Cette vitamine dont il ne faut absolument pas manquer
Une nouvelle étude australienne vient confirmer ce que les chercheurs de l’Inserm avaient déjà constaté : une carence en vitamine D multiplie fortement le risque de développer une forme de démence et notamment la maladie d’Alzheimer.
Des chercheurs australiens Les chercheurs ont analysé les données génétiques de près de 295 000 participants de la base de données biomédicales UK biobank afin de mesurer l’impact d’un faible niveau de vitamine D sur la neuroimagerie cérébrale d’une personne et sur son risque de démence et d’accident vasculaire cérébral. Les résultats de cette vaste étude, publiés dans The american journal of clinical nutrition, indiquent que la vitamine D a clairement des implications sur le développement de maladies neurocognitives telles que la démence. Et qu’un haut niveau en vitamine D réduit le risque de maladie d’Alzheimer et d’accident vasculaire cérébral.
« À mon avis, les stratégies d’enrichissement des aliments en vitamine D doivent être sérieusement réfléchies, et dans les pays où cela a déjà été fait, il a été possible d’augmenter les concentrations au niveau de la population. » souligne la Professeure Elina Hypponen, principale auteure de cette étude.
En attendant l’ajout de vitamine D dans certains aliments, voici les 15 principaux aliments naturellement riches en vitamine D, que vous pouvez ajouter à vos menus :
Un risque déjà identifié par l’Inserm
L’étude des Trois Cités (3C) est une cohorte qui a inclus en l’an 2000 près de 10 000 personnes âgées de 65 ans et plus, en bonne santé, ou du moins qui ne souffraient pas de la maladie d’Alzheimer. Les participants de cette étude ont été revus à intervalles réguliers par des psychologues et ont passé une batterie de tests neuropsychologiques qui ont permis de diagnostiquer et de répertorier tous les nouveaux cas de démence, et plus spécifiquement la maladie d’Alzheimer.
En 2017, deux chercheuses de l’Inserm de Bordeaux, ont pu analyser les statuts sanguins des participants à cette étude en s’intéressant tout particulièrement aux concentrations de nutriments : acides gras, caroténoïdes, vitamines E, D et A. En effet, plusieurs de ces nutriments pourraient prédire le risque de démence, mais aucune étude ne s’était encore intéressée à leur rôle combiné.
Dans un premier temps, les chercheuses se sont intéressées à la vitamine D. Des études avaient déjà montré qu’une carence de cette vitamine augmente le risque de cancer, d’hypertension artérielle ou de fibrome utérin mais le risque de développer une maladie neurologique n’avait pas été clairement établi.
Cette première étude de l’Inserm a mis en évidence que les participants avec une carence (25%) ou une insuffisance (60%) en vitamine D avaient un risque multiplié par 2 de développer une démence et un risque multiplié par près de 3 de développer une maladie d’Alzheimer par rapport à ceux ayant un statut satisfaisant en vitamine D. Puis, dans une seconde étude, les chercheuses Inserm de l’unité 1219 Bordeaux Population Health (BPH) ont fait ressortir un profil particulier : les personnes âgées ayant les plus faibles concentrations sanguines combinées en vitamine D, en caroténoïdes et en acides gras polyinsaturés ( les « bonnes graisses ») avaient un risque multiplié par 4 de développer une démence et la maladie d’Alzheimer par rapport à celles ayant les concentrations sanguines les plus élevées pour ces nutriments.
Selon les chercheuses, « le sur-risque conféré par cette déficience multiple en nutriments liposolubles apparaît bien supérieur au risque lié à la génétique ». Ainsi, maintenir un statut sanguin adéquat en vitamine D chez les personnes âgées pourrait contribuer à retarder ou à prévenir la démence, en particulier de type Alzheimer. Les deux travaux avaient été publiés dans la revue Alzheimer’s & Dementia.
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