Tou.tes solidaires contre la répression … notamment le 8 septembre
Occupation de l’agence de l’eau et autres infos
Vendredi 8 septembre aura lieu le procès contre l’organisation même de plusieurs manifestations anti-bassine. Les principaux alliés dans la lutte de l’eau sont co-accusés d’avoir mené des manifs « interdites » : Soulèvements, Confédération Paysanne, Bassine Non Merci et CGT. Un rassemblement aura lieu à Niort, à 10H30, place de la Brèche. Ce sera l’occasion, encore une fois, de montrer notre solidarité et d’aiguiser nos arguments contre l’accaparement de l’eau.
Ce procès s’inscrit dans une campagne répressive devenue massive depuis la manifestation contre la bassine de Sainte Soline le 25 mars dernier. Pour commencer, deux procès, au début de l’été, ont abouti à deux incarcérations. Et en plus de la date du 8 septembre, s’ajoute d’autres procès les 4, 21 et 22 septembre pour des contrôles avant et sur la manifestation et pour contester des amendes pour interdiction de circuler. Si tous ces procès méritent d’être défendu et soutenu individuellement, il faut aussi souligner qu’ils font partie d’une stratégie globale pour affaiblir le mouvement, nous faire peur, nous isoler. Encore une fois, la meilleure réponse est l’organisation d’un soutien et d’une défense collective devant les tribunaux et la préparation de nouvelles mobilisations.
Occupy l’agence de l’eau
Dans notre dernière lettre, nous vous racontions le début des aventures du convoi de l’eau qui sillonnait tranquillement vers Orléans. Lors de cette dernière étape, les pelotons ont opéré une belle échappée et réussi à semer les camions bleus qui les suivaient pour une arrivée surprise pile devant l’agence de l’eau. En quelques minutes, un camp était monté, les centaines de vélos et les dizaines de tracteurs commençaient leur siège. Le but ? Continuer à mettre la pression sur cette agence qui vote les financements publics aux mégabassines et obtenir un moratoire. Retrouvez cette journée en récit ici et ici
Dans le même temps une délégation de 15 personnes de la Confédération Paysanne et Bassines Non Merci a été exprimée à la nouvelle préfète Brocas les revendications du mouvement contre l’accaparement de l’eau. Une entrevue qui s’est vite transformée en occupation pour protester contre le début des travaux de la mégabassine de Priaires. Retrouvez cette seconde journée d’occupation ici et le communiqué contre ce nouveau chantier ici.
Ce nouveau chantier montre encore une fois la fuite en avant du gouvernement et son asservissement à la FNSEA. Cette bassine, comme toutes les autres n’a qu’un objectif : maintenir les rendements des maïsiculteurs et céréaliers qui en bénéficient et contribuent par leur mode de production à l’assèchement des terres et à la dégradation de la biodiversité, au détriment de l’agriculture paysanne. Ces débuts travaux qui ont été dénoncés dans un communiqué commun de BNM x Conf Paysanne x SDLT. Ils appellent de nouvelles grandes mobilisations.
Au bout de deux jours de camp et d’occupation le convoi de l’eau a fait route pour sa destination finale : Paris. Comme un dernier coup d’éclat avant de se quitter, une manifestation sauvage à vélo a surgi aux pieds de la tour Eiffel et s’en envolée dans Paris en passant par l’assemblée nationale et le ministère de la transition écologique pour finir par un hommage à la résistance des squatteuses de la Baudrière à Montreuil et une soirée à la Parole Errante.
Pour retrouver toutes les aventures du convoi de l’eau, on vous invite à aller lire ou regarder :
- les super récits écrits au jour le jour pour vous sentir dedans même si vous le suivez depuis votre salon sur le site des Soulèvements ou de Bassines Non Merci
- des récits embarqués depuis les différentes équipes, pelotons, tracteurs, logistiques et encore plus de magnifiques photos
- 📹 En vidéos et en décalé complet, les épisodes quotidiens de météobassines, avec la présentatrice Soline Dégat
- La boucle télégramme du convoi
La déroute des routes
À plusieurs reprises les Soulèvements de la terre se sont liés à des luttes contre des nouveaux projets routiers. En Haute-Loire, à Rouen, ou entre Castres-Toulouse. Ces luttes se sont réunies avec d’autres dans une coalition nommée la Déroute des routes. À partir du week-end du 23-24 septembre une grande campagne d’action est organisée, avec presque une mobilisation par semaine pendant presque deux mois. C’est l’occasion de mettre en avant tout·es cell·eux qui se battent contre le bitume. Mais aussi de montrer que le problème va au-delà de la construction de telle ou telle nouvelle route. Il s’agit d’une politique globale datant du siècle dernier et qui doit être stoppée en demandant l’abandon de toute nouvelle route. Ces projets sont le symbole d’un monde accro au pétrole, mangeant toujours plus de terres et de forêt pour les remplacer non seulement par des routes, mais aussi par des hangars Amazon et autres pôles logistiques démesurés. On vous invite à regarder de plus près le programme et, si vous le pouvez, à rejoindre les différentes manifestations.