Deux exemples : Paul François et Irène Frachon
Agression de l’agriculteur Paul François
https://blog.ttla-avocats.com/2023/02/10/aggression-de-lagriculteur-paul-francois/
Paul François a été violemment agressé chez lui le 30 janvier, et le parquet d’Angoulême a ouvert, vendredi 10 février, une enquête. Trois circonstances aggravantes ont été retenues par le parquet : « violences en réunion », « arrestation et séquestration », et « administration de substances ».
Communiqué de presse de l’association Générations futures à la suite de l’agression de Paul François :
http://r.newsletter.generations-futures.fr/3hzzqodgl8lpfe.html?t=1676036702
extrait : « On en a marre de t’entendre et de voir ta gueule à la télé », ce que confirme Me Lafforgue. France 3 affirme par ailleurs qu’ils ont tenté de lui faire avaler un liquide.
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Irène Frachon
https://www.humanite.fr/societe/irene-frachon/quand-une-lettre-de-big-pharma-intime-irene-frachon-de-la-fermer-782998
Quand une lettre de Big Pharma intime à Irène Frachon de « la fermer »…
La veille du témoignage de la pneumologue au procès en appel du Mediator, le titre de l’industrie pharmaceutique Prescription Quotidien Santé lui ordonnait en Une de se taire, suite à ses propos dans l’Humanité magazine. Irène Frachon pourrait porter plainte.
La pneumologue Irène Frachon a appelé ce 14 février la cour d’appel de Paris à « poser les bornes » face au « cynisme » des laboratoires Servier, « au nom des victimes du monde entier ».
Est-ce la misogynie de l’interpellation, son timing douteux, ou simplement son contenu injustifiable ? Lundi 13 février, le périodique professionnel Prescription santé-le Quotidien n’a rien trouvé de mieux, à la veille du témoignage d’Irène Frachon au procès en appel du Mediator, que de lui lancer, en une, cette injonction subtile : « Maintenant, taisez-vous, Madame ! »
En page, cette « lettre privée », rédigée par le journaliste Olivier Robichon qui revendique sur son site « 2 300 abonnés, au sein de 95 laboratoires pharmaceutiques et 50 partenaires de l’industrie du médicament », enfonce le clou : « Madame Frachon, fermez-la maintenant ! »
« Ça ressemble beaucoup à de l’intimidation »
Le message a le mérite d’être clair : Big Pharma ne veut plus entendre parler d’Irène Frachon. La publication réagissait à l’entretien que la pneumologue avait accordé à l’Humanité Magazine, le 9 février, et dans lequel elle s’indignait de la subvention de 800 000 euros que l’État a, un temps, voulu accorder aux laboratoires Servier, l’an passé. « C’était comme si on donnait à un pédophile qui sort de prison une subvention pour l’aide à l’enfance », avait-elle estimé.
Voir aussi :
Irène Frachon : « Mediator a été le casse du siècle pour Servier »
Interrogé par l’agence de presse médicale, Olivier Robichon assure qu’il voulait d’abord défendre les victimes de pédophilie – mais en quoi ont-ils été offensés par la comparaison d’Irène Frachon ? – plutôt que l’industrie pharmaceutique… « Depuis le temps, j’ai l’habitude du dénigrement des laboratoires, mais là, j’ai été vraiment choquée. C’est violent, agressif, menaçant. Ça ressemble beaucoup à de l’intimidation », indique la pneumologue, qui dit réfléchir à porter plainte.
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Un article pour comprendre la pénurie de médicaments en France