Le récit consigné par les enquêteurs du « calvaire » d’une jeune fille de 12 ans
Je suis très choquée par la manière dont le VIOL d’une gamine de 12 ans par des garçons de 13 ans est traité dans les médias OUI il faut dénoncer l’acte antisémite MAIS il faut dénoncer cette culture du viol des filles !!!
Je suis peut-être vieille mais non seulement le VIOL mais le fait qu’ils aient 13 ans me rend malade , et dans Le Monde que j’ai copié on semble porter toute l’attention sur la nature antisémite …
DONC si elle n’avait pas été une juive française mais « bêtement française » (bretonne, arabe, basque …) on ne manifesterait pas ???
En fait la guerre se joue sur le corps des femmes
Macron et la droite font du combat contre l’antisémitisme un instrument contre LFI pour tenter de rompre l’unité de la Gauche qui s’est formée sous la pression (500 manifestants devant leur local de réunion le soir même pour exiger cette alliance)
Ce sont les deux qu’il faut dénoncer
X. un peu en colère
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Effectivement il y a une récupération politicienne de ce viol épouvantable. Chaque parti depuis LFI jusqu’au RN en passant par la Macronie veut être considéré comme le meilleur défenseur des juifs ! Certains ont des propos à se faire pardonner, d’autres qui sont des enfants de Petain veulent faire oublier leur fidélité à leur transmission.
L’acte est épouvantable. Des gosses de 13 ans ! Une amie me l’a annoncé hier soir en étant au bord des larmes. Et il y a de quoi.
Ruffin a tout de même dénoncé le machisme. Mais comment des gosses de 13 ans peuvent ils commettre de tels actes ? Ca reste énigmatique et angoissant. De toutes façons l’ambiance est à la violence. Il y a eu des tabassages de juifs et d’homosexuels. On apprend seulement ceux qui sont dans les journaux.
Sale époque !
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Je suis tout à fait d’accord avec X. le fait qu’il s’agisse d’un acte antisémite entre autres aggrave certainement la situation, mais je suis choquée avant toute chose par cette violence sexuelle gratuite et commise par des enfants !
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Je le suis avec toi X. Des gosses de 13 ans violeurs d’une de 12 ans, ça me laisse sans voix, ça me m’abrutit. L’antisémitisme est un instrument contre LFI qui veut rompre avec le capitalisme en faveur des plus pauvres. La droite a peur, utilise l’antisémitisme disant « en même temps » que le programme du NFP ruinera la France… ** ** Ce viol entre des jeunes garçons et fille juive de 12 13 ans m’a laissée sans voix, m’ a abrutie. L’usage qui va en être fait par les media Bolloré va être destructeur de LFI. Soyons en colère. ** ** Je partage totalement ta colère.
On est dans un monde français où tout est prétexte à montrer du doigt l’antisémitisme et à faire l’amalgame – comme Macron – de l’antisionisme et de l’antisémitisme.
Par ailleurs, dans le domaine de la violence, comme pour le viol des filles, on ne fait pas mention de ce racisme anti-arabe, antimusulman.
Tout est prétexte en France pour soutenir par des moyens plus que suspects la politique israélienne.
Les autres luttes ne comptent pas : notamment celle contre le viol – on en parle si peu … en tout cas, ce n’est pas considéré comme un fait important.
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L’article du monde en question
Mardi, trois adolescents ont été mis en examen, après un drame survenu à Courbevoie (Hauts-de-Seine), samedi, qui suscite une vive émotion, notamment au sein de la communauté juive.
Que s’est-il passé, samedi 15 juin, à Courbevoie (Hauts-de-Seine) ? Mardi 18 juin, trois adolescents âgés de 12 à 13 ans ont été mis en examen, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte des chefs « de viol aggravé, d’agression sexuelle aggravée, de tentative d’extorsion, d’atteinte à l’intimité de la vie privée, de menace de mort, de violences et d’injures, ces deux dernières infractions étant aggravées par leur commission à raison de l’appartenance de la victime à une religion ». Ils sont soupçonnés d’avoir agressé une jeune fille de 12 ans de confession israélite. Un fait divers qui suscite une vive émotion de la communauté juive et une condamnation unanime de la classe politique.
Le récit du « calvaire » de cette jeune fille, selon le terme utilisé par les policiers dans leur procès-verbal (PV), dont Le Monde a eu connaissance, est insoutenable. Ce document retrace les déclarations recueillies à chaud de la victime et les constatations opérées par les fonctionnaires de police sur le lieu des faits allégués.
Les faits remontent donc au samedi 15 juin, lorsque S. (toutes les initiales ont été modifiées), qui aura treize ans dans un mois, quitte le domicile familial pour retrouver son ami R., sur le coup des 15 heures. Les deux jeunes gens passent près de deux heures ensemble dans un parc de Courbevoie avant que le jeune garçon ne raccompagne son amie dans un square situé près de son domicile. C’est à ce moment que S. croise trois autres garçons, à peine plus âgés qu’elle pour deux d’entre eux.
P., qui paraît être le meneur du petit groupe, lui ordonne de rester avec eux et, devant le refus de la jeune fille, qui redoute que ses parents ne s’inquiètent en raison de son retard, se montre plus pressant. Il lui saisit alors le bras et l’entraîne vers un vaste bâtiment de 1 000 mètres carrés, une crèche désaffectée, où le « calvaire » va commencer.
Selon le récit de la jeune fille, P. commence par lui poser des questions sur sa religion – sa famille est de confession israélite – et lui demande notamment pourquoi elle l’aurait « cachée ». « Elle disait vouloir se protéger afin d’éviter toute agression », notent dans leur PV les fonctionnaires qui retournent sur les lieux le soir même en compagnie de la victime. Les premiers coups se mettent à pleuvoir. Les premières insultes aussi. « Sale juive », assure-t-elle entendre.
Plongée dans « l’horreur »
Toujours d’après le récit consigné par les policiers, elle est jetée à terre, ses cheveux sont tirés, un briquet est allumé près de sa joue puis un sac qui contient ses documents d’identité est brûlé et une bouteille d’eau est vidée sur le corps – sur place, les enquêteurs de la police technique et scientifique ont retrouvé une bouteille et des débris calcinés. Déshabillée « de force », elle est alors violée à plusieurs reprises. Après quoi, écrivent encore les policiers, le jeune homme qui apparaît tout au long du récit comme le chef du trio « a menacé de mort la victime si elle parlait à la police » et lui a fixé rendez-vous le lendemain à 16 h 00 en lui ordonnant de lui remettre une somme de deux cents euros, « sinon il allait lui arriver malheur ainsi qu’à sa famille ».
La jeune fille, selon son récit, regagne alors finalement le domicile familial aux alentours de 18 h 30, une heure et demie après que sa mère a donné l’alerte en composant le numéro de police secours. Elle a été prise en charge médicalement. « Lors de leur interrogatoire de première comparution, a expliqué le parquet de Nanterre dans un communiqué rendu public mercredi 19 juin, les trois mineurs ont fait de brèves déclarations spontanées, exprimant des regrets vis-à-vis de la victime sans aborder leur implication dans les faits. »
Ce « drame » plonge la communauté juive dans « l’horreur », réagit le président du conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi. « Ce qui me frappe, dit-il, c’est la façon dont les juifs de France sont désormais assignés à Israël, ce qui me frappe, c’est le très jeune âge des auteurs, poursuit le président du CRIF. Ce qui me frappe, c’est que certains discours politiques ont fait des juifs des cibles légitimes. Aujourd’hui, la haine d’Israël sert de carburant très assumé à l’antisémitisme et ce sont les plus jeunes générations qui sont les plus perméables. »
Flambée des actes antisémites
Ce rajeunissement de l’antisémitisme est un phénomène que l’Institut français d’opinion publique et la Fondation pour l’innovation politique ont relevé dans leur étude intitulée « Radiographie de l’antisémitisme 2024 ». Publiée en avril, elle révèle que le sentiment qu’il est justifié de s’en prendre à des juifs en raison de leur soutien à Israël s’élève à 35 % chez les 18-24 ans, contre 18 % chez les 35-49 ans, par exemple.
« Lorsque des responsables politiques mènent une campagne pendant des mois sur la question palestinienne en utilisant l’antisionisme, qui conduit à l’antisémitisme, ça imprime chez les jeunes et désormais chez les enfants », estime Elie Korchia, le président du Consistoire central, en évoquant la campagne pour les élections européennes de La France insoumise. Mercredi 19 juin, Jean-Luc Mélenchon s’est dit « horrifié par ce viol à Courbevoie et tout ce qu’il met en lumière concernant le conditionnement des comportements masculins criminels dès le jeune âge, et du racisme antisémite ».
Cet acte « sordide » intervient alors que les actes antisémites ont flambé en France au premier trimestre. Selon les statistiques du gouvernement, « 366 faits antisémites » ont été recensés entre janvier et mars, en hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023. En janvier, le CRIF avait rapporté une forte augmentation des actes antisémites en France, qui ont été multipliés par quatre en un an, passant de 436 en 2022 à 1 676 en 2023, avec une « explosion » après le 7 octobre, date de l’attaque terroriste du Hamas en Israël.