Nous comprenons qu’ils s’inquiètent
Ils s’inquiètent de voir des personnalités d’extrême-droite présentes dans la lutte contre ce qui est bel et bien une dictature (sanitaire) …
Nous pensons tout de même que :
- la gauche doit cesser de déserter
- La gauche doit cesser de faire la leçon
- La gauche doit cesser d’entériner, presque sans discussion, le « récit covid » officiel
- La gauche doit cesser de hurler avec les loups contre ceux qui ne pensent pas selon la propagande d’Etat
- La gauche doit cesser de prier que le maître veuille bien allonger un peu la laisse
- La gauche doit cesser d’entretenir la confusion avec le mot sublime –« solidarité »- avec obéissance à des ukases d’Etat inefficaces, stupides et, au bout du compte, parfaitement criminels
- La gauche doit, comme une partie d’entre elles a fini enfin par le comprendre en son temps avec les gilets jaunes, se mêler au peuple et, en l’espèce, ne pas laisser un boulevard ouvert à ceux que nous n’aimons pas et que nous combattons depuis toujours.
La gauche doit être la gauche
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Commentaire
Il ne s’agit pas seulement d’une dictature sanitaire ; il s’agit bien d’une dictature politique. C’est la liberté et la démocratie qui sont en jeu.
La gauche d’antan ne pourra encore être utile que si elle se bat contre cette société capitaliste. Pour l’instant, cela n’en prend pas le chemin ; surtout quand on voit que leurs partisans se divisent pour savoir qui sera le prochain messie… de gauche.
Tant que la gauche ne mettra pas en avant un objectif principal, tant que cela ne débouchera pas sur des idées, des actions et des réalisations en lien avec l’objectif principal, tant que la gauche ne jouera pas collectif, elle ne servira à rien qu’à servir de mouche du coche capitaliste.
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Trouvé sur faut-le-dire.fr (il date d’avril … 2019)
Ce n’est plus un secret pour personne mis à part les aveugles volontaires : l’opposition gauche – droite dans la vie dite ‘politique’ en France a vécu ! Il convient donc maintenant de dresser un tableau de ce qui s’est passé ces dernières années, comment s’est déroulé l’écroulement de cette opposition souvent qualifiée de factice ( on pense à l’UMPS que les plus avisés dénonçaient déjà il y a quelques décennies ).
Tout d’abord, il faut noter qu’au-delà des différences entre les deux partis dits « de gouvernement » il y avait une unité qui primait sur toutes celles-ci. Ce constat n’était pas facile à faire sous la présidence Sarkozy par exemple tant ses opposants de gauche rivalisaient d’agressivité et de virtuosité sarcastique à son égard. Ces mêmes individus qui le qualifiaient de « fasciste » – un de plus – se sont rués sur les urnes pour les remplir de bulletins Hollande en 2012. Au moins au deuxième tour. On a vu ce que ça a donné en 2017 ! Le coup de père François : même pas la peine de se présenter, l’effondrement de la crédibilité du PS était devenu une évidence. On avait devant les yeux le résultat de l’alternance tant vantée par les politiciens de gauche comme de droite car, disaient-ils, c’était le processus normal de la démocratie. Deux partis qu’on appelaient gauche et droite – on aurait pu dire haut et bas – et qui avaient d’égales capacités à gérer l’État sans changer grand-chose – ou du moins à « changer tout pour que rien ne change ! » comme le disait le fameux Prince de Lampedusa.
Premier constat : l’érosion de la conscience de classe des couches populaires est allée bon train depuis que le PCF a disparu – lui aussi, mais c’est une autre histoire ! Les classes supérieures, nous dit J. Sainte Marie reprenant les sondages sur le sujet, restent quasiment les seules à avoir une conscience claire de leur propre intérêt collectif, ce qui corrobore la déclaration du milliardaire W. Buffet qui disait : « oui, la lutte des classes existe et c’est mon camp qui la gagne ! » Les classes populaires ont pris de la distance par rapport à l’action politique. Une des manifestations particulière de ce désintérêt étant le refus de vote lors des élections. Entre le bleu et le rouge on choisissait mais entre le bleu pâle et le rose délavé on préfère la pêche à la ligne. C’est un fait que dans tous les pays dits ‘démocratiques’ l’opposition entre blanc bonnet et bonnet blanc amène l’abstention massive. Aux États-Unis, cela fait belle lurette qu’on en est là et pour le spectacle ambiant on est un brave citoyen …quand on vote, ni plus ni moins. Pour les uns ou pour les autres, qu’importe, il suffit de voter !
Bien évidemment pendant de longues années en France, les suffrages étaient partagés en deux camps car il fallait bien qu’il y ait un enjeu ! Le spectacle n’aurait pas fonctionné, autrement. Les seules classes dirigeantes ont pris les affaires en main en ressassant le distinguo droite – gauche. Celui-ci ayant l’avantage de distribuer toutes les convictions politiques sur une ligne allant de l’extrême -…à droite ! – à l’extrême -…à gauche ! Positionnement bien commode qui aplanit toutes les différences qualitatives en les cantonnant à un aspect quantitatif. On est un peu plus …à droite ou un peu plus …à gauche. On n’en sort pas ! on ne fait que déplacer un curseur, plus dans un sens ou dans un autre. On en veut plus … ou moins !
Les votes des classes dirigeantes se sont donc réparties dans les deux tendances : la gauche et la droite. Bien entendu, les deux partis étaient des émanations de ces classes dirigeantes. Chacun des deux partis avait un rôle défini, un fond de commerce différent car s’adressant à des sensibilités distinctes mais toutes deux situées dans le même univers des classes dominantes. C’est une banalité aujourd’hui de dire que la gauche qui, flanquée du PCF, avait quelques velléités de bousculer l’ordre bourgeois, a rapidement mis celles-ci au rebut et a dû s’inventer une identité. Comme la gauche a toujours été le parti du progrès l’objectif fondamental de la gauche devint : les réformes sociétales. Il fallait bien progresser en quelque façon ! Ceci fut clairement étayé par le ‘groupe de réflexion’ Terra Nova qui fit un bilan très clair des politiques du PS. On savait à quoi s’en tenir.
Pendant ce temps, la droite militait pour la libéralisation poussée et la mondialisation de l’économie abandonnant progressivement le gaullisme. Point de différence fondamentale car, si pour la gauche il ne pouvait être question d’aller à l’encontre d’une économie libérale mondialisée, la droite n’avait pas non plus de revendication s’opposant aux réformes libérales de la gauche – on l’a vu au grand dam de tout un milieu gauchiste pour lequel la droite reste toujours ce qu’elle était il y a un siècle : le parti de l’Église et de l’Armée. Point de vue que J.Cl. Michéa estime à juste titre être « la pire des illusions que puisse entretenir un militant de gauche ». Maurice Druon alla même, en son temps, jusqu’à dire que « en France il y avait deux gauches, dont une, par commodité, s’appelait la droite ».
Seules les aspirations à acquérir des voix hors de leurs milieux bourgeois d’origine poussait parfois la gauche à proférer des boniments du type « mon ennemi, c’est la finance ! », comme le proféra Hollande lors de sa campagne électorale de 2012. Il fallait que le pauvre homme fût poussé à bout et voulût vraiment le pouvoir pour en arriver à dire des choses pareilles ! De même, Sarkozy avait promis de passer le karcher pour nettoyer les banlieues, histoire de paraître vraiment de droite. Inutile de dire que ni l’un ni l’autre n’ont tenu promesse. Leur préoccupation était bien sûr ailleurs. Tous les deux visaient à entretenir et gérer au mieux le capitalisme mondialisé dont ils se réclamaient et se réclament toujours l’un et l’autre. Les « valeurs de gauche » et les « valeurs de droite » n’étaient là que pour justifier une différence tout à fait secondaire.
Bien que certains persistent à penser que la gauche est le parti défendant les classes populaires la dernière élection présidentielle a rendu manifeste l’écroulement total de celle-ci, au pouvoir depuis 2012, à laquelle allait suivre le collapsus de la droite quelques mois plus tard. Se sont retrouvés au pouvoir et agglutinés autour d’un nouveau venu : Macron, des gens de droite et de gauche – une espèce de droiche ou de gaute suivant l’expression des « Inconnus ». Ils avaient enfin réuni leurs compétences pour défendre ce qui semblait le plus important : le capitalisme comme fait social global. Se concentrant sur l’essentiel qui unit la gauche et la droite, ils promeuvent avec insistance les réformes dont le capitalisme a besoin. Chaque camp apportant sa pierre. D’un côté, les réformes libérales sociétales (de gauche), de l’autre la destruction de l’État Providence ou de ce qu’il en reste (la droite). Et ces joyeux drilles de s’y adonner sans retenue depuis qu’ils se sont associés au pouvoir.
L’affrontement électoral qui jusqu’à présent opposait la gauche et la droite se situe maintenant entre un centre libéral soutenu par le « bloc élitaire » (expression promue par J. Sainte Marie) et l’extrême droite que les journalistes appellent « populiste ». Ce qui a provoqué la coagulation des grands partis de gauche et de droite dans un hyper centre libéral est bien entendu le ralliement électoral d’une bonne partie des classes populaires à l’extrême droite – bien plus par dépit vis à vis des politiciens des deux bords qui se sont succédé au pouvoir depuis Mitterrand que par amour de celle-ci. L’hypercentre libéral donc fusionne les classes supérieures avec leur lot de réformes : casse de la sécu, des retraites, des allocations chômage, etc mais aussi la promotion des réformes sociétales comme la PMA et bientôt la GPA pour toutes.
Les classes populaires se sont depuis 2017 éloignées de la gauche mélenchoniste au grand désespoir de celle-ci. Cet éloignement manifestant un désaveu cinglant par rapport aux idéaux modernistes que celle-ci colporte. De ce fait, les quartiers dits populaires – c’est-à-dire, en fait, les quartiers d’immigrés – deviennent un des rares fonds de commerce de cette gauche-là qui devient électoralement squelettique. Seuls des fonctionnaires et une petite partie des cadres constituent son électorat. En voie de marginalisation ? Les ouvriers et employés du privé – les classes populaires largement majoritaires – se sont souvent réfugiés sous la bannière Le Pen – quand ils votent bien entendu, ce qui est loin d’être toujours le cas ! – Ceux-là constituent le gros des Gilets Jaunes depuis novembre 2018.
Cette polarisation électorale montre l’absence totale – dans ce cadre électoral – d’alternative pour une quelconque possibilité de développement qualitatif de la lutte au profit des classes populaires. Elles ne peuvent plus que se voir dans le sillage électoral de la clique à Le Pen. Pour éviter ça il faut tourner les yeux vers d’autres horizons que les élections. C’est bien sûr ce qu’ont fait les Gilets Jaunes spontanément et sans stratégie d’aucune sorte. Abandonner le terrain électoral aujourd’hui, c’est un premier pas pour conquérir l’autonomie dont ces classes populaires ont besoin afin de débloquer une situation ne pouvant que se détériorer sinon.
L’hypercentre prenant ses désirs pour la réalité, les deux compères de Macron, David Amiel et Ismaël Emelien, écrivent : « Le comportement électoral n’a jamais aussi peu dépendu de la position sociale, et jamais autant de la manière dont chaque individu considère sa propre vie et son propre avenir ». Les soubresauts provoqués par les réformes libérales du macronisme montrent que si le comportement électoral est basé sur l’individualisme moderne, la recherche de la préservation des intérêts de classe existe, ils ne sont pas oubliés par les classes populaires et prennent même de l’ampleur face aux attaques en cours. En mode léthargique pendant les périodes où le statu quo régnait, grosso modo, aujourd’hui la conflictualité a été réveillée par l’agressivité et l’arrogance macroniennes. C’est bien l’enseignement premier de l’avènement des Gilets Jaunes.