Ce sera lui ou … Nous !

Être radical, c’est saisir les choses à la racine. 

Or la racine, pour l’humain, c’est l’humain lui même. Karl Marx

Macron est une nature autoritaire, infantile et violente, de celles qui ne supportent qu’on leur résiste. Du haut de sa toute puissance et face à Ceux qui ne sont rien, il a démontré par le passé de quoi il est capable. Il y a quelques mois, son ministre de l’intérieur a lancé un appel d’offre d’un montant de 38 millions d’euros pour renouveler les stocks de grenades et « couvrir les besoins des quatre années à venir »… En décembre, la justice de l’État français acquittait le policier qui avait crevé l’œil d’un manifestant lambda lors du mouvement contre la Loi Travail. D’ores et déjà, nous savons à quoi nous attendre. Du reste, Macron tient le « dossier des retraites » pour une pièce maîtresse de son second mandat dévoué, comme le précédent, au service des riches et des puissants. Autant dire qu’il entend mener l’affaire tambour battant ! A moins que …

C’est la guerre sociale

Ne nous perdons pas en exégèses superflues. Depuis toujours, la « réforme des retraites » n’est qu’un brigandage couvert par une camarilla de politiciens de droite et de gauche. Notre pension, n’est ni une obole pour service rempli, ni la contrepartie différée de cotisations, la retraite c’est notre salaire prolongé et calculé à partir d’un montant de référence. Sous le régime de l’accumulation capitaliste et de l’esclavage salarié, cibler les retraites, ou les allocations chômage, revient pour le capital à accroître le niveau d’exploitation du travail à la fois de manière relative et absolue. Un véritable racket comme certains l’affirment, qui prend néanmoins un tour particulier. C’est à ce moment précis de notre existence où nos corps sont devenus vulnérables et notre santé largement entamée par des années d’exploitation, que Macron et sa coterie entendent nous asséner un coup de trique supplémentaire. L’ultime, avant de nous verser dans la fosse …

Les défoncer pour ne plus se faire défoncer !

Nous ne gagnerons face à ce gouvernement que si nous parvenons, comme ce fut le cas avec le mouvement des Gilet Jaunes, à déjouer ses plans, nous rendre imprévisibles et lui inspirer la crainte. Pour cela, sachons tirer les enseignements des dernières luttes engagées sur le terrain de la guerre de classe. La grève est bien sûr l’arme indispensable. La grève doit immédiatement s’ancrer dans les secteurs stratégiques comme l’énergie, les transports et les communications. Elle doit nous permettre d’occuper rapidement une positon de force mais ce scénario, à lui seul, ne sera ni suffisant, ni satisfaisant. Et attention, le temps nous est compté !

En décembre, la grève des contrôleurs de la SNCF, majoritaire à 90 %, partie et contrôlée par la base a immédiatement mis sous tension la direction de l’entreprise et affolé le ministre des transports. Hébété, Clément Beaune dénonça un mouvement « en dehors du dialogue social ». Une fois n’est pas coutume, une vérité sortait de la bouche d’un politicien. Seule une dynamique de cette nature, massive, impulsée et contrôlée par une base déterminée et échappant aux manœuvres des appareils permettra de déjouer les tentatives de division qui vont fleurir rapidement. L’État ne redoute rien moins que ce qui lui est étranger en tous points ! 

Faire sa peau au capitalisme par la révolution sociale !

Personne ne s’y trompe, si actuellement l’opposition à Macron est si forte, ce n’est pas parce qu’il serait pire pantin que ses prédécesseurs, c’est uniquement parce que sa mesure cristallise en elle toute la souffrance rengorgée par des millions d’entre nous, chaque jour, à l’usine, au bureau, sur les chantiers, dans les services de soin, etc… Cette souffrance, c’est celle du rapport social capitaliste, celle d’un rapport d’exploitation et de domination qui n’a rien à offrir que l’anesthésie de masse au Prozac et aux séries NetFlics, la haine de chacun contre tous, la surveillance généralisée et la propagation de la guerre … Le capitalisme et son travail mortifère nous conduit de catastrophe en catastrophe vers l’abîme. Alors, même si nous gagnons face à Macron et nous devons gagner, ce ne sera qu’une étape vers la reconstruction vitale d’une dynamique collective et internationale qui replace la question de notre émancipation sociale au cœur des enjeux qui se dressent devant nous. 

Nous ne sommes rien … Soyons tout !

lamouetteenragée de Boulogne/mer

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Commentaire

Ne pas oublier que notre société se numérise à outrance. Cela va avoir des conséquences au niveau social puisqu’il y aura moins besoin d’Humains pour les activités professionnelles. Ce qui veut dire que cela aura évidemment une incidence sur le montant des retraites qui ne seront pas complètes.

Il ne faut pas se faire d’illusion : Macron s’attaque aux retraites des actifs. Il continuera en s’attaquant aux retraites des retraité.es ?
Ce système capitaliste repose sur la récupération des ressources des personnes qui n’ont pas beaucoup de moyens. Il ne met évidemment pas en cause les rentrées financières des plus riches car c’est son fond de commerce.

C’est le fondement de la lutte des classes ; pour l’instant, ce sont les riches qui gagnent. Il ne tient qu’on nous de nous rassembler pour nous opposer à cette société gangrenée par le fric et qui veut instaurer le pire des systèmes : le transhumanisme.

Les différents rassemblements d’hier ont montré qu’il peut encore y avoir de l’espoir. Cela demande à être confirmé dans la durée. Ce ne sera pas fini le 31 janvier car le pouvoir en place veut continuer sa politique du bulldozer : écraser, écraser, encore écraser …

Il faudra donc continuer à être ensemble et à voir les enjeux principaux : retraite décente, suppression de l’esclavage dans le monde du travail, arrêt des extractions d’énergies fossiles (un des enjeux de la bataille contre le changement climatique), décroître (ce qui veut dire Objection de Croissance)  retour à la vie humaine sans passer par la numérisation  …