Contre le technomonde végan et décarboné

Comment ne pas se tromper de combat

Avant toute chose, pour éviter de contrarier la gestapo verte intolérante à toute critique de Sainte Greta et de sa parole divine « neutre en carbone », j’insiste sur le fait que je ne suis nullement climatosceptique et que cet article n’a absolument pas l’objectif de nier l’existence du changement climatique, qui d’ailleurs n’est pas d’origine « anthropique », ni « humaine », encore moins causé par les « activités humaines » en général. Il a pour origine la première révolution industrielle qui s’est révélée être une catastrophe pour les terriens humains et non-humains. Le discours englobant et culpabilisant, qui fait porter le fardeau à « l’humanité » tout entière, est une insulte à l’intelligence humaine. Il affiche également un violent mépris pour les peuples autochtones protégeant 80 % de la biodiversité restante[1] ainsi que pour l’ensemble des communautés rurales des pays du Sud qui n’y sont pour rien dans l’hécatombe écologique mondiale.

Ce n’est pas « l’humanité » qui est responsable, comme on peut le lire un peu partout, mais une seule et unique forme d’organisation sociale, une seule et unique culture humaine, un seul et unique mode de vie parmi les milliers d’autres qui ont existé – et existent encore – en ce monde. Cette culture méprisant la vie, qui octroie plus de valeur au téléphone ou à l’ordinateur qu’à la vie d’un enfant congolais ou ghanéen ; cette culture dont l’éthique place la bagnole et l’autoroute avant le cerf élaphe et sa forêt, c’est la civilisation industrielle née en Europe, produit du bien mal nommé siècle des Lumières. Cette civilisation européenne s’est répandue comme une lèpre à l’ensemble du globe, colonisant des paysages vivants – prairies, forêts, marécages, mangroves, montagnes, plaines alluviales, rivières – d’une beauté qui dépassait autrefois l’entendement, y exterminant par la même occasion leurs habitants humains et non-humains. Pour enlaidir et asservir le monde libre, la civilisation dissémine partout les verrues de son progrès – mines d’extraction, puits de pétrole et de gaz, oléoducs et gazoducs, mégalopoles et centres commerciaux, zones urbaines et périurbaines, écrans et panneaux publicitaires, zones industrielles et entrepôts, monocultures et élevages industriels, automobiles et autoroutes, routes et parkings, barrages et canaux, viaducs et tunnels, remontées mécaniques et téléphériques, centrales énergétiques et lignes à haute tension, transformateurs et câbles sous-marins, décharges à ciel ouvert et sites d’enfouissement de déchets toxiques/nucléaires, usines d’incinération et décharges sauvages, plantations industrielles et scieries, stations d’épuration et centres de stockage, etc.

Cette folie doit cesser.

Quelques-uns des thèmes abordés dans ce long texte :

  • Décryptage du discours de Greta Thunberg et de la mise en scène dans la vidéo partagée sur son compte Twitter le 22 mai 2021, une vidéo sponsorisée par l’ONG Mercy For Animal ;
  • Pourquoi végétarisme et/ou végétalisme ne changeront rien à la dévastation des forêts ;
  • L’uniformisation des pratiques alimentaires à l’échelle globale est une aubaine pour l’industrie agroalimentaire ;
  • Derrière la campagne pour la nature se cache un mouvement d’accaparement des terres gigantesque, principalement dans les pays du Sud ;
  • Stopper l’élevage ne va pas automatiquement « libérer » de l’espace pour la vie sauvage, cette interprétation provient d’une méconnaissance de la mécanique capitaliste ;
  • Domestiquer la nature sauvage au nom du bien-être animal ;
  • Le pastoralisme est essentiel à la biodiversité et à la survie de centaines de millions de personnes sur Terre, principalement en Afrique ;
  • Les petits producteurs nourrissent le monde avec moins d’un quart de l’ensemble des terres agricoles.

 

Pour lire le long et très intéressant dossier de Philippe Oberlé :

https://www.partage-le.com/2021/06/13/contre-technomonde

ou

https://www.printfriendly.com/p/g/M8Umas