Ce fut une réussite. Un bel essai. Maintenant il faut le transformer.
Cela s’est passé ce samedi 21 novembre au matin.
Il y avait du monde : 1 000 d’après la Voix du Nord.
Cela rassure de voir un rassemblement durant cette saison 2 du confinement. Il faut qu’on se libère de ce pouvoir qui veut tout casser pour préserver sa liberté d’agir. Il ne se gêne pas en ce moment puisqu’il nous a lié les mains. Il ne tient qu’à nous de nous débrouiller pour ne pas tomber dans ce piège génial : il faut avoir les mains libres. Il faut rester libre, donc être désobéissant.
On va nous dire que nous sommes violents. Pourquoi faut-il éventuellement devenir violent ? Tout simplement parce que le pouvoir est violent. Il ne nous laisse pas beaucoup le choix.
Ce rassemblement à Lille –et ailleurs, bien entendu- est un indice qu’il y a de la résistance. Ce n’est que le début. Il faut reprendre le combat, d’une façon plus efficace, plus visible et plus déterminée.
Comment ? Question difficile. En tout cas, cela ne se fera pas si l’on n’est pas convergent et si les actions ne sont pas diverses. Cela peut se décliner sur tout le territoire et dans différents domaines. Il est temps de réfléchir encore plus collectivement et d’agir : le pouvoir liberticide agit, il faut montrer que nous ne sommes pas prêts à nous faire manger. Il nous faut résister et proposer une alternative à ce monde capitaliste.
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Grosse mobilisation …
Article dans Voix du Nord
https://www.lavoixdunord.fr/896422/article/2020-11-
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Vers une information estampillée « préfecture » !
https://www.acrimed.org/Loi-securite-globale-v
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Punition collective, maccarthysme et préparation de l’opinion aux sacrifices
https://www.investigaction.net/fr/punition-collective-maccarth
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Commentaire reçu
Je garde en mémoire ce que disait Gandhi: » La désobéissance civile est un devoir quand le gouvernement devient dictature. »
Le jour où les gens n’auront plus peur du virus ( on ne serait pas là sans les virus!) et des amendes, ils pourront se réveiller.
Comme dirait mon beau-père, est embêté celui qui est « embêtable ». Moi, je dirais: » est baïllonné celui qui est baïllonnable!!!
La peur règne en maître! Et l’antidote: l’Amour!
Dévoiler la machination avec preuves à l’appui, faire des actions locales, concrètes, solidaires, s’organiser ( monnaie/denrées-cultures/ annuaires des producteurs locaux et petits commerçants/circuits courts…), faire appel aux artistes, nos résistants de 1ères lignes. Boycott d’Amazon, forfait 5G, grandes surfaces… Créer des écoles coopératives .Il y a tant et tant de choses possibles à faire et nous sommes nombreux! Pour les manifs, selon moi, c’est tous ensemble ou personne!
Pour les entreprises, chaque salarié devrait pouvoir racheter une part de l’entreprise pour laquelle il œuvre et y prendre part: c’était la mission de mon papa de cœur, parti trop tôt! En Afrique, il créait une entreprise et la faisait racheter par les salariés. Il reprenait ses billes et recréait une seconde entreprise…
C’est une mission de Faiseur de rêves !!! Merci à vous d’être là !
A bientôt pour refaire le monde !!!
Solidairement
Bénédicte
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Contre les répressions et pour la défense des libertés publiques
La période est marquée par l’extrême gravité des atteintes portées aux libertés publiques et professionnelles en France, ainsi qu’à l’Etat de droit, cela sous couvert de l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie du Covid. Universitaires, militants syndicaux et des quartiers populaires lancent un appel « pour la création d’une coordination contre les répressions et pour la défense des libertés publiques et professionnelles ».
La période est marquée en France par l’extrême gravité des atteintes – policières, judiciaires, administratives… – portées aux libertés publiques et professionnelles ainsi qu’à l’Etat de droit, cela sous couvert de l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie Covid.
Le gouvernement tire parti, par ailleurs, des terribles attentats récents pour poursuivre sa dérive autoritaire, par une législation qui a été successivement anti-terroriste et « anticasseurs », désormais « anti-séparatiste » et visant à faire des ressortissant·e·s musulman·e·s réel·le·s ou supposé·e·s, et issu·e·s de l’immigration, de nouveaux boucs émissaires.
Mais c’est l’ensemble de nos droits fondamentaux qui est dans le viseur, libertés d’expression, de manifestation, de religion, académique et enseignante, de la presse…
Les morts comme celle d’Adama Traoré, dues à des violences policières (par tirs à balles réelles, tirs de Taser, techniques d’immobilisation ou accidents provoqués) continuent de s’accumuler, frappant en particulier des populations des quartiers populaires ou racisées : 20 en 2019, 11 dans les 8 premiers mois de 2020, le plus souvent en toute impunité.
La contestation de la loi Travail et le mouvement des Gilets jaunes ont subi une répression historique.
Pour mémoire, Amnesty International, dans son Rapport de la fin du premier semestre 2019, dénombrait 2945 manifestant·e·s blessé·e·s dont 25 ayant perdu un œil et 5 ayant eu la main arrachée, au moins deux morts (Zineb Redouane et Steve Maia Caniço) et 11 000 gardes à vue, 3 000 condamnations dont 1 000 au titre d’une intention supposée « de commettre des violences ».
Le nouveau Schéma national de maintien de l’ordre (SNMO), dévoilé le 17 septembre dernier, contraint journalistes et observateurs des pratiques policières à partir au moment du recours à la force, ce qui revient à entraver leurs missions d’information et de veille citoyenne.
Dans le même temps, par un décret du 14 août 2020, les Directions départementales interministérielles (DDI), jusqu’alors sous la responsabilité du Premier ministre, relèvent désormais du ministre de l’Intérieur et sont placées sous l’autorité du préfet de département.
Quant à la gestion de la crise sanitaire par le très régalien Conseil de défense et de sécurité nationale, elle pose problème en matière d’opacité : les décisions prises sont classées secret-défense et les experts qui le composent sont hors de tout recours devant la Cour de Justice de la République (CJR).
La proposition de loi « Sécurité globale », actuellement en procédure d’examen accélérée à l’Assemblée Nationale, suscite un communiqué de la Défenseure des Droits, alertant sur les risques d’atteinte à des droits constitutionnels comme le droit à la vie privée et la liberté d’information.
Cela notamment par un projet de surveillance généralisée (de reconnaissance faciale) par le biais de caméras portables et de drones. Projet qui s’ajoute à celui d’interdire de diffuser des images des forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions.
Parallèlement et suite à l’assassinat de Samuel Paty, une offensive est menée contre les libertés académiques, sous prétexte d’ « islamo-gauchisme » et de « dérive intersectionnelle ». La Loi de programmation de la recherche (LPR) crée pour les universités un délit de « trouble à la tranquillité et d’atteinte au bon ordre des établissements », passible de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende.
Pendant ce temps, les personnels de l’Education nationale subissent toujours plus de sanctions administratives pour avoir contesté les réformes du ministère Blanquer. De même, sont poursuivi·e·s pénalement maint·e·s militant·e·s écologistes qui pratiquent une désobéissance civile et pacifique.
En fait, l’oligarchie politico-financière qui est aux commandes s’appuie le plus souvent sur les forces de l’ordre, qui sont devenues le pilier principal des pouvoirs publics. En accédant aux demandes de certains syndicats de police en matière d’impunité, c’est à l’extrême-droite qu’elle donne dangereusement des gages.
Les expérimentations démocratiques qui sont préconisées dans le mouvement social et écologiste, ainsi que dans les quartiers populaires, ne peuvent se réaliser dans le cadre de ce régime politique. Pour tou·te·s celles et ceux qui sont attaché·e·s aux défenses des libertés, il est plus que temps de s’organiser face à cet état de faits.
C’est une cause fédératrice, qui demande de démonter l’idéologie sécuritaire, véhiculée par les médias dominants et derrière laquelle se range une partie de l’électorat. Les violences sont d’abord des violences d’Etat, les équipes oligarchiques ayant intérêt à les cultiver ainsi que leurs effets réactionnels, pour leur maintien au pouvoir.
Ce « néolibéralisme autoritaire » est désormais largement de mise à l’échelle internationale, singulièrement depuis la crise pandémique.
Ce qui implique de s’organiser également à cette échelle, européenne et francophone. Le régime policier qui tend à se mettre en place en France est le corollaire d’une politique étrangère de soutien des dictatures françafricaines, que combattent les peuples du Sud. En Côte d’Ivoire, au Mali et dans les pays sahéliens, en Centrafrique, c’est l’armée qui joue le rôle de « maintien de l’ordre ».
Afin de coordonner les diverses activités de résistance aux plans anti-démocratiques et afin d’avancer pratiquement et dans l’unité, nous appelons à la mise en place d’une structure pérenne, d’une coordination nationale anti-répression, avec des sections régionales et locales. La présentation de la proposition de loi « Sécurité globale » à l’Assemblée nationale, le 24 novembre prochain en est une occasion.
Contact est à prendre urgemment avec les directions des organisations, pour une mobilisation à la fois programmatique et stratégique. Quelques pistes d’action à cet égard :
– Faire place dans tous les programmes revendicatifs et alternatifs à la défense des libertés publiques et professionnelles et des droits fondamentaux de la personne.
– Lister et diffuser les revendications dans ce domaine, dont l’interdiction des LBD et grenades de désencerclement ainsi que des techniques d’immobilisation, la création d’un organe indépendant de contrôle et sanction des violences policières mettant fin à leur impunité…
– Engager la mise en place et le fonctionnement de la coordination anti-répression: création d’un site, levée de fonds, organisation de meetings, centraux et décentralisés, envoi d’un questionnaire aux candidat·e·s aux mandats publics et aux élu·e·s…
Pour voir la liste des premiers signataires :
https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/201120/contre-les-repressi
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Au revoir, démocratie chérie
Il est temps de comprendre qu’avec Emmanuel Macron et sa pratique autoritaire du pouvoir, nous quittons les rives de la démocratie libérale.
Les manifestations corporatistes et les belles tribunes n’y changeront rien, pas plus que les bonnes manières de bourgeois bourgeoisant entre eux, comme le disait Jaurès.
Les lois d’exception et les lois scélérates de contrôle de la parole et de l’expression libre s’accumulent, poussées par l’agenda sanitaire et sécuritaire. Le droit de manifester est remis en cause par la violence institutionnelle systématique. Pourtant, le langage de duplicité et la novlangue macronienne semblent suffire comme gages de bonne volonté démocratique à nombre d’éditocrates de cour, qui continuent d’aduler “le président progressiste, sans opposition crédible”.
Les médias d’oligarques, largement subventionnés par le pouvoir, se font le relais complaisant de la propagande d’État, dans une mimi marchandisation des politiques. Une caste d’argent a privatisé le débat. La presse étrangère est quasiment la seule, avec la presse indépendante à faire le constat qui s’impose : Emmanuel Macron est dangereux et transforme notre pays en absurdistan autoritaire.
Samedi, encore un rassemblement pour faire barrage à celui qui devait faire barrage et qui construit l’autoroute de l’autoritarisme avec méthode. Encore un rassemblement pour dénoncer la dérive inacceptable de ce pouvoir anti-populaire et bunkérisé.
Ceux qui ont fermé les yeux sur la répression brutale du mouvement des gilets jaunes, ne peuvent plus nier la réalité du pouvoir: la violence incarnée, dans les lois et dans les doctrines.
Le fascisme de la post modernité, incarné à merveille dans le macronisme
Mais les élus, de droite comme de gauche, ont bien du mal à énoncer les mots et dénoncer d’une voix commune le mal qui ronge notre démocratie : le fascisme. Evidemment, pas celui de Mussolini, mais le fascisme de la post-modernité, déjà dénoncé par Pasolini. Un fascisme de la consommation idiote, de l’abrutissement médiatique, du conformisme et de l’efficacité économique. Ce fascisme, si bien incarné par les têtes de proue de la macronie, girouettes idéologiques sans conviction, au seul service de leur image.
Voir l’Assemblée nationale discuter de lois inutiles et dangereuses, alors que sombrent dans la misère des millions de nos compatriotes représente une insulte et une indécence, qui résument le quinquennat de la honte, que nous vivons.
Et pourtant, derrière l’armée des pantoufles, il y a une jeunesse qui se lève, des millions de Français qui cherchent à se retrouver et à construire un collectif, de nouvelles solidarités. Derrière les masques, il y a un cri.
L’invisibilisation des mouvements sociaux et des violences ne suffira pas à faire taire ces bouches affamées de liberté et de justice.
Un pays qui se tient bien trop sage
Il est stupide de croire qu’Emmanuel Macron n’a face à lui aucune opposition. Il a en réalité un peuple contre lui, un peuple désuni, fragmenté, fracturé, mais conscient du mal qui lui est fait sous couvert de bienveillance. Un peuple infantilisé, et attentiste et pourtant conscient, mais si sage. Un peuple tenu par la peur, et dont certains représentants élus ne sont que peur et petits calculs politiciens d’ancien monde.
De barrage, il n’y aura plus, n’en déplaise aux Laurent Joffrin de ce monde. L’élection de 2022 ne sera pas une élection comme une autre. Elle sera celle d’un choix collectif: retrouver la liberté ou accepter toujours plus de chaînes.
Au pays de La Fontaine, les Français choisiront-ils d’êtres des loups ou des chiens ?
Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine, Le Loup et le Chien, Livre I Fable V
lemondemoderne.media
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La presse étrangère s’inquiète du virage autoritaire d’Emmanuel Macron
Plusieurs journaux européens et américains se sont fait l’écho des risques pour la liberté de la presse du projet de loi sécurité globale, et s’inquiètent plus largement du virage droitier et autoritaire pris par le président français.
https://www.mediapart.fr/journal/international/21112
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La démocratie meurt dans l’obscurité
Aux côtés des défenseurs des droits fondamentaux, Mediapart manifeste samedi pour le retrait de la loi « sécurité globale ». La gravité de l’enjeu justifie cet appel inhabituel : si cette loi entre en vigueur, les lumières de la vigilance démocratique sur les actes de l’État s’éteindront.