Maître Électeur par ses problèmes écœurés Tenait en son bec un fromage. Tenait en son vote un pouvoir. Maître Renard, par l’odeur alléché, Maître R.N, par son malheur alléché Lui tint à peu près ce langage : Lui conta à peu près cette histoire : Et bonjour, Monsieur du Corbeau, Et bonjour Monsieur l’Electeur, Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! Que vous êtes ignorés, que de profonds malheurs Sans mentir, si votre ramage Sans mentir, si les étrangers Se rapporte à votre plumage, Vous m’élisez pour expulser Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. Sur votre destin vous referez la loi. À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie, A ces mots, l’électeur ne se sent pas de joie, Et pour montrer sa belle voix, Et croyant retrouver de vrais droits Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Il oublie l’histoire, et cède sa voix. Le Renard s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur, Le R.N s’en saisit et dit: Mon bon électeur Apprenez que tout flatteur Apprenez que vos malheurs Vit aux dépens de celui qui l’écoute Viennent surtout des vils exploiteurs Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. Cette erreur vous vaudra sans doutes bien d’autres douleurs Le Corbeau honteux et confus L’électeur, malheureux et confus Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. Jura mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.