En novembre dernier, on a rencontré Arthur, un néo-Grenoblois de retour du Québec avec femme et bébé.
En fait, il avait déjà passé deux ans à Grenoble pour ses études de journalisme et, naturellement, il n’avait rien vu de la Cuvette que son image ; c’est-à-dire les montagnes autour. Nous nous sommes étonnés de le voir s’installer ici, alors que nos amis fuient en Bretagne avec enfants et bébés (du vent salubre, de l’air propre, des étés tièdes, etc.). A vrai dire, nous n’avons pas encore vu le bébé, ni la maman, mais nous pensons qu’ils existent vraiment. Quant à Arthur, il a plaqué le journalisme pour
la santé : brancardier, infirmier, aide-soignant… ce n’est pas encore très clair.
Qu’à cela ne tienne, nous lui avons proposé de raconter Grenoble – « Capitale verte » –
à son copain du Québec, afin de recueillir ses impressions de nouveau venu. On lui a aussi indiqué quelques lectures générales, afin qu’il puisse entrer directement dans le
sujet et nous livrer ses observations personnelles.
Cela a pris plus de temps que prévu ; les étagères à installer, le boulot, le covid, la bronchite du bébé, la sinusite du papa, etc. Il a peut-être bien fait, finalement, de troquer la presse pour la santé. Mais il a peut-être eu tort de s’installer à Grenoble
plutôt qu’à Brest. Enfin.
Voilà ce qu’Arthur a vu pour le moment à Grenoble.
***
Je t’écris de Grenopolis où je suis arrivé il y a quelques semaines. Toi qui a tant fait pour m’initier aux beautés de ton pays, « qui n’est pas un pays, c’est l’hiver », laisse-moi te parler du mien, en attendant que tu viennes voir – et me voir.
Dans ces pages, il sera un peu question de la géographie et de l’histoire de ce « bassin de vie » comme il se dit aujourd’hui. Mais surtout d’un prix, d’un titre qui lui a été récemment attribué, de la déferlante de mots et d’actions qui ont précédé cette nomination et de l’avalanche qui lui succède. Pour cela, peu de méthodes possibles : reprendre la presse locale, le Dauphiné Libéré, m’abonner à des comptes Twitter, écouter des émissions de radio, lire tout ce que j’ai pu et rester attentif aux nombreux messages dont les élus bombardent leurs concitoyens.
Ayant travaillé en communication, j’ai tâché de décrypter le message écologiste général qui pousse chacun à « faire sa part », sans remettre en question ces méga-machines qui détruisent ce qu’il reste de nature, et dont Grenoble pullule. J’ai voulu montrer comment on nous fait croire que la création de pistes cyclables, les semailles de salades en jardin collectif, la plantation de 5 500 arbres dans un quartier populaire, ou la prise de douches plutôt que de bains, permettra de résoudre et de faire oublier l’étalement urbain (stimulé par nos élus), la bétonisation des dernières terres arables (stimulée par nos élus), ou la consommation d’eau de l’entreprise STMicroelectronics (stimulée par nos élus) équivalente à celle d’une ville de 30 000 habitants. Je souhaite, en bref, débrouiller le sens de ces jolis mensonges – au moins par omission – et agencés sous emballage « vert et durable ». Quant à prétendre, comme toute la séquelle des écologistes médiatiques, que ce qui est fait ici à Grenoble, est au mieux une action positive, au pire un moindre mal, je me range du côté d’Hannah Arendt pour qui « choisir le moindre mal, c’est quand même choisir le mal ».
Tu te souviens peut-être que j’ai vécu deux ans ici, pour mes études. Depuis, je suis souvent revenu. Mais restant sur les bords de la cuvette, je ne m’étais pas plongé dans ce qu’il s’y passe vraiment depuis des décennies. Ce n’est pas à l’IEP de Grenoble où j’apprenais à faire le journaliste qu’on risquait de me mettre sur la voie de l’enquête. Je dois dire aussi que j’étais plus occupé à écluser les pintes, jouer au rugby, courir les montagnes et m’extasier de la beauté environnante qu’à me colleter à la politique locale. Mieux vaut tard que, etc. ; tu verras que Grenoble est l’une de ces illusions de ville, et de vie, projetée par des dirigeants ivres de Progrès, hypnotisés par « le développement ».
Disons-le d’un bloc : comme tant d’autres villes, mais bien davantage que beaucoup
d’autres, Grenoble et ses environs qu’on surnomme « La cuvette » – et qui ne manquait pas de charme d’après Vidal de la Blache en 1903 – est devenue en quelques décennies une verrue dans un écrin. Or rien, à part « la marche de l’Histoire » dont on nous capitonne le crâne, n’imposait qu’elle devienne si laide, si grise, sans arbre ni verdure. Si glauque en fait, qui veut dire vert. Comparée à Montréal, Grenoble est un grand espace de stationnement. Tu vois, je ne dis plus Parking. J’ai retenu la leçon de français et d’attachement à cette langue que vous, les Québécois, ne manquez pas de nous adresser.
Passons sur le globish et revenons à Grenopolis. Polis, c’est pour l’organisation rationnelle de l’ordre public, et Grenoble pourrait en être une de ses capitales. Tu me diras : « qu’attendre d’autre de tous ces ingénieurs qui se sont succédé à la tête de sa mairie ? » Et je te répondrai : « rien ». Car même si la majorité actuelle fait des pieds et des mains pour nous assurer qu’elle oeuvre « pour la justice sociale et la protection du climat », tu verras qu’elle n’est guère différente de celles qui ont précédé. Et je sais que, pas plus que moi, tu ne te laisseras impressionner par le titre ronflant que la ville a remporté cette année et qui s’étale sur ses abribus et lampadaires, dans sa communication et la presse locale et nationale depuis janvier : « Grenoble, Capitale Verte européenne 2022 ».
Sur le site greengrenoble2022.eu (tu vois, on est obligé de parler franglais), on apprend que « Grenoble a été choisie par l’Europe pour incarner en 2022 la Capitale Verte de l’Europe des transitions. Face aux trois autres villes finalistes Turin (oui, tu as bien lu, LA ville au coeur du poumon industriel italien), Tallinn et Dijon, Grenoble a remporté le prix le jeudi 8 octobre 2020 grâce au caractère transversal et pionnier de ses actions en faveur de la transition écologique. « Transversal et pionnier », ça veut dire que les « partenariats publics privés » si chers à nos technocrates n’ont pas manqué d’originalité ni de constance pour croquer dans l’immense gâteau du « développement durable ». Mais je ne sais pourquoi je m’agace, tous ces projets s’étant sans aucun doute fait « dans la concertation avec les communautés, faisant appel aux experts qui se sont employés à offrir de nouveaux outils et des projets inspirants pour ouvrir des voies vers une gestion plus saine des ressources, et blablabla ».
Sur une autre page, on nous détaille pourquoi Grenoble est Capitale verte en un triptyque éloquent : « Grenoble, porte des Alpes, aux portes de l’avenir ; Grenoble sentinelle des Alpes, toujours un temps d’avance ; Un projet à partager ». Je me suis toujours demandé si les communicants à l’origine de ces campagnes étaient sérieux et convaincus en choisissant ces termes ? J’imagine que oui. Et rien que cela en dit assez selon moi.
La réclame dégouline des pages du site : « Attribué par la Commission Européenne, ce titre récompense chaque année les agglomérations de plus de 100 000 habitants qui font preuve d’engagements forts en matière de transitions sociales et environnementales. »
Pour mériter son titre, Grenoble va s’évertuer à montrer qu’elle s’engage sur « les 12 thèmes de la transition » que sont l’air, l’agriculture, le climat, les déchets, l’eau, l’énergie, habiter la ville de demain, les inégalités, la mobilité, la nature et la biodiversité, produire et consommer autrement, la santé. Douze travaux d’Hercule à boucler en un an pour nous sauver du désastre environnemental qui remonte à 60 ans. Et comme il faut bien souffler et que sauver le climat un pas à la fois ne se fera pas sans nouveaux imaginaires (je ne sais plus où j’ai lu ça mais je sais que je l’ai lu souvent et caricature à peine), « cette année se concrétise par un programme d’événements et de rencontres pour tous les publics sur les thèmes de la protection environnementale et de la transition énergétique (…) Si le titre de Capitale Verte
Européenne représente une opportunité pour renforcer l’attractivité du territoire, il constitue aussi un moyen pour accélérer les transitions et aller plus loin vers la résilience de notre territoire face au dérèglement climatique. »
Cette dernière phrase me semble la plus honnête énoncée à ce jour sur ce titre de « Capitale verte ». « Renforcer l’attractivité du territoire », ça veut dire donner envie à des investisseurs de venir à Grenoble, et concrètement : plus d’argent (dépensé, gagné ou investi), plus de projets (pour agrandir bien sûr), plus d’habitants, plus de transports en commun bien sûr et de pistes cyclables pour vélos – électriques, donc nucléaires -, mais aussi plus de voitures, de logements à bâtir (les prix continuent d’exploser, même à Villard-de-Lans, on n’a jamais vu ça), plus d’IKEA, de grandes surfaces, etc. PLUS DE PLUS, en somme.
Le gouvernement va « accompagner Grenoble à hauteur de 4 millions d’euros ». Ces gens passent leur temps à nous « accompagner », c’est à croire que nous sommes devenus incapables de marcher seul et droit. Pour lui, ce titre « est une opportunité pour avoir plus d’audace et accélérer les transitions ». Et moi qui pensais que, dans un monde fini aux ressources limitées, les amis de la terre que sont supposés être les écologistes auraient eu à coeur – en plus de refuser ce prix – de promouvoir la sobriété, la vie simple, le ralentissement, la fin de l’orgie. J’ai vite déchanté.
Il suffit de lire les touittes et déclarations des décideurs, de scientifiques investis dans ce projet de lobbying (je n’ai pas trouvé d’autres mots) pour comprendre que non, toutes ces billevesées décroissantes ne les intéressent pas. Ce qu’ils rabâchent, c’est que « Ce titre est un encouragement pour agir plus vite, plus haut, plus fort pour le climat ! », (Éric Piolle, maire de Grenoble, un maître ès oxymores, se disant tout à la fois radical et pragmatique). Ce qui les stimule, c’est rappeler que « Grenoble est la ville en tête pour installer sa startup » (Christophe Ferrari, président de l’agglomération, ex-PS). Ce qui les obsède, c’est « d’être au rendez-vous de cette transition, d’autant qu’économiquement, c’est intéressant pour la commune » (Guillaume Lissy, maire de Seyssinet-Pariset, ville accolée à Grenoble et conseiller socialiste métropolitain). Ce qui les fait lever tôt c’est que « Les personnes sont
certainement impactées par ces questions-là mais ne s’en rendent pas forcément compte et ne se sentent pas forcément concernés par ces enjeux. Je me dis que le scientifique en sociologie ou en science politique peut aider à capter le regard du citoyen et les enjeux de ces transitions pour le citoyen ». (Héléna Revil, chercheuse au laboratoire PACTE). Ce qui les fait exulter, enfin, c’est qu’« il s’agit d’un très bon projet sociétal et économique. (…) Le monde économique travaille avec l’image de sa ville ; or en termes de marketing territorial, ce titre élimine le bashing, créera du business et nous positionne en avance. » Jean Vaylet, président de la Chambre de commerce et d’industrie. J’ai donc ravalé mes espérances d’ingénu – ou d’imbécile – et continué mes recherches.
Pour lancer l’évènement, le service communication de la ville a publié une vidéo d’une
minute que je te résume ici : un drone survole des sommets enneigés, le vent souffle à nos oreilles, emporte avec lui les clarines des vaches. Puis les arpèges d’un piano nous entrainent vers des yogis qui font une salutation au soleil, tandis que des personnes altières s’émerveillent du paysage, ou dévalent les pentes caillouteuses. Et puis à 14 secondes, enfin la voilà : la Ville ! Par petites touches et plans séquences, Grenoble nous est dévoilée dans ce qui se veut une image au plus près de la réalité : des gens à vélo, du vert partout, des kayaks sur l’Isère, le campus de Saint-Martin d’Hères ensoleillé, d’autres gens qui courent, un guitariste en plein air, un tram qui passe devant un parterre de fleurs, des fontaines d’où coulent une onde pure et dans lesquelles des enfants s’ébattent, des potagers collaboratifs….
À 50 secondes, un slogan, un sommet : « Nous sommes Green Grenoble ». Fondu enchainé sur un panorama de la ville entourée de montagne. La musique laisse place aux oiseaux. Sponsors, réalisateurs, clap de fin.
Charles Péguy affirme dans ses écrits de jeunesse qu’« il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout, et c’est le plus difficile, il faut toujours voir ce que l’on voit. » Et si je devais quant à moi te décrire ce que j’ai lu et vu à Grenoble, je te dirais ceci : Lieu de passage de populations diverses depuis l’Âge du Bronze, puis ville en tant que telle depuis 43 avant notre ère, Cularo, puis Gratianopolis a été bâtie entre la rivière Isère et un de ses affluents, le Drac. Encadrée au Nord par le Massif de la Chartreuse, son flanc Sud/Sud-Est est sculpté par le Taillefer et la chaîne de Belledonne, tandis qu’à l’Ouest se sont les contreforts du Vercors qui ferment le cadre. Côté architecture et matières, la presqu’île scientifique occupe le nord de la ville, toute de béton et de verre vêtue. Jadis, il y avait des champs fertiles, mais c’est là, sur l’Y stratégique formé par les deux rivières, que nos décideurs ont choisi de bâtir différents « Pôles d’excellence scientifique » parmi lesquels le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), STMicroelectronics et le campus d’innovations en micro et nanotechnologies Minatec. C’est principalement ici que se joue la plupart des parties politiques depuis des décennies. Ici, on appelle ça le « polygone scientifique », qui fait la fierté de ceux qui y travaillent, des dirigeants de tout poil, et d’une partie des Grenoblois.
Mais ce polygone scientifique était auparavant le « polygone d’artillerie », ce qui t’en dit assez sur le « complexe militaro-scientifique » local. Nous reviendrons sur l’amour du politique pour ce lieu pas vraiment vert.
À l’Est, en longeant l’Isère, tu trouveras le centre-ville originel. Tu pourras déambuler dans les quelques pâtés de maisons d’un quartier piéton qui ne manque pas de charme. Tu entendras sonner la cloche d’un tram, tinter la sonnette d’un vélo et tu lèveras les yeux vers les enseignes clignotantes des grandes marques que l’on retrouve dans toutes les villes de France. Tu passeras ensuite sous le téléphérique qui relie la Bastille au centre-ville et rend de grands services aux fabricants de cartes postales et aux réalisateurs de vidéos pour greengrenoble2022, puis tu traverseras « l’île Verte » (les mots n’ont plus vraiment de sens, tu t’en rendras compte sur place). Et puis tu déboucheras sur le quartier du Centre hospitalier universitaire de Grenoble Alpes (CHUGA). Difficile de manquer visuellement le principal établissement hospitalier de l’agglomération grenobloise et de l’Isère, essentiellement constitué de stationnements et de grands bâtiments médicaux. Sur ton chemin, tu auras croisé quelques parcs et arbres, mais rien qui permette de parler « ville verte ». Personne ne se souvient de Grenoble pour ses espaces verts – et personne ne pousse la mauvaise foi jusqu’à prétendre le contraire !
Si tu pars de la Bastille, au Septentrion, et que tu piques au sud, tu traverses à nouveau le centre-ville, puis le jardin Hoche. À main gauche, tu laisses le parc Paul Mistral – 21 hectares d’ex-verdure, bouffée par un stade -, mais où tu peux faire des barbecues et des planchas.
Après avoir traversé le boulevard Maréchal Foch, tu peux te glisser dans la rue Élisée Reclus et songer à cet immense ami des plantes, du grand air et des animaux, en contemplant le béton du quartier Stalingrad. Puis tu traverses le parc Flaubert (trois arbres, deux bancs et des chemins dallés) et tu débouches sur celui appelé Jean Verlhac, ou de la Villeneuve.
Ces 14 hectares au coeur d’un quartier populaire ont davantage fait parler d’eux à cause des émeutes de 2005, que pour la bouffée de fraicheur qu’ils pourraient offrir à la ville. Si ta soif de vert n’est toujours pas étanchée, continues jusqu’au parc des sport Jean Vilar et tu seras finalement arrêté par le périphérique, qu’on appelle ici Rocade (séquelle des JO de 68). À l’Ouest, épargne tes guiboles, tu ne verras quasiment pas un arbre avant les contreforts du Vercors. Idem à l’Est : avant les montagnes, il n’y a plus que de l’asphalte.
« Et c’est donc cette ville qui est devenue Capitale verte ? » me demanderas-tu. Oui, celle-là. « Au bout de chaque rue, une montagne », écrivait, parait-il, le Grenoblois, Stendhal. Nous sommes passés en quelques décennies à « au bout de chaque rue, du béton, des bagnoles, des lieux de recherches ». Si ma description te semble excessive, file voir les photos de Thomas Pesquet prises de l’espace. Tant de gris, une vraie flaque au fond de la Cuvette, c’est à se demander si ce n’est pas voulu. Même si « l’hyper-centre-ville », suivant les termes de la technocratie locale, « tend vers une valorisation et un verdissement des espaces arborés »,
je sais bien qui y vit et qui doit en partir – du fait justement de ce nouvel urbanisme vert.
Privilégié, je crois être un écologiste radical et décroissant et assume sans rougir de n’avoir pas cédé aux chimères de la gentrification « bienveillante ». J’ai compris assez vite que si les centres de nos villes sont de plus en plus charmants, piétonniers et propices au commerce local, leurs marges, leurs banlieues, elles, grossissent, reculent, s’appauvrissent et s’enfument de gaz d’échappement. Et si selon l’Observatoire Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, les initiatives de la municipalité grenobloise ont permis de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre entre 2005 et 2018, en 2020 la ville était tout de même classée 4e des plus embouteillées de France. Apparemment, le Vert et le bio, ce n’est pas bon pour tout le monde, et les déclarations d’Éric Piolle n’y changeront rien. Dire, « L’écologie démontre que la qualité de vie n’est plus un privilège ! », voilà qui fait rire les habitants des quartiers populaires d’Echirolles ou de la Villeneuve – je les ai entendus.
Voilà pour le « cadre ». Retour au discours introductif d’Éric Piolle que j’ai écouté avec
attention. Tout le techno-gratin y était. S’il manquait « l’essentiel » (pour certains), à savoir le Président de la République, Barbara Pompili, elle, plastronnait au premier rang. Tu l’ignores sans doute, mais cette femme, encartée écologiste (Europe Écologie-Les Verts) depuis longtemps, est devenue en 2020 la ministre de la transition écologique du gouvernement d’Emmanuel Macron. Sans doute parce qu’elle aussi, est une « radicale pragmatique » qui « assume complètement » la réintroduction des néonicotinoïdes tueurs d’abeilles au moins jusqu’en 2023 pour « sauver la filière betterave » ; et la construction de nouvelles centrales nucléaires – qu’elle refusait avant de se poser sur le strapontin ministériel – parce qu’elle a « écouté les experts et que la France a davantage besoin d’électricité ».
Quant à notre radical pragmatique local, lui qui pensait il y a deux mois, faire un bon
président de la République en s’appuyant sur son bilan grenoblois (qu’il souhaitait dupliquer à l’échelle de la France), il n’a pas eu de mots trop doux pour remercier l’Europe de cette distinction.
Mais je t’en parlerai une autre fois.
A bientôt, Arthur Morel Grenopolis, le 14 février 2022
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