Allons-nous enfin nous acheminer vers l’extinction du charity-business ? Ce qui serait une bonne nouvelle.

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La charité doit être abolie et doit être remplacée par des structures sociales permanentes réglementées par la loi et l’impôt.

Ces sommes données en faveur des plus pauvres d’entre nous et pour la recherche agonisante, sont une goutte d’eau par rapport aux besoins réels de la recherche médicale et de la pauvreté en France. Alors que nous savons que des centaines de milliards d’euros échappent au fisc grâce à la bienveillance des gens qui nous gouvernent et qui en profitent largement. Il suffit pour s’en rendre compte d’observer comment les hommes politiques de droite, d’extrême droite, avec certains socialistes se protègent mutuellement, Quand l’un des leurs est poursuivi.

En 1849 Victor Hugo se battait déjà contre la misère. Il prononça un réquisitoire devant l’assemblée, contre l’inaction du pouvoir en place fasse à l’extrême pauvreté.

« … Je suis de ceux qui croient qu’on peut détruire la misère. La misère est une maladie de la société comme la lèpre est une maladie de l’homme elle peut disparaître comme la lèpre, oui. »

En 2023 ce discours n’a pas pris une seule ride. Depuis, Combien de voix célèbres se sont faites entendre contre ce fléau mais qui prônaient encore la charité ?

En février 1954 l’Abbé Pierre a réussi à émouvoir dans les chaumières et a créé Emmaüs. Plus récemment notre grand comique national Coluche a créé les restaurants du cœur. D’autres associations caritatives ont proliféré et certaines ont profité du bon filon financier. Tout le monde s’y met!  La médiatisation bat son plein quand les Mark Zuckenberg, Bill Gates, Bernard Arnault j’en passe et des meilleurs donnent la piécette aux miséreux afin de redorer leur image de marque et pour cacher les milliards d’euros ou de dollars qu’ils engloutissent et cachent sous le tapis de la fiscalité. Même les magasins Leclerc s’y mettent mais c’est le client qui doit arrondir le ticket de caisse pour faire la charité mais que deviennent ces sommes ?

Le résultat : de plus en plus de pauvres, des femmes et des enfants dans les rues de Paris sans toit en 2023.

À l’époque de Victor Hugo les riches bourgeois sortant de l’église donnaient la piécette aux mendiants borgnes, aux culs-de-jatte désespérés, aux manchots vérolés et à l’enfant affamé; alors ces bonnes gens rentraient chez eux satisfaits de leurs bonnes actions.

Aujourd’hui nous avons le téléthon avec un bourrage de crâne télévisuel sans précédent pour stimuler la générosité des moins pauvres en faveur des plus pauvres. C’est un véritable progrès et les riches doivent rigoler surtout quand on médiatise les quelques piécettes données par les Bernard Arnault et compagnie. Le Dom Pérignon peut couler à flot.

Allez les pauvres, allez, donner vos maigres ressources et regardez bien à la télé ces enfants malades, comme à l’époque de Victor Hugo ?

Guytou17 dans Le Club de Mediapart