Après le tollé, les questions demeurent
La députée Renaissance Caroline Janvier a jeté un pavé dans la mare en s’inquiétant, dans la presse, des addictions au sein de la classe politique. Face au tollé, elle s’est excusée. Mais la question demeure d’une réelle prise de conscience des risques psychosociaux liés à la fonction d’élu.
En brisant l’omerta dans Paris Match sur ces « soirées où de la drogue circule » et ces fins de sessions parlementaires « où il y a une consommation excessive d’alcool », Caroline Janvier a déclenché une tempête à l’Assemblée nationale. Après le scandale de l’affaire Joël Guerriau, ce sénateur accusé d’avoir drogué une parlementaire, la députée du Loiret pensait alerter sur les « comportements déviants ». Mal lui en a pris. Face au tollé, Caroline Janvier a dû faire de plates excuses à son propre groupe, la semaine dernière.
C’est la coupe de champagne à une heure du matin, les cigarettes… J’ai multiplié les prises d’anxiolytiques
« Il faut être partout »
Si elle reconnaît une « erreur » qui pourrait dégrader l’image déjà détériorée des élus, la députée Renaissance ne retire rien sur le fond. « J’ai vu vriller des collègues en quelques années, alerte celle qui veut aujourd’hui apaiser le débat. Cette perte de repères, il faut en faire l’autopsie pour la prévenir. » En cause, selon elle, le rythme effréné imposé aux politiques.
Avec la majorité relative, le combat parlementaire s’hystérise, se joue parfois à quelques voix. « Il faut être partout, à son siège pour voter, en commission, en circonscription… », raconte un député. Fin 2022, « je rentrais à 4 h du matin et j’explosais en larmes », se souvient une autre parlementaire. S’ajoute à cela une pression médiatique inédite
Quelques langues se délient pour témoigner de ces députés, « bien identifiés », qui boivent de midi à minuit. « J’ai déjà interdit à un de mes députés d’entrer dans l’Hémicycle », reconnaît une présidente de groupe. Entre le besoin de se détendre après une séance électrique et les mondanités, d’autres ont vu leur consommation bondir. « C’est la coupe de champagne à une heure du matin, les cigarettes… J’ai multiplié les prises d’anxiolytiques », confie un ex-élu.
« Cette pression libère les pratiques à risques », juge Caroline Janvier. Drogue, sexe, comportements irrationnels, problème de santé… Cinq ans après son élection en 2017, le député angevin Matthieu Orphelin a jeté l’éponge. En 2019, il fait un burn-out. « Mon cerveau n’arrivait plus à s’arrêter. Mais il tournait dans le vide », témoignait-il en mars 2022.
La plupart des témoins, anonymes par crainte d’être stigmatisés, récusent l’idée selon laquelle le problème serait plus sévère qu’ailleurs. « C’est à l’image de ce qui se passe dans d’autres métiers sous pression », tempère un ex-conseiller ministériel passé dans le privé.
« On a freiné les excès »
Au cabinet de la présidente de l’Assemblée nationale, on se défend de prendre cette situation à la légère. Sauf exceptions, les députés ne siègent plus que du lundi après-midi au jeudi et les séances ne finissent plus après minuit. « On a freiné les excès du début de cette mandature » plaide l’entourage de Yaël Braun-Pivet, alertée par les remontées du médecin du palais Bourbon. La célèbre « buvette » de l’Assemblée ferme désormais dix minutes après les séances.
En plus de cycles de formation, une cellule d’écoute permanente a été mise en place, pour prévenir les faits de harcèlement. « À la rentrée 2023, on comptait 6-7 saisines en six mois », recense le cabinet de la présidence, qui juge ce nombre faible.
La question est de savoir s’il faut aller plus loin. « Au Bundestag (le Parlement allemand), les séances se terminent à 21 h », indique un collaborateur parlementaire. D’autres voudraient s’inspirer des modèles nordiques, qui limitent à une ou deux semaines la présence des élus dans leur hémicycle, le reste du temps étant consacré au travail en circonscription. Caroline Janvier évoque la piste d’un psychologue à demeure.
La réflexion se poursuit. Avec cet impératif, souligné par l’élue : « Si on trouve un équilibre, l’Assemblée n’en travaillera que mieux. Car des députés qui ne vont pas bien, c’est une démocratie qui va mal. »
La Voix du Nord
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Premier commentaire reçu
Raison de plus pour boycotter les élections jusqu’à un changement en profondeur … qui pourrait ne pas venir !
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Deuxième commentaire reçu
C’est une possibilité, bien sûr, pas illogique. A titre personnel, j’en suis arrivé à voter nu même si ça ne compte pas l. Je pense à nos anciens opprimés qui se sont battus pour obtenir le vote universel (les hommes puis, bien tardivement, nos suffragettes). Aux dernières présidentielles, j’ai inséré dans l’urne un bulletin noir – celui du deuil de notre démocratie et de ce qu’il reste de nos valeurs humanistes – avec écrit en rouge De profundis Res Publica.
De toute façon une vague brune est en marche et pas qu’en France, pas qu’en Europe, dans le monde. Et ce brun peut être très rouge chinois ou autre couleur, russe ou américaine, celui des grands impérialismes qui nous manipulent et nous mènent tout droit à la guerre..
Si vous croyez que Madame Melloni en Italie rompt avec les marchés qui nous gouvernent, nous asservissent et appauvrissent, regardez-y de plus près. Alleanza italiana contre la 5G et en défense des EHS (avec lesquels nous sommes en lien) ne cesse de le dénoncer. Ajoutons qu’elle laisse libre cours aux opérateurs de monter la puissance des antennes alors que c’est plus bas que chez nous, qu’elle est favorable aux algorithmes de reconnaissance faciale. Fliquer la population est une constante de tous les régimes totalitaires. Et ce qu’il reste de nos Etats de droit nous y conduit tout droit. Sauf que nous pouvons encore nous exprimer, publier, échanger (pas chez les autocrates). Notre devenir est technototalitaire MAIS NOUS N’Y SOMMES PAS ENCORE CHEZ NOUS. Et c’est important de faire ce distinguo.
Kif kif en Hollande, Suède, Pologne, Hongrie, Slovaquie, Russie, chez les « illibéraux » autoritaires qui séduisent tant de monde qui en prend plein la gueule. Il faudrait être bien naïf pour penser qu’ils sont contre le technototalitarisme électronumérique et combattent le capitalisme néo-libéral et les grands oligarques industriels (qui peuvent être russes, chinois, ottomans ou perses dans la très inquiétante reconstitution des Empires) et qui exténuent les peuples tout en les manipulant.
Nous n’avons jamais entendu Donald, autre face d’Uncle Sam, remettre en cause la 5G et le totalitarisme électronumérique. Il est d’ailleurs soutenu par Elon Musk :
- qui a vassalisé la 1ère puissance spatiale et maintenant l’européenne,
- qui est en train de polluer comme jamais l’espace et notre ciel étoilé au grand dam de la science de l’espace, astronomes et climatologues en tête,
- qui le promoteur de la voiture électrique
- qui fait semblant d’avoir des réserves sur l’IA tout simplement parce qu’il est (pour une fois) en retard sur la concurrence
- qui est le chantre de Neuralink, de l’internet des corps et de l’homme-machine, du transhumanisme,
- qui est plus que douteux avec ses relais antisémites sur X et ses opinions sur la géopolitique,
- qui est l’un des hommes les plus dangereux pour l’humanité alors que les réseaux sociaux confusionnistes/conspirationnistes polarisent sur Schwab, Gates ou Soros – pas des amis de l’humanité mais autrement moins puissants et nocifs que lui.
En France, nous avons bien regardé de près les votes du RN et c’est simple : toutes les lois concernant l’argent, la défense du patrimoine et des rentiers, comme un seul homme ou plutôt comme une seule dame, ils ont rejoint la macronie et LR par leurs votes unanimes.
Lors des lois liberticides, notamment les caméras à reconnaissance faciale et algorithmique des JO, ils ont voté comme une seule dame alors qu’il y a eu quelques (rares) abstentions dans la macronie et chez LR.
Nos amies russes à Nantes (ce sont des enseignantes) sont effrayées par ce que vivent les Russes au quotidien. D’autant qu’elles ont des fils en Russie et de la famille. A Moscou et Nijni-Novgorod, sont installées des caméras partout. Les gens n’osent se parler dans la rue. ils essaient tous les moyens d’éviter à leurs fils d’aller combattre dans une guerre réelle (pas une « opération spéciale » comme on le disait chez nous pour la guerre d’Algérie) qu’ils n’ont pas demandée et qui les inquiète beaucoup. Elles sont ulcérées d’entendre parler de lutte contre le nazisme alors que des colonnes de néo-fascistes ont défilé librement sous les fenêtres du néo-Tsar et que les sinistres colonnes Wagner s’appellent Wagner et pas Moussorgski ou Tchaïkovski car son fondateur Outkine était un néo-nazi (le Tsar l’a supprimé dans un malencontreux accident d’avion, mais il est vrai qu’il supprime à peu près toutes celles et ceux qui le dérangent). Plus c’est gros, plus ça marche, surtout à l’étranger pour noyauter la com. On n’a pas fait sa carrière dans le KGB et la Stasi pour rien. Les Russes sont en retard sur la 5G et dépendent des Chinois, ce qui leur pose des problèmes de vassalisation car ce sont eux qui regardaient de haut leurs camarades Chinois dans le passé « communiste ». Tout le long du Transsibérien, ils fortifient leur défense car ils sont méfiants des infiltrations chinoises (frontière à certains endroits à une dizaine de km). Enfin, nos amies sont inquiètes du retour en force « du sabre et du goupillon » manipulé par le grand autocrate et « Tsar de toutes les Russies » (pauvres 10% qui ne sont pas Russes, hors ukrainiens, sans parler des non orthodoxes).
Il s’agit d’un constat vérifiable – et plutôt sinistre sur fond de bruit de bottes brunâtres qui s’étend partout dans le monde.
Chez nous, si vous avez entendu un seul membre du RN s’intéresser au scandale du Linky, de la 5G et du totalitarisme électronumérique en cours accéléré, du naufrage de l’e-éducation, signalez-le-nous. A Nantes, ils s’en foutent. Et on ne les confondra pas avec Dupont-Aignan qui s’est exprimé sur Linky et 5G avec une position ouvertement critique (bien confus et paumé par ailleurs, mais ce n’est pas cette question).
Le RN est le roi de la récup des ressentiments et mécontentements, surfant sur la paupérisation accélérée et le grand confusionnisme régnant, sur la débâcle de la gauche et de Verts institutionnels monoculaires quant à la gravité des enjeux socio-écologiques, sans parler d’une droite à la ramasse qui a depuis Sarko totalement abandonné ses valeurs républicaines gaullistes et qui en est arrivé à s’abaisser à courir derrière un RN pseudo-gaullien, ce qui est tout nouveau en plus d’arborer le drapeau de la Liberté guidant le Peuple – mais il y a les actes et les faits du RN qui sont bien là.