tout en encourageant l’innovation de produits et de nouveaux entrants à se lancer sur le marché ». On leur dirait merci si ce n’était que leur fortune provenait d’un premier pillage : « l’accumulation de richesse nourrit le “philanthrocapitalisme” ».
- Moderna, entreprise cotée en bourse qui, en mars 2019, a perçu 1,05 milliard $ de la fondation Bill & Melinda Gates. Le directeur de Moderna, Stéphane Bancel, est un homme d’affaires et milliardaire français, PDG et propriétaire de 9 % de Moderna, une société américaine de biotechnologie, comme l’indique sa page Wikipedia. Le Covid-19 l’a amplement aidé à accroître sa fortune : « En 2020, alors que le cours de l’action Moderna augmentait à la nouvelle de l’imminence d’essais humains de phase 2 pour son potentiel vaccin Covid-19, ses parts dans Moderna en ont fait un milliardaire en dollars. Le 18 mai 2020, lorsque le cours de l’action plafonnait à 80 $, sa part de Moderna valait 2,5 milliards $ ». Ça a du bon, les épidémies… pour certains. Stéphane Bancel fait également partie du fonds de capital Flagship Ventureset et a été, notamment, président de BG Medicine. Il a également occupé le poste de Managing director d’Eli Lilly Belgium, connue pour le célèbre et décrié antidépresseur Prozac, firme dont une succursale belge était située, avant qu’elle ne ferme, dans le zoning industriel de l’UCL.
Ce 21 octobre, on apprend sur le site de Boursorama, que « le directeur général de Moderna, a indiqué que le gouvernement américain pourrait autoriser l’autorisation d’urgence de son vaccin expérimental contre le Covid-19 en décembre si la biotech obtenait des résultats intermédiaires positifs en novembre d’un vaste essai clinique ». Dans la « course au vaccin », où celui qui arrivera premier s’assurera une manne inédite, Pfizer concourt aussi. Les deux sont pressés et solliciteront une autorisation d’urgence pour une commercialisation tout aussi urgente. L’argent n’attend pas. Face à cela, les autorités publiques prendront-elles en compte que « la technologie de Moderna, fondée sur l’ARN messager, n’a jamais prouvé son efficacité contre d’autres virus », et que « de précédents travaux utilisant cette technologie ont eu un effet contraire à celui désiré, en rendant les receveurs davantage susceptibles d’être infectés » ? Pas grave, Bigpharma a déjà œuvré en coulisse pour éviter toutes poursuites dans le cas où le vaccin contre le Covid-19 devait avoir des effets secondaires nocifs.
« En 2020, alors que le cours de l’action Moderna augmentait à la nouvelle de l’imminence d’essais humains de phase 2 pour son potentiel vaccin Covid-19, ses parts dans Moderna en ont fait un milliardaire en dollars. Le 18 mai 2020, lorsque le cours de l’action plafonnait à 80 $, sa part de Moderna valait 2,5 milliards $ »
CEPI (re) que vous pensez
Revenons à la CEPI. On y trouve également Luc Debruyne, où il est strategic advisor. Sur sa page Linkedin, on le présente comme un « business leader » avec plus de 30 ans d’expérience dans l’industrie des sciences de la vie, il a « ces 5 dernières années dirigé l’activité mondiale des vaccins pour GSK et a été membre de l’équipe GSK Corporate Exec, augmentant les revenus de plus de 7 milliards $ en 2018 et faisant de GSK le numéro un mondial des vaccins ». Il a développé des liens étroits avec les gouvernements, les ONG et les institutions académiques.
Luc Debruyne est, comme Peter Piot, membre du conseil consultatif institutionnel de l’Institut flamand pour les biotechnologies (VIB), une société qui considère « la science comme un moteur pour la croissance économique » dont 51 % des revenus proviennent du gouvernement flamand et 49 % d’autres sources, notamment privées. En lien avec plusieurs universités (Gent, Hasselt, KU Leuven, Université Libre de Bruxelles, Anvers), elle est à l’origine de plusieurs spin-off, c’est-à-dire des structures qui établissent des ponts entre la recherche publique universitaire et l’innovation privée, pour en faire des business model selon la logique bien connue de la socialisation des coûts et la privatisation des bénéfices. Comme Le VIB l’exprime sur son site internet, « le transfert de technologie est fermement ancré dans la mission du VIB. La recherche du VIB permet d’acquérir des connaissances nouvelles et innovantes sur les processus de la vie, ce qui profite à la société dans son ensemble [sic]. Notre équipe Innovation & Business se concentre sur la traduction des résultats de la recherche en divers nouveaux produits, innovations agricoles, médicaments et thérapies qui améliorent la vie ». La vie de qui ? Il faudra préciser. C’est le même organisme qui recevra l’autorisation d’expérimenter la culture d’un maïs OGM et qui en mars 2020 annoncera avoir développé un anticorps capable de neutraliser le virus Covid-19.
« Pas de temps à perdre »
Si Moderna et Stéphane Bancel sont pressés, Alexander De Croo aussi, tous ceux-là courant sans doute après la même chose. Ce dernier exprimera : « Ce coronavirus mortel se propage à toute vitesse. Si nous voulons sauver des vies humaines, nous devons aussi accélérer le développement de vaccins. La CEPI voudrait procéder à des essais cliniques dans un délai de 4 mois. C’est nettement moins que le délai habituel. Nous n’avons pas de temps à perdre ». La diplomatie belge ne pouvant être plus claire : « La Belgique a adhéré à la CEPI sous l’impulsion du ministre De Croo en 2017. Cette coalition mondiale se fixe pour objectif de faciliter la mise à disposition de nouveaux vaccins contre des maladies infectieuses émergentes et d’ainsi réduire le risque de pandémies à l’avenir ». Quelle clairvoyance, n’est-ce pas ? Bill Gates doit être fier de son poulain.
Pour certains, faire de l’argent dispense de tout principe moral, développer son entreprise et rétribuer ses actionnaires avec l’argent public ne constitue donc pas une limite. La coalition lancée à Davos qui finance la recherche pour le vaccin Covid-19, Bill Gates en maître de cérémonie, compte donc parmi ses membres Luc Debruyne, strategic advisor, mais aussi ancien président de Global Vaccines chez GSK. Il y en a des choses qui se passent au Forum économique mondial, n’est-ce pas ? Alexander De Croo en sait quelque chose, lui qui en 2013 fut nommé Vice-président du Conseil de l’agenda mondial du Forum économique mondial sur le vieillissement, et fera partie de la promotion 2015 des jeunes leaders mondiaux du même Forum. Dans un article sur le site de ce dernier, « Ce que vous devez savoir à propos de la pandémie de Coronavirus le 20 octobre », le mensonge du Premier ministre lors de la conférence de presse du 15 octobre est pris comme preuve du réel : « La situation est sérieuse. Elle est pire que le 18 mars lorsque le confinement a été décidé ». À quoi nous prépare-t-il ?
La Belgique donne 5 millions € à un organisme, le CEPI, composé d’entreprises cotées en bourse qui font des millions sur le Covid
Revenons à la CEPI, car cela ne s’arrête pas là. Outre qu’elle est largement subsidiée par la Fondation Bill & Melinda Gates, elle a également perçu 5 millions € du gouvernement belge. L’argent public se retrouve finalement, par l’intermédiaire du financement de la CEPI, transféré à la plateforme GSK/Cover, et en vient donc à subsidier le privé. Cela nous rappelle le cas de Pascal Lizin, « à la fois Président de la Société fédérale de participations et d’investissement (SFPI), organisme belge, et directeur chez GSK comme principal responsable du lobbying (…) SFPI [qui] élargit ses “priorités stratégiques”, en 2012. Parmi les “opportunités d’investissement que recherche la SFPI”, Vesalius Biocapital I (fonds d’investissement – innovations médicales) où a travaillé Philippe de Backer ». Tout est à l’avenant… Sophie Wilmès parlera à ce sujet de privacy, les médias à la solde du pouvoir politique et financier, de « théories complotistes ». Nous nommons ces mélanges incestueux et indécents « conflits d’intérêts », à la lumière desquels aucune des mesures prises par le gouvernement belge contre le Covid-19 ne peut avoir de crédibilité, qu’elle soit bonne ou mauvaise.
GSK, la Chine et la CEPI
En juin 2020, GSK et Clover Biopharmaceuticals, cette dernière basée en Chine, annoncent que la phase 1 des essais cliniques humains pour un vaccin contre le Covid-19 débute, alors que la collaboration entre les deux avait été annoncée dès février 2020. Thomas Breuer, Vice-président principal et médecin-chef de GSK Vaccines, compte sur la production d’un vaccin à grande échelle. Qui finance ce programme ? La CEPI.
À la lumière des multiples conflits d’intérêts des politiciens, aucune des mesures prises par le gouvernement belge contre le Covid-19 ne peut avoir de crédibilité, qu’elle soit bonne ou mauvaise
Autre membre de la CEPI, auprès du comité scientifique : Michel De Wilde. Membre également du comité scientifique de Curevag, de VBI Vaccines, ancien vice-président de Smithkline Bilogicales (maintenant GSK Vaccines), passé par Sanofi, il est le propriétaire de MDWConsultant, LLC. Curevag « aligné sur les intérêts de nos actionnaires », financé largement par la Fondation Bill & Melinda Gates, a dans son conseil de surveillance deux Belges dont les noms reviennent souvent. Son président n’est autre que Jean Stéphenne, anobli par l’État belge et désormais baron, ancien président de GSK Biologicals, mais aussi président de l’Union wallonne des entreprises. Lequel il y a quelques mois « avait l’indécence de demander aux citoyens de soutenir financièrement l’UCL ». Il a également été président de Besix, Bone Therapeutics, Vaxxilon, Bepharbel, Nanocyl. Y aurait-il un excès langagier à parler de parasites ?
Les médias n’en diront rien, ou très peu, tant les groupes auxquels ils appartiennent sont liés à des investissements dans le secteur médical. Le Soir par exemple, est entré dans le capital de la société belge Redpharma qui conseille notamment GSK, Sanofi, Roche, Nestlé, Johnson & Johnson, Merck, etc.
Vous avez la nausée ? Ce n’est pas le Covid, rassurez-vous.