80 ans de nucléaire

Du poison pour l’éternité

Depuis 80 ans l’industrie nucléaire nous promet un avenir meilleur.

80 ans de déchets radioactifs dont personne ne sait sereinement que faire et des pollutions journalières liées à l’activité de l’ensemble de cette industrie.

Ce 22 octobre, des dizaines d’actions sur tout le territoire français dénonceront l’impact de l’industrie nucléaire sur notre territoire et nos ressources et s’opposeront à la relance de la filière.

Les réacteurs nucléaires polluent et utilisent l’eau

Les 56 réacteurs français, qui rejettent des éléments radioactifs dans l’air, la mer, l’océan, les fleuves et même l’eau du robinet, sont parmi les plus gros consommateurs d’eau. Le refroidissement des centrales électriques représentent la deuxième activité la plus consommatrice d’eau du pays (31%), derrière l’agriculture (45%) et devant l’eau potable (21%) et les usages industriels (4%) (Le Monde 23/03/2023 ).

 Le traitement de l’uranium contamine les nappes phréatiques

Les usines de traitement de l’uranium (Malvési, Romans-sur-Isère, Tricastin) : A Malvési près de Narbonne « /il y a des taux d’uranium de 1,39 mg par kilogramme dans la nappe phréatique, alors que le niveau d’uranium naturel dans l’eau à Narbonne est de 0,01 mg par kilogramme, soit 139 fois au-dessus/ » et à Framatome Romans les effluents liquides sont évalués à plusieurs centaines de milliers de m³ par an (France 3 – 17/10/2020).

 Le transport de combustibles et de déchets nucléaires irradie nos routes

Les transports ferroviaires et routiers journaliers de combustibles et de déchets nucléaires : ce sont 19 000 transports par an, convoyant 114 000 colis radioactifs sur des axes très fréquentés et essentiellement sur la route (Rapport de l’ASN: La sûreté nucléaire et la radioprotection en France en 2020, p. 271).

Nous en profitons pour affirmer notre totale solidarité avec le rassemblement Toulouse-Castres :

« Ramdam sur le macadam » les 21 et 22 octobre à l’appel de « La déroute des routes » et le collectif « La Voie est Libre » à être « à nouveau des milliers, déterminé⋅es, à bloquer les chantiers de l’A69 Castres – Toulouse. No Macadam ! »

 Les déchets de l’extraction de l’uranium ici et ailleurs

Les anciennes mines d’uranium sur notre territoire représentent plus de 50 millions de tonnes de résidus radioactifs générés lors du processus d’extraction de l’uranium dans l’Hexagone. Et 20 millions de tonnes à Arlit au Niger sont laissés à l’air libre (Émission Complément d’Enquête – France 2 ).

 Les pollution du nucléaire militaire

Les bombes atomiques et leurs essais militaires – dans le Pacifique comme dans le désert du Sahara – jusqu’au plus abominable à Hiroshima et Nagasaki laissent des séquelles irréversibles sur les territoires et leurs peuples, ainsi que sur le personnel affecté. Les pollutions nucléaires ne connaissent pas les frontières…

L’industrie nucléaire produit des déchets atomiques dangereux

Les déchets atomiques débordent de partout : « Il y a plus de 60 000 tonnes de combustible usé entreposées à travers l’Europe (hors Russie et Slovaquie) », dont la France est en tête avec 25% (Rapport mondial sur les déchets nucléaires, réalisé par une dizaine d’experts et expertes internationaux, en partenariat avec la Fondation Heinrich-Böll).

Si l’on considère l’ensemble des déchets de différents types en France, l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) nous annonce un inventaire d’environ « /1 760 000 m3 de déchets radioactifs fin 2021, dans l’hexagone/ ». Environ 9% sont issus du nucléaire militaire dit de la « défense » (Andra rapport p.19-20 « Les essentiels – Inventaire national des matières et déchets radioactifs – 2023« )

Voilà le bilan écologique du nucléaire français : des territoires abîmés par des pollutions persistantes (air, eau, sol), la baisse des ressources en eau en quantité et qualité.

Tout cela face à une grave crise qui ne fait que commencer, comme nos luttes le prouvent : les peuples et la terre se soulèvent.

Avec ces constats, sans compter le risque d’accident, peut-on sérieusement évoquer un quelconque bilan positif grâce au nucléaire ? Ne serait-il pas plus judicieux de s’attaquer à la cause principale de toutes ces pollutions qui s’ajoutent à la crise climatique : la production d’électricité d’origine nucléaire?

Rassemblés en coordination, face à l’urgence climatique et à la pollution, l’ensemble des organisations, collectifs, associations antinucléaires et environnementales, locales, régionales et nationales se sont données pour mission d’agir ensemble sur tout le territoire pour mettre définitivement fin à la production d’énergie électrique nucléaire./

Le 22 octobre 2023 dans toute la France,  devant toutes les installations nucléaires ou d’autres lieux symboliques,  nous manifesterons contre la filière nucléaire, ses pollutions et sa relance !

En 2024, nous appellerons à plusieurs évènements de grande ampleur. D’ici là, vous pouvez rejoindre nos différentes coordinations régionales en nous contactant par email.

La Coordination anti-nucléaire

https://coordantinucleaire.noblogs.org/