La fin des énergies fossiles ?

C’est loin d’être gagné quand on voit la politique de TotalEnergies et de la Française De l’Énergie ; et quand on sait que Kuchéida va soutenir ces entreprises.

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Un article sur les énergies fossiles est déjà paru sur ce site le 31 mai.
Vous connaissez FdE (Française De l’Énergie) ?

C’est cette entreprise qui veut extraire du méthane en Lorraine ainsi que dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Le sujet a commencé à être étudié dans un article paru sur ce site le 8 mai, sous le titre  grisou et gaz « vert »

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Jean Pierre Kucheida ne veut pas quitter la scène
Il s’accroche à son titre de connaisseur du charbon.

Pour rappel rapide de sa carrière

C’était un notable PS très influent de la région, notable très riche ! Il faisait un sacré tandem avec son ami, Daniel Percheron, Président du conseil régional de 2001 à 2015.

Il a été député de 1981 à 2012 ; maire de Liévin de 81 à 2013 ; membre du conseil général du Pas-de-Calais de 82 à 88 ; président de la CALL de mai 2010 à avril 2014.

Il est toujours président de l’ACOM (Association des Communes Minières de France) ; poste qu’il ne devrait plus occuper puisqu’il n’est plus maire.

Le 21 mai 2013, Jean-Pierre Kucheida a été condamné à 30 000 euros d’amende pour abus de biens sociaux lors du procès des frais de la Soginorpa, bailleur social dont il était chargé.

Fort de son mandat de président de l’ACOM, il a encore ses entrées dans certaines communes de la région. Il a été invité à Douai pour expliquer ce qu’est le gaz de couche. Il avait invité 200 personnes … seuls vingt personnes se sont déplacées.
Il va récidiver à Lens ce jeudi 16 juin à 18 h ; université Jean Perrin ; bâtiment B, salle 25 -au sous-sol

Le titre de la conférence : "Gaz de charbon : de quoi parle-t-on ?"
Cette conférence aura lieu le 16 juin à 18h à la faculté des Sciences Jean-Perrin à Lens, bâtiment B, amphi S.25 au sous-sol.
Il va sûrement -comme la Voix du Nord – confondre gaz de mine (grisou) et gaz de couche. Ce qui lui permettra de dire que l’on peut se passer du gaz de Russie puisque, au niveau de la région,on aurait la possibilité d’être autonome !
Il faudra qu’il soit convaincant d’autant que cette technique d’extraction du gaz méthane fait partie des procédés incompatibles avec les objectifs de la lutte contre le réchauffement climatique.

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« Française de l’Énergie : un gazier ambitieux

La crise de l’énergie en Europe a mis en lumière les qualités de cette PME qui exploite du gaz de mine dans les Hauts-de-France et en Belgique… »

https://www.lerevenu.com/bourse/valeurs-en-vue/francaise-de-

Bla, bla, bla 🙁

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TotalEnergies détruit le climat tout en profitant des aides publiques

L’Assemblée générale des actionnaires de TotalEnergies de ce mercredi 25 mai a été l’occasion de rappeler que TotalEnergies, malgré les dénégations de son PDG Patrick Pouyanné, profite d’un soutien massif des aides publiques liées à la pandémie de Covid19. Dans le même temps, les profits, rémunérations des actionnaires et du PDG explosent.

Ce post est la mise par écrit du signalement n°175 #AlloBercy publié ce mercredi 25 mai à l’occasion de l’Assemblée générale des actionnaires qui devait se tenir ce mercredi matin à Paris. Celle-ci a fortement été perturbée par des centaines d’activistes climat venus exprimer combien le greenwashing auquel s’adonne la multinationale est insupportable alors qu’elle poursuit ses investissements dans les énergies fossiles et n’est toujours pas pleinement et entièrement sortie de Russie. 

Les 175 signalements sont accessibles ici : https://frama.link/AlloBercy-recapitwitte

Occasion donc de rappeler quelques données de base sur TotalEnergies, données produites notamment par l’Observatoire des multinationales

➡️  grâce à l’envolée des prix de l’énergie et de la facture des consommateurs, le groupe accumule des profits sans ne rien faire ; ce sont des profits indus : 14,2 Mds € en 2021 (+41% par rapport à 2019), et déjà près de 9 Mds € au premier trimestre 2022, soit TROIS FOIS PLUS que sur la même période en 2021
➡️ l’envolé des profits s’accompagne d’une augmentation continue et soutenue de la rémunération des actionnaires : 6,9 Mds € de dividendes + 1,8 Md € de rachat d’action en 2021 ; le groupe prévoir déjà une augmentation de +5% pour le dividende en 2022 et 3 Mds € de rachats d’action en 2022
➡️ malgré les dénégations sans fondement de Patrick Pouyanné, le groupe est soutenu par de nombreuses aides #COVID19 : 1) plan automobile : des centaines de millions € pour la construction de l’usine de batteries de Douvrin ; 2) plan hydrogène (plusieurs projets) ; 3) soutien de la BCE (montant inconnu) ; 4) baisse des impôts de production (#PlanDeRelance)
➡️ malgré ces soutiens publics, TotalEnergies supprime des emplois : 2300 en 2020 (dont 410 en France) ; 4167 en 2021 (dont 700 en France)
➡️ pour ces excellents résultats financiers, et malgré le soutien public, le PDG Patrick Pouyanné a touché en 2021 la jolie somme de 5,9 millions d’euros (+52% par rapport à 2020).
➡️ dans le même temps, TotalEnergies fait tout le contraire de ce que préconise l’AIE : poursuivre ses investissements dans de nouveaux projets gaziers et pétroliers alors qu’il faut les arrêter. Les seuls projets gaziers et pétroliers que TotalEnergies envisage d’entériner d’ici à 2025 représentent l’équivalent de 18 CENTRALES A CHARBON selon Oil change international.

Ces données sont principalement tirées des documents officiels rendus publics par TotalEnergies pour son AG d’actionnaires du 25 mai, qui ont été compulsés par l’Observatoire des multinationales. Elles sont rassemblées sous ce fil twitter AlloBercy. Elles sont également disponibles dans la note publiée par l’Observatoire des multinationales

Plus de détails sur l’usage des ressources publiques pendant la pandémie de COVID19 sont rassemblés dans le livre « Un pognon de dingue mais pour qui ? L’argent magique de la pandémie » qui vient de paraître aux Éditions du Seuil (détails ci-dessous).

Maxime Combes

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L’argent magique existe : ce sont les entreprises privées qui en profitent. En 18 mois de pandémie de COVID19, elles ont obtenu 240 milliards d’euros d’aides publiques, le plus souvent sans conditions écologiques, fiscales et sociales. Un pognon de dingue. « Vous avez besoin d’argent, je vous en donne » n’a cessé de leur dire le ministre de l’Économie Bruno Le Maire : « C’est dans ces moments de crise qu’il faut profiter de l’argent de l’État ». Bercy, par principe rétif à la dépense, a tourné casaque et épaissit le maquis des aides publiques au secteur privé : on en compte plus de 2000 aujourd’hui. Mais la doctrine économique n’a pas changé : « l’État n’a pas vocation à diriger l’économie » a-t-il été martelé. 

Beaucoup de droits, peu de devoir. Presque rien pour les services publics, les pauvres et précaires, mais plus de trois fois le budget de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports pour le secteur privé. 

Les multinationales nourrissent le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité ? Qu’importe, ce sont elles qui seraient supposées nous sortir de ce mauvais pas.

A la sécurité sociale pour les citoyens, l’État substitue des formes de protection de la rentabilité des entreprises privées. Bienvenu dans le « corporate welfare » qui, sous nos yeux, vient progressivement remplacer notre État-providence. Quoi qu’il en coûte… 

Maxime Combes, économiste, travaille sur les grands défis internationaux de notre temps (mondialisation, réchauffement climatique, transition énergétique) auprès d’organisations de la société civile ; il est l’auteur de Sortons de l’âge des fossiles ! Manifeste pour la transition (Seuil, « Anthropocène », 2015). 

Olivier Petitjean, journaliste, est le co-fondateur de l’Observatoire des multinationales depuis son lancement en 2013. Spécialiste de l’investigation sur les grandes entreprises et le lobbying, il s’intéresse aussi aux moyens de limiter et encadrer leur pouvoir. Il y a consacré un livre : Devoir de vigilance (éd. C. L. Mayer, 2019).

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Un livre : « Un pognon de dingue mais pour qui ? L’argent magique de la pandémie » (Seuil, 2022). 

Table des matières 

Introduction. Allô, Bercy ? Où va le « pognon de dingue»? 

Partie 1 : La crise Covid, un hold-up au profit des actionnaires 

1. Les milliards de la pandémie 

2. La stratégie du choc 

3. De quoi Blackrock et Bernard Arnault sont-ils le nom ?

4. Quand l’argent public subventionne les suppressions d’emplois 

Partie 2 : La spirale infernale des aides aux entreprises 

1. Deux mille nuances de soutien public 

2. Comment les aides aux entreprises se sont mises à croître plus vite que les aides sociales 

3. Le refus de conditionner les aides, ou quand l’État organise sa propre impuissance 

Partie 3 : Le « monde d’après » confié aux multinationales ? 

1. Climat : « Faites-nous confiance, nous sommes la solution » 

2. Quand les aides publiques favorisent la privatisation 

3. Une politique de désindustrialisation L’État-providence pour les entreprises
Conclusion. Après le « monde d’après », rouvrir les possibles   

https://blogs.mediapart.fr/maxime-combes/blog/250522/totalenergies-detru

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Le gaz de charbon lorrain peut-il être exploité pour l’approvisionnement français en énergie ?

En Lorraine, une PME pense avoir trouvé la solution pour proposer du gaz local, à prix réduit. La Française de l’énergie veut exploiter le méthane contenu dans le charbon. Rien à voir avec le grisou, déjà exploité par ailleurs.

Reste à obtenir le feu vert de l’État.

De l’eau dans le gaz.

En Moselle, le forage construit en périphérie de Lachambre, commune d’un millier d’habitants en Moselle,

ne fait pas l’unanimité et l’initiative de la Française de l’énergie n’a pas été accueillie avec le succès escompté par la PME.

Pourtant, le chantier date de 2017 et l’exploration du sous-sol lorrain fut brève – à peine quelques mois – mais les opposants surveillent le site car celui-ci pourrait être remis en activité, prochainement… À condition que la société lorraine obtienne l’aval du gouvernement pour exploiter le gaz de charbon sur l’ancien bassin minier.

La demande de concession concerne quarante communes de l’est mosellan, soit un périmètre de 191 km, mais Pascal

Mittelberger, responsable des relations publiques, tempère : il n’y aura pas dix puits par plateforme, ce ne sera pas le Texas !

2,1 millions de m3 de gaz pourront être produits, à terme, d’après l’entreprise. Des résultats et une méthode d’extraction

contestés par plusieurs associations et collectifs de citoyens, parmi lesquels Jacques, retraité et militant écologiste, qui n’hésite pas à les traiter de menteurs. Le méthane constitue, certes, une ressource gazière mais il est piégé dans les veines de charbon inexploitées et inondées, à 1 000 mètres de profondeur – et au-delà -. La technique de forage prônée par l’entreprise pour capter ce gaz, en pompant l’eau contenue dans la roche, ne convainc pas.

85 % d’avis défavorables

Dans les bureaux de la Française de l’énergie, le principal interlocuteur des médias doit faire avec. Nous sommes victimes d’une politique de dénigrement déplore Pascal Mittelberger. À chacun ses schémas et ses présentations power point… Si la société rencontre régulièrement élus et acteurs locaux pour expliquer le système de forage et présenter les spécificités du gaz de charbon lorrain, ses détracteurs font de même.

Anaëlle Lantonnois est l’un d’eux. À 32 ans, rien ne prédestinait cette cheffe de projet à mener un tel combat mais la jeune femme est désormais un pilier de l’Apel57 – Association pour la préservation de l’environnement local – et torpille son adversaire, dès que l’occasion se présente. J’habite Lachambre et je ne veux pas vivre avec la crainte de voir la nappe phréatique polluée et de ne plus avoir d’eau potable !.

Des inquiétudes partagées par ses concitoyens. Lors de l’enquête publique, en 2020, 85 % des avis furent défavorables. Sur 500 contributions et rapporté au nombre d’habitants concernés, cela représente moins d’un pourcent, relativise la Française de l’énergie.

2006-2022 : pas d’incident environnemental

Avant le forage de Lachambre, quatre autres puits ont été creusés par l’entreprise en Moselle-Est et aucun d’entre eux n’a provoqué d’incident environnemental », tient à souligner Pascal Mittelberger.

La traversée de la nappe est sécurisée grâce à un triple cuvelage, selon Fady Nassif. L’ingénieur vante un système d’isolation et d’étanchéité soumis aux contrôles de la DREAL et utilisé dans le monde entier. Salarié à la Française de l’énergie depuis 2015, il a supervisé plusieurs chantiers dont le forage de Lachambre et n’émet aucune réserve sur la méthode employée.

Du temps des Houillères de Lorraine, on sortait des dizaines de mètres de charbon excavés, on créait un vide, un gouffre

minier. Ici, à 1 100 mètres de profondeur – en désignant le puits – la quantité retirée correspond à la longueur et au volume du drain soit 15 à 20 centimètres de diamètre sur un kilomètre, environ. Ainsi, le scientifique écarte le risque géologique.

La roche est compressible, rappelle-t-il, et la matrice charbonneuse va s’adapter et compenser le retrait de l’eau. Le jeune ingénieur est confiant mais le permis d’exploitation n’a pas encore été délivré, malgré l’avis favorable des commissaires enquêteurs.

Permis d’exploitation : en attente

L’instruction est toujours en cours auprès de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) et le gouvernement devrait trancher en juin, avec plusieurs mois de retard.

Les techniciens de la DGEC devront apporter la preuve qu’il n’y a pas de fracturation hydraulique précise Christophe Arend, depuis sa permanence parlementaire. Sa circonscription n’est pas concernée mais le député mosellan a toujours eu des doutes sur la méthode employée par la Française de l’énergie.

Il n’y a qu’à venir voir ! Ni camions, ni gros compresseurs, rien de tout cela. Ici, on n’injecte rien !. Fady Nassif décrit le forage de Lachambre, certes à l’arrêt mais ouvert au public et suivi, de près, par des comités locaux et préfectoraux – assure-t-il – pendant l’exploration. L’ingénieur est formel : en Lorraine, pour obtenir une quantité de gaz en surface, à usage commercial, la fracturation n’est pas nécessaire, du reste interdite depuis 2011.

La Lorraine : nouvel eldorado ?

Si la technique est conventionnelle, la loi n’interdit pas l’exploitation martèle le député Arend mais l’ancien commissaire au développement durable sur la loi hydrocarbures émet d’autres réserves, cette fois sur les quantités de gaz réellement exploitables. 38 000 m3 sortis à Lachambre alors qu’ils veulent produire cela chaque jour et expliquer qu’il s’agit d’un forage test, c’est juste ridicule !. Les membres de l’Apel57 lui emboîtent le pas en énumérant les différentes estimations, parues dans la presse, ces dernières années.

Oui, 190 milliards de gaz, c’est un chiffre qu’on a donné, explique Pascal Mittelberger, afin que les gens se représentent la quantité de gaz qu’on a sous nos pieds mais entre ce qui est présent et ce qu’on pourra exploiter, il y a une différence. Le salarié de la Française de l’énergie rappelle qu’il s’agit d’une estimation car le plan de développement de son entreprise se base sur les 2,1 millions de gaz certifiés.

On n’est pas dupes ! lance Anaëlle Lantonnois. Ils font estimer les réserves du sous-sol pour les faire entrer aux actifs de l’entreprise et augmenter la valeur de celle-ci affirme-t-elle. Pour se faire entendre, la jeune femme régulièrement appelée à s’exprimer sur les risques environnementaux, a acheté plusieurs actions lorsque la Française de l’énergie a fait son entrée en bourse, en 2016. Un moyen d’obtenir une solidité financière d’après le responsable des relations publiques qui rappelle l’obligation de transparence et les 40 millions d’euros investis par son entreprise pour ce seul projet.

Le charbon lorrain, poursuit-il, est naturellement fracturé. C’est la raison pour laquelle les Australiens sont venus, après la fermeture de la dernière mine, en 2004, lorsque l’entreprise appartenait encore au groupe European Gas Limited.

2022 : année charnière

À l’aune de la guerre en Ukraine et du dernier rapport du GIEC, la décision du gouvernement Macron II sera hautement

symbolique. Comment pourrait-on relancer de nouvelles exploitations alors qu’il faut arrêter les énergies fossiles ?

s’interroge Christophe Arend, convaincu par l’urgence climatique mais néanmoins résigné à la possible réouverture d’une centrale à charbon sur son territoire, cet automne.

Contre-pied de la Française de l’énergie qui promeut un usage local : on ne va pas sauver la France et le message n’a jamais été celui-ci ! Pascal Mittelberger prend l’exemple des Hauts-de-France où sa société, implantée depuis 2016, exploite le gaz de mine avant de le réinjecter dans les réseaux de chaleur et d’électricité alentour. Production d’ailleurs saluée par le député et l’Apel57 qui contestent seulement l’exploitation du gaz de couche. Dans le Nord, le grisou est présent dans les mines désaffectées qui n’ont pas été inondées.

https://www.ouest-france.fr/economie/energie/gaz-naturel/le

https://gazissimo.fr/actualites/gaz-de-charbon