Mort de Salvador Allende le 11 septembre

Il y aura bientôt 50 ans !!

Pour les medias (les merdias ?), le 11 septembre fait surtout mention de ce qui s’est passé en 2001 ! Il est rarement question du 11 septembre 1973 !

Cette date correspond à la mort de S. Allende et au début de la dictature de Pinochet au Chili.

Pour les moins de 20 ans … et les autres : un résumé de l’histoire de Salvador Allende

Salvador Allende (1908-1973) est un homme d’État chilien, qui a été président de la république du Chili de 1970 à 1973. Le 11 septembre 1973, le gouvernement socialiste de S. Allende est la cible d’un coup d’état militaire dirigé par le général Augusto Pinochet. Celui-ci qui avait représenté l’espoir de la gauche de tout un continent se donne la mort peu avant que les putschistes ne s’emparent de lui. Pour le Chili, c’est le début d’une dictature féroce qui se maintiendra près de 15 ans sous la férule de Pinochet. Symbole de la vague d’autoritarisme anticommuniste que connut l’Amérique du Sud durant les années 1970, le coup d’État du 11 septembre 1973 mêle thématique intérieure chilienne et enjeux internationaux de la guerre froide.

** **

Salvador Allende et l’Unité Populaire

Né en 1908, S. Allende est issu d’une famille bourgeoise aux valeurs libérales. Médecin de formation, sa grande passion reste la vie politique, qu’il intègre en tant que leader étudiant an début des années 30. Un des membres fondateurs du Parti Socialiste du Chili en 1935, il reste attaché à cette structure sur lequel son influence deviendra peu à peu déterminante. Député, puis ministre de la santé en 1938 (à 30 ans !), il devient secrétaire général du parti socialiste chilien en 1944.

Homme réputé intègre, d’une grande finesse intellectuelle, Allende représente le visage respectable et modéré de la gauche chilienne. Bien qu’intéressé par des expériences plus radicales comme la révolution cubaine, il prône une transition pacifique et démocratique vers le socialisme, profondément originale à une époque et sur un continent marqué par le mythe de la « lutte armée ». Devenu populaire au milieu des années 60, il doit vite affronter l’hostilité de la droite conservatrice et de ses soutiens étatsuniens qui le considèrent comme un agent potentiel de Moscou.

Durant les années 60, le Chili dont l’économie est marquée par de fortes tendances inflationnistes se modernise profondément. Si la démocratie chrétienne est au pouvoir depuis 1964 et conduit des réformes progressistes (notamment un débit de réforme agraire, la modernisation du système d’éducation, la constitution d’entreprises publiques dans des domaines stratégiques), elle ne peut empêcher la montée en puissance de la gauche et de son représentant emblématique, S. Allende.

An vue des élections présidentielles de 1970, S. Allende parvient non sans mal à fédérer la gauche et le centre-gauche autour de sa candidature, dans le cadre de l’Unité Populaire (Unita Popular). Ce rassemblement de partis, des communistes à la gauche chrétienne, jouit du soutien des syndicats et propose un programme de réforme rigoureux. Outre la lutte contre l’inflation, l’Unité Populaire prévoit une relance de la réforme agraire, la nationalisation des banques et, surtout, de l’industrie du cuivre, un secteur stratégique à forte participation étatsunienne. Face à Allende, la droite aborde les élections divisée entre démocrates chrétiens et conservateurs. Le candidat conservateur Alessandri compte sur le soutien de l’armée (dont de nombreux cadres sont anti-communistes) et des Etats-Unis.

Allende président, entre espoir et menaces

Le scrutin de septembre 1970, marqué par une très forte polarisation de l’opinion, débouche sur un résultat serré : 36,6 % pour Allende, 35,3 % pour Alessandri et 28,1 % pour le démocrate-chrétien Tomic. En l’absence de majorité absolue, la constitution chilienne prévoyait que ce soit le Congrès qui choisisse le nouveau président. Durant les semaines qui vont suivre, un rude combat parlementaire s’engage, combat dans lequel les Etats-Unis (via la CIA) vont peser de tout leur poids pour qu’Allende ne soit pas élu. Ainsi, Washington met en œuvre un plan visant à pousser l’armée chilienne à s’insurger. Cette tentative échoue dans des circonstances dramatiques (le commandant en chef, un loyaliste, en sera la victime). Quoiqu’il en soit, un accord secret entre Tomic et Allende permet à celui-ci de devenir président à l’occasion du vote du congrès le 24 octobre.

S. Allende met rapidement en œuvre le programme de l’Unité Populaire. L’épreuve de force avec la droite s’engage sur le terrain de la nationalisation des industries de cuivre. A l’été 1971, la mesure finit par être mise en place, l’État chilien devenant propriétaire des mines de cuivre en compensation d’indemnisations pour les entreprises qui les exploitaient jusque-là.

La réplique Washington est immédiate : sur les conseils d’Henry Kissinger, le président Nixon organise un boycott des prêts internationaux au gouvernement chilien. Si, dans un premier temps, la politique due gouvernement d’Allende semble une réussite (l’inflation baisse, le pouvoir d’achat augmente, la croissance et vigoureuse), l’année 1972 voit l’émergence de difficultés inquiétantes.

D’une part, les réformes engagées et les pressions extérieures (principalement étatsuniennes), entrainent un regain de la polarisation de la société chilienne. La réforme agraire (qui s’accompagne parfois de confiscation de terrains) pousse certains agriculteurs à s’opposer vivement au gouvernement. La tension est aussi forte dans la rue, habilement entretenue par l’opposition. Allende doit de plus faire face aux radicaux de l’Unité Populaire qui réclament une accélération de la transition vers le socialisme, quitte à aller à l’affrontement armée avec la droite.

D’autre part, à cela viennent s’ajouter à partir de mi-mai 1972, un ralentissement de la croissance puis la récession. Privé du soutien des élites économiques et des sources de financements internationaux, le Chili fait face à la spirale infernale de l’endettement et de l’inflations. La population voyant ses conditions de vie se dégrader proteste régulièrement dans la rue.

A l’agitation populaire se conjuguent les difficultés d’Allende à gouverner, en raison de la vigueur de l’opposition parlementaire et de démissions à la chaine de ministres. La droite, cette fois regroupée au sein de la CODE (Confédération démocratique du Chili) tente même d’obtenir la destitution du président, ce qu’elle rate de peu. Enfin, ‘armée jusque-là maitrisée par le général Prats, ministre de la défense et loyaliste, se décide à agir ouvertement.

Putsch du 11 septembre 1973 et chute d’Allende

Le 11 septembre 1973, quelques heures avant l’aube les troupes d’infanterie de marine s’emparent sans coup férir du port de Valparaiso (le poumon économique du pays). Quelques heures plus tard, l’armée de terre entre dans la danse et impose son autorité sur l’essentiel des villes chiliennes. A Santiago, la capitale, elle entreprend, avec l’aide de l’aviation, de réduire au silence les radios et les chaines de télévision.

Allende, isolé et mal informé se réfugie à la Moneda (résidence présidentielle) accompagné de ses gardes du corps. A 8 h 30, il croit encore une partie de l’armée fidèle et en appelle même à Pinochet qu’il pense loyal. Ses appels n’obtiennent pour réponse qu’une demande de démission. Allende refuse, arguant de ses devoirs constitutionnels envers le peuple chilien. De toute manière, cette demande n’était qu’une manœuvre de Pinochet pour le supprimer suite. Après un ultime discours radiophonique adressé aux chiliens, le président se résigne à affronter l’assaut de l’armée, avec ses 42 gardes du corps.

A 9 h du matin, le siège de la Moneda s’engage à grand renfort de blindés et d’infanterie. Tenus en respect par les snipers de la garde d’Allende, les militaires font appel à l’aviation qui bombarde la résidence. D violents combats s’engagent, les gardes du président finissent par succomber sous le nombre. A 14 h, lorsque les armes se taisent, S. Allende est retrouvé morts. Il s’est vraisemblablement suicidé, dans des circonstances qui prêtent encore à controverse. La légende voudrait que l’arme qu’il utilise dût un cadeau de Fidel Castro (un fusil AK 47), orné de l’inscription suivante : «  à mon bon ami Salvador, de la part de Fidel, qui essaie par des moyens différents d’atteindre les même buts ». Certainement trop belle pour être vraie, l‘anecdote n’en est pas moins symbolique de l’échec d’Allende à échapper à la violence.

https://www.histoire-pour-tous.fr

Commence alors le règne dictatorial sous la direction d’Augusto Pinochet -général en 1973, président de 1974 à 1990, mort en 2006 sans avoir jamais renié son passé. Tout sera fait pour qu’il soit très difficile de revenir sur des bases démocratiques. La période entre 2019 et 2022 aurait pu consacrer une nouvelle grande aventure du peuple chilien. Malheureusement, les politiciens de ce pays ont tout fait pour abattre cette espérance. Pour en savoir plus sur cette période, lire le livre de Pierre Dardot : « La mémoire du futur, Chili 2019-2022 » :

« Depuis trente ans, le verrou néolibéral inscrit dans la loi fondamentale léguée par le dictateur Augusto Pinochet encadre la politique économique du pays et attise la colère des minorités. Le philosophe Pierre Dardot revient sur le soulèvement populaire chilien de 2019, ainsi que sur les causes du rejet du projet de Constitution auquel il avait donné naissance. Alors que les manifestations éclatent, Mapuches, féministes, syndicalistes et étudiants voient l’opportunité de mener à terme le long processus de transition vers la démocratie qui a débuté au départ du dictateur, en 1990.

L’auteur met en avant la convergence des mouvements minoritaires derrière la Constituante et sa traduction dans un projet qui porte d’importantes avancées dans le domaine des droits collectifs et individuels. Dardot qualifie le processus d’« exercice d’imagination politique » — une « mémoire du futur », selon les féministes chiliennes. Loin d’envisager le rejet du texte comme un échec, il le présente comme une étape, une expérience singulière où les « masses de lutte » ont troqué leur rôle d’opposition pour endosser, un temps, celui de décideur. »

Monde diplo

** **

Communiqué de presse de l’Association franco chilienne CORDILLERA

13/3 rue Brève – 59650 Villeneuve d’Ascq ; 0605102798 ; cordillera@orange.fr

Semaine Hommage à Salvador Allende (du 11 au 17 septembre 2023)

Contexte :
La ville de Villeneuve d’Ascq depuis plusieurs années commémore la disparition de M. Salvador Allende, ancien président du Chili, mort le 11 septembre 1973.
Une stèle a été édifiée en 1982 et le parvis de l’Hôtel de ville, porte le nom de « Place Salvador Allende ».Cette année 2023, sera le 50ème anniversaire de sa mort lors du coup de état de Pinochet »

Voici le programme prévisionnel

Lundi 11 septembre : Cérémonie, place Salvador Allende, à 18h00. En présence de M. Gérard Caudron, maire de Villeneuve d’Ascq. Discours, lecture des textes, chansons et exposition. Pot de l’amitié.

Mardi 12 septembre : Soirée cinéma-débat au Cinéma Le Méliès, 20h.

 » Mon pays imaginaire « , de Patricio Guzman ( Chili, 1h23, documentaire)

« Octobre 2019, une révolution inattendue, une explosion sociale. Un million et demi de personnes ont manifesté dans les rues de Santiago pour plus de démocratie, une vie plus digne, une meilleure éducation, un meilleur système de santé et une nouvelle Constitution. Le Chili avait retrouvé sa mémoire. L’événement que j’attendais depuis mes luttes étudiantes de 1973 se concrétisait enfin. »

Projection suivie d’un échange avec la communauté Chilienne

Mercredi 13 septembre : Mise en place des diverses expositions dont les lieux sont à définir comme : MDH, Centres Sociaux, Lycées, Collèges,…
Cordillera met à disposition 5 expositions qui portent sur les thèmes suivants : « Salvador Allende », « Arpilleras » (tableaux en tissu), « Mapuche », Affiches « Résistances » et « Presse populaire 1971-1973 »

Jeudi 14 septembre : Conférence et concert à l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Lille, avec Vladimir Sierpe, professeur et militant chilien.
Vendredi 15 septembre : Café Citoyen « Le Polder » Lecture et Musique.20h.

Un 11 septembre 1973, non seulement le président socialiste Salvador Allende se donnait la mort mais le grand projet socialiste était écrasé par les militaires. 50 ans après, et comme chaque année depuis, Cordillera souhaite évoquer cette période de l’Histoire du Chili à travers des chants et des textes de peuples en lutte.  

Partenariat : avec Café Citoyen Le Polder. 250 rue Roger Salengro, Hellemmes.
Association « Bicloubook », Fernando Sanchez.

Dimanche 17 septembre : rencontre « Politique et culturelle » à l’estaminet Carrérond, Ferme d’en Haut avec la réalisation d’une fresque proposée par l’artiste chilienne Rommy Rossel, habitant à Villeneuve d’Ascq. Lectures des textes et musique militante.

Les objectifs du projet

Organiser la manifestation de commémoration de la mort de Salvador Allende avec des projets associatifs le 11 septembre 2023 et s’étalant sur plusieurs jours.

Mobiliser, associer et rassembler les associations et partenaires de la Maison Nelson Mandela des Droits de l’Homme.

Utiliser la Maison Nelson Mandela des Droits de l’Homme, la Ferme d’en Haut, les Centres Sociaux, pour organiser les évènements.

Communication

Site Internet de la ville et réseaux sociaux

Journal « La Tribune »

Panneaux numériques

Affiches et flyers pour promouvoir la manifestation  Conseils de quartier

MAISON NELSON MANDELA DES DROITS DE L’HOMME ET DES ASSOCIATIONS
Rédacteur : M. Olivier URBANIAK Partenariat : Association Cordillera

** **

Pierre Dardot, La mémoire du futur. Chili, 2019-2022. Lux, 304 p., 20 €


  1. Le présent du passé chilien

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/04/01/present-passe-chili-dardot/

Extraits

Ce livre d’histoire au présent montre le poids du néolibéralisme dans la restructuration des hommes et des sociétés. La dépinochétisation n’est pas que ce qui se détricote après la violence dictatoriale. Philosophe politique, Pierre Dardot montre comment les couches populaires économiquement précarisées, terriblement endettées, ont reconstruit des formes et des lieux de politisation, sans que ces mouvements sociaux riches et inventifs puissent permettre la victoire de la proposition de la Constitution qui avait été largement discutée. L’anxiété devant l’hypothèse démocratique, longuement inculquée, pèse. Et d’abord sur les plus démunis, comme on le voit, hélas, bien au-delà du lointain Chili.Le net refus d’une Constitution réellement démocratique le 5 septembre 2022 interroge, non quelque identité chilienne intemporelle (le discours habituel des droites), mais ce à quoi les millenials se heurtent. Une avancée sociale, économique, culturelle, environnementale, n’appartient-elle qu’au domaine de l’utopie ? Pierre Dardot, qui a souvent travaillé avec le sociologue Christian Laval, a le mérite de suivre avec la plus grande rigueur ce qui se joue dans la volonté de lancer une révision constitutionnelle puis d’établir une assemblée constituante dans un État resté très présidentiel. La première bataille aura donc été de dégager le droit de constitutionnaliser, alors que la table rase était interdite au nom du « consensus » et d’un « accord » qui maintenait la Constitution de 1980, pinochétiste et garante de l’équilibre conservateur du système. (Le droit n’autorise alors pas à faire comme l’assemblée française de 1789 qui, le 17 juin, se proclama nationale et constituante en se dotant de la souveraineté législative et constitutionnelle)

Au Chili, la négociation au sein d’une société diversement impliquée dans un renouveau sociétal s’est faite sous un contrôle institutionnel préalable défendu par les partis politiques et leurs élus de droite, majoritaires dans les assemblées. La « concertation » sous Michelle Bachelet (présidente socialiste) et ses successeurs de droite permettait d’en exclure les « extrêmes » ou du moins les forces supposées inconciliables (pour la droite, le parti communiste, pour la gauche, les anciens tortionnaires et responsables par trop visibles de la dictature), mais tous les partis se méfiaient structurellement de tout « mouvement » antagonique à leur propre pouvoir. Instaurant ainsi une clause de faisabilité politique qui, en supposant que toute forte polarisation mène à l’affrontement direct, maintenait des définitions restrictives du droit de révision constitutionnelle.

Ainsi s’est ancré l’enlisement des mesures voulues à la suite de différents mouvements populaires et malgré eux. Dès lors, la stagnation sociale, qui a précarisé et endetté la société tout entière, a maintenu la parfaite prospérité d’une haute bourgeoisie qui s’est approprié le contrôle de l’économie et des richesses naturelles. Ainsi a été verrouillé le travail de toute assemblée, qui se devait de garantir que les réformes ne porteraient pas atteinte à cet équilibre.

Pour cela, les efforts oratoires et même de pensée dont les politiques n’ont pas été avares (ce que l’on appelle aujourd’hui les « narratifs ») posaient non seulement que la concurrence est inévitable, reprenant le Pinochet d’avant même le coup d’État de 1973, lequel invoquait Friedrich Ratzel et Charles Darwin, sacralisant la concurrence et la gloire des vainqueurs. Sous ces auspices, une concertation dite démocratique mais impuissante tentait d’atténuer les inégalités, à l’exemple de l’Autriche (mais on voit mal à quel titre, à moins de penser la non-explicitation d’un passé douteux) ou de la Belgique, pays présenté comme plurilingue et fait de divers peuples et langues, point crucial au Chili, alors que, bien entendu, l’écart entre Wallonie, pauvre, et Flandre, toujours plus riche, s’accroît.

Mais en 2019, trente ans après Pinochet, les classes moyennes ne voient plus d’issue ; les étudiants s’endettent massivement pour payer leurs études et deviennent le fer de lance des luttes. Luis Thielemann Hernandez, analyste et universitaire engagé, a résumé le noeud du problème : « La dette est devenue une langue nationale qui a réussi à unifier différents groupes sociaux dans une tranchée commune ». Au départ, c’est l’augmentation de 30 pesos du billet de métro à Santiago qui fut l’étincelle mais un cri s’imposa : « pas 30 pesos mais trente ans, ça suffit ! »

Depuis longtemps, le Chili était en lutte. Les femmes pouvaient se mobiliser à dix mille pour exiger de voir les prisonniers politiques et de savoir ce qu’il était advenu des disparus ; celles qui avaient connu l’exil argentin en 1978 apportaient de nouvelles pratiques de mobilisation. Le féminisme, non plus simplement genré mais au contact des associations de femmes de poblaciones, les quartiers populaires, avait intégré leurs problèmes autant que les revendications des minoritaires jusque-là méprisées, comme les Mapuche. Un seuil avait été franchi avec l’essor de la grève générale des femmes du 8 mars au cours des années 2010, insistant sur l’intrication des problèmes de rémunérations, d’endettement, de subordination sociale et patriarcale, liée à la non-reconnaissance de la sphère privée dans le champ économique. Elles dénonçaient la « vie prêtée », tant dans l’espace privé qu’économique.