Par delà la censure
Un livre édité par nos ami.es belges
2 éditeurs, 14 auteurs, 7 illustrateurs, autant de correcteurs, un graphiste, 236 donateurs : ce livre est l’expression matérielle d’une résistance collective de plus de 260 personnes.
Vaccination des jeunes, vaccination obligatoire, pass sanitaire, éclosion totalitaire, dérive sectaire, dérive des médias, dérives des gouvernements, de l’UE et de l’OMS, manipulation des chiffres et des principes moraux qui fondent notre société, projet de suppression des droits fondamentaux au nom du bien collectif, alors qu’à l’inverse les droits fondamentaux doivent être considérés comme des conditions du bien collectif… : face à tous ces défi s, aux manipulations psychologiques et aux atteintes aux droits fondamentaux dont nous sommes tous victimes, ce livre constitue un outil d’auto-défense intellectuelle.
A quoi sommes-nous confrontés? A des pratiques contraires au droit et à la morale justifiées par des sophismes, des raisonnements qui n’en sont pas, des manipulations du langage, des émotions et des valeurs. Face à cette nouvelle rhétorique qui colonise les esprits dans un contexte de propagande et de censure, ce livre réintroduit dans le débat des analyses scientifiques, sociologiques, juridiques, politiques et philosophiques rationnelles qui ont été écartées et disqualifiées sur la place publique de façon irrationnelle.
Même si ce discours rationnel n’est plus audible pour certains, ce livre exhorte tous ceux que le récit médiatique de la crise actuelle et les stratégies de gestion de sortie de crise ne convainquent pas à se poser en gardiens de la raison et des droits fondamentaux.
Les éditeurs de ce livre ne sont autres que Le Grappe, groupe de réfl exion et d’action pour
une politique écologique, et Kairos, journal antiproductiviste pour une société décente, acteurs
de terrain qui oeuvrent au quotidien pour alimenter les débats sur les enjeux sociétaux fondamentaux du XXIe siècle.
« Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si lʼEtat te le demande. »
Albert Einstein
Comment penser la crise du covid ? Quel regard citoyen porter sur ce qui nous arrive depuis mars 2020 ? Comment se positionner ? Saisis par l’ampleur des bouleversements entraînés par les politiques mises en place, les auteurs du collectif Elaïa ont souhaité mettre en chantier des réflexions ouvertes et citoyennes sur les nombreuses problématiques qui se sont fait jour : vaccins, masques, tests PCR, information et désinformation, obligations et restrictions, atteintes aux libertés, droit à la santé, certificat sanitaire, surveillance, contrôle, traçage, mise en péril de la démocratie, loi pandémie, etc. Dans un souci revendiqué de préserver la liberté d’expression et de lutter contre discrimination, pensée unique et propagande, ils se proposent d’emmener le lecteur dans une exploration rigoureuse et créative, et de chercher avec lui comment irriguer la pensée, sans la contraindre ni l’enfermer. « covid-19 : par-delà la censure » est une invitation à relire et réinventer nos choix citoyens, de façon éclairée et libre.
Le collectif Elaïa est un collectif belge éphémère d’auteurs aux compétences plurielles : médecins, avocats, journalistes, enseignants, scientifi ques, philosophes. Leur objectif premier est un engagement citoyen. Ils cherchent à réhabiliter le débat démocratique et ses valeurs, dans un esprit de questionnement, de responsabilité, d’ouverture.
Les éditeurs :
Le Grappe : Groupe de Recherche et d’Action Pour une Politique Ecologique :
Kairos : Journal antiproductiviste pour une société décente :
LES AUTEURS
Denis Brusselmans, avocat
Vincenzo Castronovo, M.D., Ph.D., micronutritionniste, professeur ordinaire honoraire ULg
Christophe de Brouwer, Professeur hre, MD, PhD, ancien président de l’École de Santé publique de l ’Université libre de Bruxelles
Corine Dehaes, enseignante
Frédéric Goaréguer, pédopsychiatre
Paul Lannoye, docteur en scienc es physiques, député européen honoraire
Bernard Legros, objecteur de croissance, militant associatif, essayiste et collaborateur à Kairos
Jean-Michel Longneaux, philosophe, chargé de cours à l’université de Namur, conseiller en éthique dans le monde de la santé
Kaarle Joonas P arikka, microbiologiste environnemental avec une spécialisation dans la dynamique virale
Alexandre Penasse, journaliste, rédacteur en chef du journal Kairos
Valérie Tilman, enseignante, docteur en philosophie
Thierry Vanderlinden, juriste, ferronnier d’art
Michel Weber, philosophe, thérapeute
Martin Zizi, Prof dr ex-KULeuven, ex-VUB, ex-CSO Belgian Defense, and Chair of Bioethic al Committee, former Bioweapon inspector and UN advisor
TABLE DES MATIERES
Introduction
Pourquoi ce livre ?
L’équipe de coordination
Covid-19 et censure
Valérie Tilman
Partie I : Science et politique Mortalité, létalité du covid-19
De quoi parle-t-on?
Valérie Tilman & Kaarle Parikka
La démographie du covid ou faire face à des choix périlleux
Christophe de Brouwer
Les limites des tests PCR
Kaarle Parikka/Martin Zizi
Masques, confinement et couvre-feu (NPI)
Le port du masque est-il nécessaire ? Une approche scientifique
Kaarle Parikka
Le masque : une lecture anthropologique
Corine Dehaes
Le confinement comme mesure de lutte contre l’épidémie de SARS-CoV-2
Kaarle Parikka
Port du masque, confinement et couvre-feu : aspects juridiques
Thierry Vanderlinden
Loi Pandémie
Quelques incohérences scientifiques de la loi Pandémie
Kaarle Parikka
La loi Pandémie : aspects juridiques et politiques
Thierry Vanderlinden
Les vaccins contre le covid-19
Kaarle Parikka
Vaccination des plus jeunes : un rapport bénéfices/risques plus que questionnable !
Valérie Tilman
Les arguments des citoyens qui refusent à l’heure actuelle la vaccination contre le covid-19
Valérie Tilman
Pression à la vaccination, vaccination des jeunes, vaccination obligatoire, discriminations : un dévoiement de la morale au service de l’économie
Valérie Tilman
Pas un complot… mais un programme politique assumé
Paul Lannoye
Un Pass pour l’enfer
Jean-Michel Longneaux
La solution à la crise sanitaire covid-19 passe nécessairement par la prise en charge de l’immunité de chacun
Vincenzo Castronovo
Prévention, traitements précoces, approches négligées
Valérie Tilman
Disqualification de la médecine traditionnelle : le cas emblématique de l’Artemisia
Valérie Tilman
Pratiques et stratégies du secteur pharmaceutique
Valérie Tilman
Partie II : Bénéfices/coûts des mesures Une question sans importance ?
Corine Dehaes
Droit à la santé : un dévoiement ?
Corine Dehaes
Le sacrifice de la jeunesse
Frédéric Goaréguer
Conséquences des mesures sanitaires sur le monde de l’enseignement et de l’éducation
Corine Dehaes
Partie III : Dérives
Note sur le terme « dérive »
Corine Dehaes
Dérives en matière de justice
Denis Brusselmans
Éclosion totalitaire et dérive sectaire
Valérie Tilman
Comprendre le (néo-)totalitarisme fasciste
Michel Weber
Politique sanitaire : une dérive sectaire ?
Corine Dehaes
Le covidisme peut-il refonder la morale ?
Bernard Legros
Les médias : un problème central
Alexandre Penasse
Conclusion
Valérie Tilman
Lexique
Kaarle Parikka
** **
Extrait du livre
Le covidisme peut-il refonder la morale ?
« L’homme n’a plus ni nerf ni coeur, nous ne sommes plus que des pleurnicheurs craintifs et démoralisés. Nous avons peur de la vérité, peur du destin, peur de la mort, peur les uns des autres. Notre époque n’engendre grandeur et perfection chez personne. »
Ralph Waldo Emerson, 1841
« L’art humain, médecine comprise, n’a pas pour mission de supprimer tout obstacle venant de la nature, ni de détourner tout destin malheureux. »
Hans Jonas
« Conduire, sous la menace de la mort, l’humanité à la mort : tel est dès aujourd’hui, pour ne pas dire dès avant-hier, le nihilisme de leur politique ubuesque. »
Jacques Luzi
L’événement covidien a vu le grand retour de la morale4 dans les discours politicomédiatiques, qui à cette occasion ont encore poussé d’un cran la violence symbolique et le terrorisme intellectuel. Mais quelle morale pour quels intérêts bien compris, là est toute la question ! En clin d’oeil au titre d’un film-culte des années 1970, c’est Kant contre Kant après élimination de Nietzsche et de La Rochefoucault. Le premier Kant prône la déontologie (cf. infra), les obligations et les sanctions, l’unité du monde objectif et du monde vécu ; le second Kant, la mesure, les limites, la critique, le refus d’une obéissance aveugle, l’importance de la confiance dans la relation à autrui et l’idée qu’il vaut mieux être en désaccord avec le monde entier qu’avec soi-même. Kant n° 1 ayant gagné le procès en première instance, on attend maintenant que Kant n° 2 aille en appel ! Le covid est-il apte à refonder une morale dans un Occident qui avait perdu les valeurs collectives depuis longtemps ? Le cas échéant, nous l’appellerions la nouvelle morale covidiste. Les médias et les politiques dissonent d’autant plus que leur prêchi-prêcha débarque après des décennies de néolibéralisme et d’hyper-individualisme pendant lesquelles eux et leurs intellectuels de service (comme Luc Ferry) n’avaient cessé de célébrer sur tous les tons la liberté individuelle dans le marché libre : droit [sic] de contribuer outrancièrement aux dérèglements climatiques en prenant l’avion plusieurs fois par an ou en ingurgitant un beefsteak quotidiennement, de ruiner les oreilles et les bronches de ses congénères en roulant en Harley-Davidson à longueur de routes et de weekends d’été, de briser les nerfs de ses voisins en surutilisant des machines électriques de toutes sortes, de piller les ressources en changeant d’ordiphone tous les dix-huit mois et de bagnole tous les trois ans, etc. La liberté négative semblait être devenue l’horizon indépassable de la postmodernité. Les individus ne devaient être contraints par qui ou quoi que ce soit dans leurs envies de consommation, ils devaient être laissés libres de leurs choix. Et parallèlement laissés libres de ne pas s’intéresser à la chose publique, sauf à se rendre dans l’isoloir une fois tous les 4 ans (et encore !), car la liberté positive était passée de mode. C’était l’ancien monde, pourtant si proche. On ne le regrettera pas, mais on ne se réjouira pas non plus de sa disparition sans autre forme de procès, car ce qui a pris sa place n’a rien de réjouissant. D’ailleurs a-t-il vraiment disparu ? En y regardant de plus près, nous voyons que les prurits consuméristes n’ont pas beaucoup changé. Entre autres, les aéroports et leurs avions recommencent à faire le plein, la quincaillerie numérique s’écoule comme jamais, les plateformes de vente en ligne engrangent des bénéfices records. La consommation est toujours vivace, mais encadrée par une batterie de nouvelles restrictions des libertés. Au consumérisme s’est superposé le covidisme, nouvelle religion de l’anthropocène — à moins que ce ne soit qu’une vaste secte…
Article paru aussi dans Collectif Elaïa, Covid-19, par-delà la censure, Grappe/Kairos