En deux parties
Depuis 2019 les gouvernements d’E. Macron s’obstinent à détruire les quartiers pauvres sans projet d’urbanisme. Ces démolitions Wuambushu ont progressivement miné les solidarités et accentué les fragilités de la société mahoraise. Chido a fondu sur Mayotte et l’a dévasté. Mais l’État français persiste dans ses obsessions xénophobes qui augurent du pire avec une légèreté déconcertante.
Chido au nom si doux a ridiculisé Wuambushu en pulvérisant l’île de Mayotte. L’œil du cyclone est parvenu à dévaster l’île du nord au sud avec une application de géomètre selon une trajectoire tirée au cordeau. Il ne reste plus rien. Les immeubles les plus imposants furent touchés et toutes les constructions ont subi des dommages inouïs. Le rêve du pouvoir français sur Mayotte a été amplement exaucé : il ne reste plus la moindre habitation en tôle.
Chido a déraciné, décapité, effeuillé tous les arbres. Il a fauché toute végétation aussi loin que portent les yeux et les jambes. Les collines sont pelées, les arbres en zone urbanisée déracinés, privant les hommes de tout ombrage et d’abris les animaux, makis, roussettes et oiseaux de toute espèce. Tous les fruits sont tombés, pourrissent. Toute récolte est perdue. La nature va se régénérer et la végétation retrouver petit à petit sa luxuriance. Mais en attendant ?
Qu’adviendra-il du monde des humains, ce monde d’artefacts qui structure les vies quotidiennes, les modes de pensées, les idéologies, les inégalités et les relations sociales ? La dévastation aura-t-elle laissé des traces quand tout le monde aura retrouvé ses esprits ? Les réactions, et surtout le manque de volonté de l’État de secourir, laissent peu de place à l’espoir. Pourtant les enseignements d’un tel épisode jettent un éclairage sans concession sur la condition de l’homme contemporain.
La fragilité des modes de vie de l’homme contemporain
Il faut passer vite sur ce point : Chido a tout emporté et soudain apparaît un monde humain entièrement mis sous la coupe de l’électricité : Mayotte est dans le noir et retrouve l’usage de la bougie. Les modes de vie sont neutralisés sans que quiconque dans l’urgence ne dispose du moindre dispositif de dépannage.
Pas d’électricité pour lever les rideaux métalliques des magasins qui restent fermés en attendant le retour du « courant » dans les très nombreux sens du terme. Aucune manivelle n’a été prévue.
Pas d’électricité pour assurer le fonctionnement de la monnaie électronique des cartes de paiement, retour à la monnaie fiduciaire dont il est impossible de s’approvisionner dans les distributeurs en panne. L’accès aux ressources vitales s’en trouve sérieusement affecté même pour les titulaires de comptes bancaires bien garnis. Tout le monde, s’il veut passer ce mauvais moment sans trop de dommage, doit se résigner aux queues interminables devant le seul distributeur qui fonctionne dans un quartier à quatre kilomètres au nord de Mamoudzou, appelé Mzunguland car s’y concentre une majorité de métropolitains. A l’inverse, par un retournement facétieux, ces privations ne touchent pas fondamentalement ceux qui sont tenus d’ordinaire éloignés des services bancaires, par manque de crédit et de crédibilité. La vie des populations pauvres n’a pas varié, elle est simplement aggravée. Pour elles c’était Chido tous les jours.
Pas d’électricité, pas de communication, pas d’information, pas de nouvelles, pas de liens avec les proches maintenus à distance et dans l’inquiétude. Chido a tout ravagé. Les téléphones portables ne trouvent plus leur réseau ni les batteries une prise de recharge. Ce monde qui nous tient dans ses fils, ce monde électronique s’est évanoui, mais que faire d’autre que d’attendre sa restauration ? Impuissant ?
Telle est la leçon de Chido, cyclone au nom si doux, qui a su mettre à nu fragilités et dépendances vitales. Il n’est pas anodin que la langue locale dispose dans son vocabulaire d’un homonyme, shido, qui signifie le miroir, la vitre, toute surface qui réfléchit. Cette coïncidence, fortuite, porte la question rituelle de tout miroir : Mayotte est-elle en la circonstance la plus belle ? Est-elle tout simplement présentable ?
C’est dans ce sens que Chido a ridiculisé Wuambushu. Les éléments naturels n’ont fait qu’une bouchée d’un monstre politique, froid et particulièrement injuste et terrifiant.
Le cyclone Chido impose un retour du réel, un retour au réel.
La fabrication de la pauvreté à Mayotte
Dans le rapport au vivant, il a inversé toutes les hiérarchies : les populations les plus éloignées des technologies et des lieux de pouvoir se montrent les plus aptes à surmonter le désastre cyclonique. Les plus durement atteintes, elles se sont immédiatement relevées et réparent sans attendre.
Chido a détruit sans discrimination. Dit avec une dimension quasi mystique le vivant planétaire a remis un peu d’ordre dans le vivant humain brutalisé par le politique. Il a détruit sur son passage sans distinction les quartiers en tôle et les zones les mieux urbanisées.
Il nous a tendu un miroir en apportant la preuve de notre incapacité à survivre en l’absence d’artefacts. Saurons-nous relever le défi et imaginer un monde habitable ? Rien n’est moins sûr.
Wuambushu, en comparaison, est un monstre de pacotille imaginé par des politiques à partir d’une réalité fantasmée. Le pouvoir a créé des catégories qui ne fonctionnent qu’au forceps à grand renfort de forces de l’ordre militarisées. Et cela apparaît à présent dans sa crudité.
Quel est le résultat des politiques brutales menées à Mayotte depuis des décennies ?
Elles ont d’abord fabriqué une population pauvre pour la désigner ensuite à la vindicte populaire et au ressentiment. Cela se passe en métropole et a fortiori dans les territoires d’outre-mer obstinément maltraités. Elles ont dans le même temps créé la catégorie des étrangers pour la séparer des habitants légitimes et de quelques rares ayants-droits venus d’ailleurs. Hélas aucun de ces classements ne fonctionne nulle part et surtout pas à Mayotte arrachée des îles voisines de l’archipel des Comores par une fiction politique à laquelle personne ne croit.
Bien sûr il existe quelques hurluberlus pour hurler le contraire dans un activisme séparatiste pro-français que le pouvoir encourage avec des privilèges. Une telle fiction politique développe une sorte de schizophrénie sociale qui pousse les hérauts de la haine et de la xénophobie à porter allégeance à une nation qui méprise leur culture et leurs traditions en trahissant leur propre histoire et leur propre origine. Il s’agit d’un marché de dupes auquel personne n’adhère en réalité car dans la vie quotidienne toute la population, même la plus remontée contre les « Comoriens », continue à vivre les uns avec les autres sans considération de nationalité, de statut administratif. Nul ne s’interdit des projets de vie avec les gens originaires des autres îles de l’archipel, de les épouser devant le cadi ou devant le maire si l’union civile peut apporter des avantages en termes d’accès à la nationalité, de droits de séjour régulier sur le territoire français ou encore à des avantages financiers.
Pareille contradiction entre une allégeance intéressée à la France et la poursuite de modes de vie traditionnels partagés avec les voisins de l’archipel nourrit une confusion permanente et malsaine dont peu de gens parviennent à s’affranchir. Il reste que le pouvoir français s’autorise de ce marché de dupes pour maltraiter quotidiennement l’ensemble de la population. Les activistes et les factieux regroupés dans des collectifs de citoyens ouvertement xénophobes aggravent la maltraitance de la population en prêtant leur concours nuisible à l’État et à ses administrations au détriment de leurs intérêts collectifs spécifiques.
La fabrication d’une population étrangère
De la même manière que ne fonctionnent pas dans la vie quotidienne les distinctions selon le critère de nationalité, les catégories selon la situation administrative n’ont aucun sens pour de multiples raisons valables partout, a fortiori à Mayotte. Une personne étrangère se retrouve en situation irrégulière non pas en raison de ses droits propres mais en fonction de la violation par l’État lui-même de ces droits. Systématiquement en France les décisions administratives privent les administrés de la protection que lui vaudrait sa situation eu égard au droit.
Pour preuve de l’illégalité des pratiques administratives, il convient ici de rappeler le cas emblématique de cette jeune maman de 27 ans, née à Mayotte, dont la vie fut brisée suite à la perte par la mairie de Mamoudzou de son acte de naissance. Pendant 13 ans, elle n’a pas pu faire valoir ses droits à la nationalité française, à un titre de séjour, à ses droits sociaux jusqu’à la reconstitution de son document par le tribunal judiciaire, arrachée de haute lutte. Les effets de cette maltraitance sont irréparables. Huit jours après avoir récupéré son acte de naissance, elle est arrêtée et envoyée aux Comores où elle ne connaissait personne, éloignée de ses six enfants tous âgés de moins de dix ans. La préfecture dûment avertie a préféré laisser tourner mécaniquement la machine administrative aveugle, avant, pendant et après son interpellation et son expulsion ; elle a toujours refusé de procéder à son rapatriement, allant jusqu’à lui conseiller de demander au juge administratif de prononcer une injonction de retour à laquelle elle se pliera, jure-t-elle.
Quand l’administration décide d’agir dans l’illégalité tant qu’un juge ne lui impose pas par ordonnance de respecter le droit, nous entrons dans un régime de type mafieux, rapidement défini comme le contrôle d’un territoire par la force au détriment de l’état de droit.
Pour en finir une fois pour toute avec les catégories d’étranger, de migration illégale et de clandestins, il suffit de rappeler que l’accès au service public est largement empêché par les tracasseries administratives, notamment la contrainte pour tout administré de passer par des portails internet très coûteux. Mais à Mayotte, cette difficulté est aggravée par le blocage du bureau des étrangers de la préfecture de Mamoudzou par les activistes et les factieux, certes peu nombreux mais d’autant plus efficaces que la préfecture consent à leurs manœuvres xénophobes et qu’en face aucune force de protestation ne s’organise. Ainsi durant l’année 2024, le bureau de l’immigration a été bloqué de façon épisodique durant la crise des forces vives de Mayotte de fin janvier à la mi-mars et de façon permanente de mi-avril à mi-septembre et depuis le 12 octobre, jusqu’à l’épisode cyclonique qui a pris le relai. Soit un accès au service public des étrangers ouvert seulement deux mois sur les douze. Sachant que la majorité des titres de séjour ont une validité d’un an, chacun peut estimer quelle proportion d’étrangers a été placée en situation irrégulière, cette année qui se termine.
Voilà pourquoi rien n’a de sens. Les mamans sont séparées de leurs enfants, sans la moindre commisération. Parce que leur titre de séjour qu’elles renouvelaient sans difficulté depuis des années, des décennies, est périmé. Aucun droit n’est respecté sans passage devant le juge et le recours à des avocats coûteux.
La catégorie d’une population étrangère à Mayotte relève du pur fantasme, décalée de toute réalité. La notion même ne fonctionne pas et son emploi mène à toutes les absurdités et toutes les brutalités. Le même qui exige de l’État qu’on le débarrasse des Comoriens, l’emploiera, l’épousera, contractera avec lui des projets de vie, d’entraide et de collaboration.
Pour l’exprimer de façon lapidaire, est étranger pour soi les Comoriens, parents ou relations, des autres, ceux de la famille n’entrent pas dans cette catégorie du lointain.
Une calamité naturelle contre une calamité politique
Chido a procédé à un grand nettoyage et ridiculisé Wuambushu, ce monstre de pacotille imaginé par l’État français pour régler la question mahoraise selon le seul prisme migratoire. Il se croit autorisé par ce biais à chasser les indésirables désignés, comme on se débarrasse de ses déchets, qu’ils soient humains n’importe pas dès lors que le politique a disqualifié les populations pauvres de la dignité humaine. Voilà le mal qui corrompt toute la politique française depuis bien longtemps avec une accélération dramatique depuis l’arrivée d’E. Macron à la présidence de la République.
La qualité de département le plus pauvre de France n’est pas une fatalité imméritée. Elle est un pur produit du dédain que les gouvernements successifs manifestent à l’égard de l’ensemble des anciennes colonies départementalisées ou pas. L’État parvient assez efficacement, il faut l’admettre, à détourner ses responsabilités sur des boucs émissaires. Mais la pauvreté est une production des politiques menées depuis des décennies au nom d’une lutte anti-migratoire qui n’aboutit qu’à priver de tout accès aux ressources les populations venues des autres îles et les apparentés les plus pauvres. Ne sont pas pauvres seulement les familles venues des autres îles hélas, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté nationale, et le revenu médian ne dépasse pas 260 euros par mois, ce qui est en soi une calamité.
Car la lutte menée par la France contre la population comorienne dans son ensemble est une lutte sur tous les fronts qui s’attaque à toutes les possibilités de survie et atteint l’ensemble des habitants à travers les plus fragiles et les plus immédiatement exposés : rejet des enfants nés à Mayotte de parents venus des Comores ; exclusion des dispositifs des droits sociaux et prestations familiales ; lutte contre l’habitat indigne qui interdit toute possibilité de se loger en dehors des habitations répondant aux critères du mode de vie européen (mode de vie bourgeois) ; lutte contre les marchands de sommeil qui s’attaque à ce mélange de solidarité/exploitation qui permet dans une société de pauvreté à chacun de s’en sortir à peu près dignement ; lutte contre le travail informel qui transforme en délit tout système de coopération et d’entraide dans une société qui exclut de l’accès aux ressources la très grande majorité de la population.
Cette constellation de luttes et de misères a été regroupée dans des opérations périodiques baptisées Wuambushu, nom aux relents mythologiques venu de nulle part et qui sait évoquer les traits d’un monstre politique. Ces opérations ne consistent qu’à vider les étrangers, les indésirables, les pauvres, les déchets humains ; trafiquer le droit pour neutraliser les droits humains universels ; traquer les pauvres dans tout l’espace public pour les expulser ; détruire les seules habitations sous lesquelles ils peuvent s’abriter, etc… tels sont les seuls projets de l’État français pour Mayotte.
Ce monstre politique, dressé à s’attaquer aux Comoriens venus des autres îles et à les refouler là d’où ils viennent comme un chien de garde, à défaut de parvenir à ses fins, dégrade les conditions de vie de l’ensemble de la population. Un horrible soupçon pèse en permanence sur quiconque s’aventure sur la voie publique. Le fait que ce contrôle des visas soit exécuté par des policiers blancs contre une population exclusivement noire montre la nature de l’État qui le met en œuvre sans la moindre honte. Il passe son temps à trier les gens de couleur qu’il tolère sur « son » territoire.
Voilà l’espace de jeu sur lequel Chido, le cyclone au nom si doux, a fondu samedi 14 décembre au matin. Il a tout dévasté sur son passage comme si une intelligence supérieure l’avait propulsé tout droit sur Mayotte pour un grand nettoyage.
Mayotte n’est pas vraiment la France
La préfecture et les mairies avaient prévu des abris invitant les habitants des habitations en tôle à s’y rendre. 71 écoles et gymnases ont été ouverts. Cependant rien n’a été aménagé pour les accueillir. Aucun lit de camp, aucun point d’eau, aucune nourriture. Seul un petit espace de sol où tente de se poser le postérieur d’autant de personnes possibles. Il est vrai que la préfecture de Mayotte n’a aucune expérience dans la protection des populations. Elle s’entend mieux à leur pourrir la vie. De leur côté, les habitants des quartiers pauvres connaissent l’État pour ce qu’il est réellement. Son obstination à les harceler en permanence et à interdire toute tranquillité l’a disqualifié irrémédiablement.
Dans les quartiers pauvres de cases en tôle que l’État entend détruire jusqu’au dernier, les habitants se gardent des administrations qui annoncent inlassablement depuis des années, traquer les étrangers, détruire leur maison et leur couper les vivres. Et d’ailleurs quelle confiance peut-elle lui accorder quand le chef de la police de Mamoudzou assure à la presse que « la police ne regarde pas qui est clandestin ou non pour apporter son aide, mais explique toutefois que des personnes en situation régulière pourront être recensées en se rendant dans les centres d’hébergement » ?
Alors que Chido a tout dévasté, que rares sont les maisons, les immeubles, les sièges des administrations, les hôpitaux et centres de soins, les écoles, qui n’aient subi d’importants dommages, toutes les habitations en tôles, dans les villages ou les quartiers, ont été pulvérisées ; des tôles se retrouvent perchées dans les arbres à quatre mètres de hauteur ; tout fut brassé dans un méli-mélo indescriptible d’objets ménagers, de meubles, et de matériaux de construction. La plupart des familles sont restées à l’intérieur de leur tôle par méfiance envers l’État mais aussi pour empêcher les pillages qui n’épargnent pas les plus pauvres.
Il semble qu’ils ont eu raison de se méfier. En effet…
Une semaine après l’épisode cyclonique, aucun secours n’a été apporté aux populations, quel que soit leur statut administratif. L’eau n’a pas été rétablie et le dénuement dans les quartiers est tel que le pire peut arriver. Les conditions sanitaires sont effroyables. L’État est définitivement absent.
Les téléphones continuent à chercher désespérément du réseau et les batteries une prise de courant qui fonctionne. Les volets des magasins restent fermés.
Les habitants de Mayotte ont enfin réalisé que l’État ne se souciait pas d’eux. Qu’ils ne sont pas considérés comme des Français à part entière. Tout le monde à présent est condamné à faire la queue pour obtenir de l’eau, qui d’ordinaire est le lot réservé aux habitants des quartiers pauvres. Ce qui fait dire à une Mahoraise : « je n’aurais jamais cru être réduite à faire la queue pour remplir un seau d’eau, on commence à vivre comme des clandestins. »
Hélas Wuambushu, ce monstre froid imaginé par un État impuissant à protéger ses populations, bouge encore. Si Chido a détruit en seulement quatre heures toutes les cases en tôle réalisant le rêve des gouvernements nommés par E. Macron, il n’est pas parvenu à calmer les obsessions du pouvoir de régler la pauvreté de Mayotte en chassant tous les pauvres vers les Comores.
Mieux, le ministre de l’intérieur démissionnaire qui n’a aucune légitimité et s’honore d’avoir été le premier à réagir après le passage du cyclone, s’accroche à ses extravagances et ne propose rien d’autre que de poursuivre la lutte anti-migratoire qui à Mayotte n’a produit que des échecs.
Depuis l’année 2019, l’administration a expulsé en moyenne 24 000 personnes par an. Six années de lutte intense qui auraient dû réduire la population de 120 000 personnes. La démographie raconte une tout autre histoire.
Et pendant que l’ensemble de la population souffre, que l’État huit jours après le passage du cyclone n’a montré aucune commisération et a littéralement abandonné Mayotte, le président Macron se déconsidère devant une population souffrante qui a tout perdu. « Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde »
Voici donc un président qui a réussi l’exploit de hausser la fonction présidentielle aux performances d’un bateleur de foire.
Comme en réalité dans son esprit Mayotte n’est pas « vraiment » la France, il a décidé de la laisser vraiment « dans la merde » pour reprendre les termes de sa consolation empathique….
Tous les habitants de Mayotte se sentent abandonnés. Ils attendent toujours les secours et la sollicitude de l’État qui ne s’est pas encore exprimée.
Sauf les habitants des quartiers qui n’ont jamais rien attendu de la France et savent ne devoir compter que sur eux-mêmes.
Daniel Gros ; Retraité. Ancien Cpe du Lycée de Mamoudzou. Référent de la Ligue des droits de l’homme à Mayotte.
https://blogs.mediapart.fr/daniel-gros/blog/231224/le-jour-ou
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Deuxième partie :