Plaintes déposées et soutien aux « Soulèvements de la Terre »
Soutien à une association que veut dissoudre G. Darmanin !
Nous sommes les Soulèvements de la Terre
Soulevons nous !
Le mouvement des soulèvements ne peut être dissout, car les soulèvements sont composés de tous les mouvements paysans, écologistes, de sauvegarde l’eau et de nos terres.
On ne dissout pas un mouvement qui gronde, on ne dissout pas une révolte qui se prépare. Car que nous soyons paysans, élu.es, militant.es : nous sommes le peuple de l’eau et nous sommes multiples, insaisissables.
Pour le prouver, pour rendre réellement impossible cette énième répression : soulevons nous toutes et tous ensemble !
Entrez votre NOM, PRENOM, … email à l’adresse suivante :
https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre
Vos dons peuvent soutenir les combats des soulèvements
Les dons récoltés servent à faire face à la répression, au soutien logistique des luttes, à l’organisation de saisons des Soulèvements.
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Ce mardi 28 mars, alors que les manifestations contre la réforme des retraites battaient leur plein dans toute la France, parcourues de gestes de solidarité pour les blessés de la répression à Sainte Soline, M. Darmanin a annoncé entamer une procédure de dissolution à l’encontre des « Soulèvements de la Terre». La procédure a été lancée ce 29 mars.
Cette annonce arrive en forme de réponse au déluge de critiques adressées au déplorable pilotage du maintien de l’ordre en France depuis quelques semaines. La manifestation de Sainte Soline contre les méga-bassines et l’accaparement de l’eau, samedi 25 mars, n’était à cet égard que le point d’orgue d’une partition macabre, entamée il y a plusieurs semaines, pour rappeler qu’il ne fait plus bon aujourd’hui sortir de chez soi pour manifester son opposition à la politique du gouvernement.
Nous pleurons aujourd’hui toutes et tous les blessé.e.s du 25 mars. Et malgré notre rage, nous pensons même à ceux du côté de la Gendarmerie, quel que soit leur nombre avéré, tant nous ne souhaitons à personne d’être sommé de rester posté, sans voie de repli, dans un dispositif criminogène. Un dispositif militaire pensé pour produire un grand nombre de blessés et ne pas exclure de tuer. Tuer, pour protéger un symbole, celui de leur autorité, envers et contre toute raison.
Tuer, et dissoudre. Mais cette nouvelle manœuvre du ministre de l’intérieur pour tenter de faire oublier la brutale répression qu’il a orchestrée est un peu trop grossière. Le projet de dissolution avait en effet « fuité » dans la presse depuis un article du Parisien du 20 décembre 2022, premier d’une série d’articles trop soutenue pour être hasardeuse, sur le profil des militants écologistes radicaux, sur ces mouvements ou ces territoires qui «s’éloignent des règles de la République».
Ce que nous comprenons, au fil des interventions des ministres de ce gouvernement, c’est qu’ils semblent décidés, emportés dans leur propre fébrilité, à taxer « d’ultra-gauche » tout ce qui se met en travers de leur chemin. Au gré des recyclages de cette appellation, elle recouvre désormais presque parfaitement celle d’« opposant », toutes catégories confondues.
Le gouvernement a en l’espèce tenté d’user d’une double stratégie. D’une main fustiger l’éco-terrorisme, les black-blocs, et les activistes écologistes radicaux, comme hôtes opportunistes de « légitimes mouvements pour la préservation de la planète », de l’autre couper sournoisement les vivres à toutes les associations de défense de l’environnement qui se battent pied à pied pour ralentir le cours du désastre écologique.
Ainsi, depuis la loi Séparatisme ce sont des dizaines d’associations sociales, environnementales culturelles et antiracistes soupçonnées de ne pas souscrire au « Pacte Républicain », ou juste trop critiques à leur goût, qui se sont vues refuser des financements, inquiétées par les préfectures, bannies des instances de concertation, portées sur de mystérieuses listes noires qui circulent de service en service.
Rien ici qui ne nous surprenne vraiment. Ce qui nous sidère c’est qu’ils et elles puissent penser que ces vieilles ficelles suffisent à mettre un coup d’arrêt à une révolte de fond contre la continuelle destruction du vivant.
Car les Soulèvements de la Terre sont une grandissante coalition de forces : au fil des mois c’est toute une constellation de collectifs d’habitant.e.s en lutte, d’associations de défense de l’environnement, de fermes, de groupes naturalistes, de cantines populaires, de syndicalistes paysans, de scientifiques en rébellion, de syndicats, de groupes autonomes, de mouvements d’éducation populaire, d’élu.e.s, de personnes de tous âges et de tous horizons, qui se retrouvent et s’organisent sous la bannière des Soulèvements de la Terre. Et ça nous nous demandons bien comment vous comptez vous y prendre pour le dissoudre.
En réalité aujourd’hui, c’est ce gouvernement que la majorité des habitant.e.s du pays voudrait voir dissout.
Alors, pour donner un peu de chair à leur inquisition, nous allons, nous qui signons cette tribune et toutes celles et ceux qui ne manqueront pas de nous rejoindre, rendre publique notre appartenance aux Soulèvements de la Terre.
Nous serons donc dans les rassemblements de solidarité avec les blessé.e.s de Sainte Soline et pour que cessent les violences policières, ce jeudi à 19h devant les préfectures, comme nous participerons aux comités locaux des Soulèvements de la Terre que nous appelons aujourd’hui à créer partout sur le territoire et au-delà. Nous nous soulevons toutes et tous contre la vision du monde et de la vie que ce gouvernement incarne, contre le saccage des milieux naturels, la disparition des terres arables, l’accaparement de l’eau, l’augmentation de la durée de cotisation qui n’est que le paravent de l’injuste partage des richesses, contre les mutilations parfois fatales qu’ils infligent depuis trop longtemps à nos ami.e.s, à nos enfants, à nos camarades.
Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière, qui ne sont effectivement pas les vôtres. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.
Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement. Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.
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Deux communiqués concernant la situation de Serge :
– Après Sainte-Soline : deux plaintes déposées par la famille de S. pour tentative de meurtre et entrave aux secours
https://lamouetteenragee.noblogs.org/post/2023/03/29/apres-sainte-soline-deux-plaintes-deposees
– Communiqué des parents de Serge
https://lamouetteenragee.noblogs.org/post/2023/03/29/communique-des-parents-de-serge/
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Communiqué sur la répression à Sainte-Soline
Communiqué de solidarité avec S., victime de la répression à Sainte-Soline
Les membres du collectif d’édition Smolny expriment toute leur solidarité et leur soutien à leur camarade S. ainsi qu’à ses proches. Le camarade S. compte parmi les victimes les plus gravement blessées de la brutale répression mise en œuvre par l’État à Sainte-Soline, lors des manifestations contre les projets de méga-bassines, les 25 et 26 mars 2023. Son pronostic vital est toujours engagé.
Nous nous associons à l’exigence de faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles les blessures dont il est victime lui ont été infligées et sur l’attitude des pouvoirs publics qui semblent avoir entravé ou retardé l’accès aux soins ou la prise en charge en urgence des nombreuses personnes blessées. L’intolérable niveau de violence auquel toute contestation est dorénavant confrontée ne peut être imputable qu’à la militarisation criminelle des forces d’un ordre bourgeois qui n’a rien d’autre à offrir que le saccage de la nature et le massacre des êtres humains qui refusent de se soumettre, ce que traduit également le grand nombre d’arrestations arbitraires.
Enfin et surtout, nous formons le vœu que l’état de santé de notre camarade S. s’améliore au plus vite, sans dommages irréversibles, afin qu’il retrouve ses proches et reprenne les activités et les combats qui l’animent.
Les membres du collectif d’édition Smolny