Les jeunes de plus en plus accros
Santé. La deuxième édition du baromètre des addictions de la Macif pointe une hausse de la consommation et de la dépendance chez les 16-30 ans.
Consommation de drogues, d’alcool, d’écrans et comportements à risque… La crise sanitaire a fragilisé les jeunes de 16 à 30 ans et a inscrit ces comportements négatifs dans la durée. Malgré un retour à « la vie normale », cette tranche de la population particulièrement sensible déclare avoir besoin de s’amuser, de déstresser, quitte à se mettre en danger. C’est ce que révèle la deuxième édition du baromètre des addictions Ipsos/Macif, rendue publique mardi, réalisée en concertation avec un collectif d’experts, psychologues, addictologues et la Fédération des associations générales étudiantes (Fage).
Répercussions sur la vie sociale et les émotions
« Les addictions chez les jeunes n’ont pas uniquement des conséquences sur leur santé, mais touchent également leur vie sociale, leur équilibre émotionnel, leur sécurité que ce soit sur la route, dans l’espace public ou dans leur vie privée », alerte Nathalie Irisson . « Un cercle vicieux, poursuit la responsable prévention Macif, que la crise sanitaire et le contexte économique et géopolitique compliqué viennent accentuer. » Quatre grandes tendances ressortent de ce dernier baromètre : 58 % des jeunes ont déjà perdu le contrôle d’eux-mêmes au moins une fois du fait de leur consommation d’alcool, de cannabis et autres, et 70 % après avoir passé du temps devant un écran. Des tendances à la hausse en comparaison à 2021 (respectivement de 6 et 9 points), alors que nous étions en pleine crise sanitaire et que la tendance était déjà à la hausse par rapport aux années précédentes.
Les jeunes consommateurs d’alcool et utilisateurs d’écrans ont toujours une perception du risque très minimisée avec notamment deux jeunes sur cinq qui passent plus de six heures devant un écran par jour (41 %). Ils sont même 10 % à s’exposer plus de dix heures par jour. 74 % disent avoir ressenti des troubles, des sentiments de mal-être ou des difficultés concrètes (accidents, situations de violence, problèmes financiers…) liés à la consommation de substances et d’écrans, soit 6 points de plus par rapport à l’année dernière. Enfin, quatre jeunes sur cinq ont déjà adopté un comportement à risque dans leurs déplacements en raison de leur consommation (83 %), dont 62 % plusieurs fois. Un tiers d’entre eux (34 %) est déjà rentré en voiture en tant que conducteur ou à vélo (31 %) dans un état de conscience modifié. Pourtant, il y a 29 % de risques en plus d’avoir un accident avec une consommation croisée d’alcool et de cannabis.
Faire évoluer les messages de prévention
« On note une consommation de drogue ou d’alcool en hausse depuis deux ans », constate Bleuenn Laot, chargée de mission prévention et promotion de la santé pour la Fage. « Il y a une normalisation des consommations perçues comme un facteur d’intégration sociale. Ne pas consommer d’alcool peut être clivant. » La jeune femme déplore que les messages de prévention restent les mêmes depuis des années. « Ils n’ont plus le même impact. Ils devraient évoluer en même temps que la société. » C’est ce que tente la Macif, avec un dispositif de prévention totalement innovant : un escape game (jeu d’évasion) baptisé After Chill, qui aborde de manière immersive l’addiction et propose des stratégies de prévention.
Humanite.fr en date du 15 juin
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Commentaire
A partir de cet écrit dans le journal l’Humanité, on reste sur sa faim.
Que proposent les communistes ? On n’en saura rien. Ce n’est pas ainsi que l’on avance, car ce constat est fait depuis très longtemps -et il est vrai qu’il s’aggrave !
Un petit commentaire d’une amie à propos de cet article :
« Oui c’est bien pour cela que l’on alerte les communistes sur le danger du tout numérique … sans succès ! »
D’ailleurs que propose le PC sur la 5G, sur la numérisation, sur la robotisation ? Rien ne transparaît dans leur programme.
D’ailleurs que propose la NUPES sur la 5G, sur la numérisation, sur la robotisation ? Rien ne transparaît dans leur programme.