Applique-t-il pour lui la sobriété ? Il se moque du monde !
Par exemple, quand il va de Nantes à Paris, prend-il le train ? Non ; il prend l’avion !
Par exemple, donne-t-il l’exemple quand il envoie la ministre des sports au Qatar ?
Par exemple, donne-t-il l’exemple quand il va soutenir la France mercredi au Qatar ?
Il ira encore dimanche au Qatar si la France gagne mercredi
« Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais !!! »
Conclusion : pour faire des économies, soutenons le Maroc !
Parlons justement des économies. On nous martèle tus les jours qu’il faut « faire des économies ». E. Macron insiste sur la sobriété, sur la résilience (mots qu’il a récupérés notamment des décroissants). Ce qui veut dire que les particuliers vont devoir se serrer la ceinture -entre parenthèses, certains Français sont bien obligés de se la serrer déjà ; comment vont-ils faire pour la serrer encore plus ?
Mais on ne parle pas des économies d’énergie que l’on pourrait faire :
– si les administrations (préfectures, hôtel des impôts …) se chauffaient moins, s’éclairaient moins.
– si les panneaux publicitaires lumineux disparaissaient.
– si les logements sociaux étaient moins des passoires énergétiques -cela fait au moins 40 ans que les associations le crient.
– si les communes éteignaient -comme c’est prévu depuis début 2012, du temps de N. Sarkozy et de NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet) ministre de l’écologie de l’époque !- de 23 h à 5 h du matin.
– si les fêtes de fin d’année se passaient avec beaucoup moins d’éclairage.
– si les voitures étaient moins grandes et moins énergivores.
– si on n’incitait pas les Français à acheter des voitures électriques
– si on limitait -voire supprimait- l’installation des antennes 5G, source de consommation importante d’électricité -en dehors d’autres problèmes très graves pour l’humanité, à savoir la numérisation et la robotisation de la société. Il faudrait réfléchir à la société Amish – idée farfelue pour le gouvernement en place, mais qu’il récupérera à un moment donné – comme il a récupéré à sa sauce libérale la sobriété, la résilience, le CNR … !
– si nos gouvernants prenaient des avions privés pour leurs déplacements ; par exemple le Président de la République prend un jet privé pour aller de Nantes à Paris. Il faudrait se souvenir que dans un certain nombre de pays européens, les voyages en avion se font à partir des lignes commerciales !
– si ces mêmes personnes allaient moins souvent en avion au Qatar ! On a déjà la ministre des sports qui est allée pour assister aux quarts de finale. On a en perspective notre grand dirigeant qui va voler vers le Qatar ce mercredi et qui ne se gênera pas pour récidiver dimanche si la France arrive en finale.
…
Nos dirigeants ne sont pas troublés par ces problèmes de sobriété et de pénurie.
On est en train de nous culpabiliser, nous les citoyennes et citoyens, alors que la première responsabilité vient des pouvoirs en place qui n’ont pas géré correctement leur politique énergétique. Tout le monde sait que les centrales nucléaires sont dangereuses et ne vont pas durer 60 ans … sauf à encore dépenser énormément pour essayer de les maintenir en vie. Mais comment va-t-on faire pour réparer la corrosion qui s’installe dans ces centrales ? On a trouvé une solution : des Américains viennent nous aider pour réparer les tuyaux corrodés.
Il faut rappeler ce qu’a dit E. Macron, le 3 juin chez BFM Business : « il n’y a aucun risque de coupure » d’électricité l’hier prochain. On entend une parole différente maintenant ! Actuellement, on manque d’électricité essentiellement parce que des centrales nucléaires sont en panne. Pour être précis, actuellement la production nucléaire devrait être d’au moins 69 % de la production électrique totale -ce qui est beaucoup. En début d’année, 33 centrales étaient à l’arrêt … sur 56. Actuellement, d’après TF1 -le 9 décembre-, « il y en a encore 16 réacteurs à l’arrêt. Selon EDF, les 40 réacteurs branchés portent à 39 gigawatts (GW) la puissance disponible sur les 61,4 GW possibles en France. » Si on fait un petit calcul, il manque 22,4 GW sur les 61,4. Si les chiffres de TF1 et EDF -16 centrales à l’arrêt- sont exacts (ce qui reste à vérifier), cela représente une production nucléaire de 63,52 % -à comparer avec les 69 % de production nucléaire en temps normal !
Le black-out vient donc essentiellement de là ; la « pénurie d’électricité inédite » aussi : ce ne sont pas les 8 % de l’électricité française issues de l’éolien terrestre qui sont les responsables de cette crise. C’est la gestion calamiteuse dans le domaine de la production électrique, essentiellement nucléaire.
Trop facile de faire le chantage au charbon. Trop facile de faire l’autre chantage à l’Ukraine. C’est nous qui perdons actuellement de la production électrique à cause de notre incompétence -ou notre méconnaissance- et de notre choix du nucléaire… éternel. Et ce n’est pas fini !
On insiste sur le fait que l’on ne doit pas dépendre des pays étrangers : Le journal le Monde l’écrivait : « Présentée comme un outil indispensable à l’indépendance énergétique, la filière nucléaire française importe l’intégralité de son uranium ». Donc, on dépend de l’étranger. On dépend , non pas de l’Ukraine, mais du Kazakhstan, du Niger, d’Ouzbékistan et d’Australie. Il faut aussi signaler que l’Europe se fait livrer de l’uranium russe !
Trop facile de dire que tous nos problèmes viennent de la guerre en Ukraine ! Trop facile d’imputer les factures faramineuses à cette guerre !
Par ailleurs, le pouvoir en place fait tout ce qu’il faut pour pousser à acheter des voitures électriques. Cela veut dire qu’il faudrait que la production suive , ce qui est loin d’être le cas ! Et il faudra s’attendre à ce que les voitures électriques soient en panne durant cet hiver ! Il faut rappeler que, durant la canicule en Californie, les voitures électriques ont été interdites de se ravitailler. Ce sera le cas en France durant cet hier … sauf si on coupe l’électricité et le chauffage chez les particuliers !
Il y a d’ailleurs beaucoup à craindre : “Les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures”. Invité de BFMTV ce lundi soir, Laurent Méric, porte-parole d’Enedis -distributeur d’électricité- a fait le point sur les personnes et les territoires désignés comme “prioritaires”, en cas de délestages cet hiver. D’après lui, les patients sous respirateur artificiel, sont “non-prioritaires” et “éventuellement délestables”.
Il faut pointer du doigt la problématique du nucléaire. On le voit bien avec Flamanville où l’EPR devait être mis en route en 2012 et n’est pas encore en service ; cela devait coûter 3 milliards, cela coûte déjà 18 milliards ; beau bilan !
L’observatoire du nucléaire le dit : « L’EPR de Flamanville présente tellement de malfaçons, dont certaines très graves, qu’il se pourrait qu’il démarre en mode dégradé, c’est à dire avec une puissance réduite. C’est un peu comme si vous achetiez une voiture neuve mais qu’il vous était interdit de dépasser 50 km/h du fait des incertitudes sur la sûreté du véhicule. Bien sûr, EDF prétend qu’il ne s’agit que de rumeurs et que l’EPR fonctionnera bien à « 100 % de sa puissance ». Il nous est avis qu’il faudrait déjà voir si l’EPR… pourra vraiment démarrer. »
Ne parlons pas des activités françaises dans le domaine du nucléaire à l’étranger, notamment en Finlande, en Angleterre et … en Chine .
Que faire donc ? Certainement pas du nucléaire : trop dangereux, trop peu fiable ! De l’éolien terrestres ou offshore ? Cela va encore alimenter les lignes Très Haute Tension (THT), ce qui veut dire qu’il y aura des pertes de transport de l’ordre de 33 %… et des dégâts que l’on dénonce assez sur ce site.
Il faudrait réfléchir à des solutions qui ne soient pas centralisées mais territoriales. Cela voudrait dire que des territoires à taille humaine pourraient prendre en charge ce problème énergétique après avoir réfléchi sur ce que l’on veut dans chaque lieu. En fonction de cette analyse, on peut alors se poser la question de savoir comment produire de l’énergie dans tel endroit ; cela veut dire réfléchir à un mix énergétique. Ceci en collaboration et avec la réflexion des habitants du secteur concerné. Ce genre d’action fait partie de ce qu’on appelle un projet citoyen. C’est utopique ? C’est certainement beaucoup plus réaliste, plus économe et moins dépensier que ce que l’on nous propose.
On y réfléchit ? A ce niveau, il ne faudra pas attendre un soutien de la part de Macron et ses disciples dévoués à la cause libérale.
** **
Où en est-on ?
Un article critique de connaisssancedesenergies.org. En réalité, il ressort de cet article une pensée pro-nucléaire : qui aime bien, châtie bien !
Après une année d’embûches pour l’électricité, le nucléaire français à marche forcée
Produire, et plus vite : 2023 s’annonce comme une année charnière pour la relance annoncée du nucléaire en France, où l’on parie plus que jamais cet hiver sur l’atome pour garantir l’approvisionnement en électricité, mis à mal par des réacteurs à l’arrêt.
Dans l’immédiat, les Français qui bénéficient depuis les années 60 d’une électricité peu chère et abondante sont confrontés à la hausse des prix de l’énergie dans toute l’Europe, et surtout à un risque inédit de coupures de courant cet hiver.
Au cœur du problème : le nombre important de réacteurs arrêtés – jusqu’à plus de la moitié sur 56 – qui a fait chuter en 2022 la production d’EDF au plus bas depuis 30 ans. Dans un pays qui compte principalement sur ses réacteurs pour produire, se chauffer et s’éclairer, « quand le nucléaire est défaillant, cela se voit beaucoup », résume Nicolas Goldberg, expert énergie au cabinet Colombus consulting.
Sous forte pression de l’État actionnaire, une course contre la montre s’est engagée pour rebrancher un maximum des réacteurs mis à l’arrêt par la découverte de micro-fissures sur des tuyauteries, et par le retard pris par les grosses maintenances décennales des centrales depuis le Covid. « La voie du progrès, c’est de dire d’abord que oui ils ont merdé« , lâchait récemment une source gouvernementale, en critiquant « des méthodes opérationnelles d’il y a 20, 25 ans ».
EDF et son actionnaire en froid ont néanmoins affiché leur unité le 9 décembre lors d’une visite très médiatisée du ministre de l’Economie Bruno Le Maire à la centrale de Penly (Seine-Maritime), avec le nouveau PDG d’EDF Luc Rémont.
Alors que plus de 500 soudeurs ont été mobilisés pour réparer les tuyaux, dont certains venant des États-Unis, trois réacteurs supplémentaires avaient été rebranchés dans la nuit précédant la visite, augmentant à 40 le nombre de réacteurs opérationnels.
Ce qui a permis au ministre de déclarer publiquement sa confiance en EDF, en passe d’être totalement renationalisé. Selon lui, le nucléaire doit devenir « la pièce maîtresse » de la stratégie énergétique de l’État, annoncée en février par Emmanuel Macron à Belfort.
Un futur toujours nucléaire
Parallèlement à une accélération des énergies solaires et éoliennes, l’État mise en effet sur la construction de 6 à 14 réacteurs dits « EPR de nouvelle génération », et de plus petits réacteurs dits SMR, pour « produire plus d’électricité décarbonée dans les meilleurs délais » et accompagner « la réindustrialisation à marche forcée » du pays, selon le ministre.
Un revirement de l’exécutif qui a commencé fin 2021, la France ayant décidé en 2015 – après l’accident de Fukushima en 2011 au Japon- de fermer 14 de ses 58 réacteurs (deux ont déjà fermé).
« 2023 sera une année clé pour la filière, pendant laquelle nous allons franchir plusieurs étapes essentielles à la concrétisation de la relance nucléaire », assure Olivier Bard, délégué général du syndicat professionnel de l’industrie nucléaire GIFEN.
L’année sera marquée par la clôture en février du débat public sur le nouveau programme nucléaire. La synthèse sera versée au Parlement à qui il reviendra de voter au plus tard en 2024 la nouvelle feuille de route énergétique du pays, fixant la part de chaque énergie, renouvelable et nucléaire.
Sans attendre, le gouvernement a déjà présenté en novembre un projet de loi pour accélérer au niveau administratif la construction de nouveaux réacteurs. Un examen est prévu début 2023 par l’Assemblée nationale.
Ce coup d’accélérateur irrite les associations antinucléaires et de défense de l’environnement comme le réseau Sortir du nucléaire qui dénonce « une relance du nucléaire coûte que coûte, quitte à piétiner la démocratie et à reproduire les erreurs d’impréparation du passé ».
Objectif 2035
Pour avoir les coudées franches, l’État doit prendre le contrôle total du groupe, et a chargé Luc Rémont de reprendre en main une série de défis techniques cruciaux.
Avant même de construire des EPR, EDF doit en effet gérer la prolongation de son parc presque quarantenaire. Pour l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), EDF devra apporter la preuve que ses réacteurs seront à même d’être prolongés au-delà de 50 ans, un seuil que les plus vieux d’entre eux atteindront à partir de 2030.
D’ici là, après dix ans de déboires techniques, l’EPR de Flamanville censé être le fleuron de la technologie nucléaire, doit enfin être raccordé au réseau fin 2023, avec plus de dix ans de retard. Mais en 2023-2024, la production risque encore d’être affectée par des chantiers de maintenance et de réparation, d’autant que la filière manque de 15 à 20 000 bras.
« La filière est lancée dans un marathon pour les cinq prochaines années », estime Nicolas Goldberg. Le branle-bas-de-combat a commencé pour accompagner la relance, qui passera par un « développement de l’attractivité » des métiers, le renforcement des compétences et l’amélioration de la performance des industriels », selon Olivier Bard, du Gifen.
Depuis la falaise qui domine la forteresse nucléaire de Penly, là où le premier des nouveaux EPR est envisagé, le directeur du projet EPR2 d’EDF, Gabriel Oblin, l’assure: « On sera au rendez-vous » pour une mise en service en 2035. « Si c’est 2034, c’est mieux! », a lancé le ministre.
** **
Dernière minute
La France se paye le luxe d’exporter un peu d’énergie grâce aux éoliennes
De qui se moque-t-on ?
On est en pleine spéculation financière … au dépens des particuliers, et notamment des plus pauvres.