L’homme de l’Hippodrome de Douai

Roland Poquet s’en est allé

Figure de la culture à Douai, Roland Poquet, qui venait de consigner son parcours dans un ouvrage, s’est éteint à 93 ans.

Nombre de Douaisiens le connaissent en tant que « l’homme de l’Hippodrome ». Roland Poquet, figure emblématique de la culture à Douai, s’est éteint à 93 ans dans le Sud, qu’il avait rejoint avec son épouse Bernadette en 2021 après avoir vécu à Esquerchin puis à Douai.

Roland Poquet avait publié il y a quelques mois un ouvrage dans lequel il retraçait son parcours, Avec ou sans murs ? Une aventure culturelle dans les Hauts-de-France. Originaire de Lauwin-Planque, professeur de français dans un collège, il avait découvert le théâtre à l’âge de 20 ans à l’occasion d’un stage et s’était lancé en tant que comédien et metteur en scène. Il lancera ensuite la compagnie du Beffroi et se produira dans la cour de l’hôtel de ville lors des Fêtes de Gayant. C’est ainsi qu’il rencontrera sa femme Bernadette, avec qui il aura deux fils.

La Scène nationale dès 1986

En 1970, il quitte l’Éducation nationale et crée le Centre d’action culturelle-Maison de la culture, rue de l’Université à Douai. Il se mobilisera ensuite afin que l’Hippodrome devienne ce lieu culturel, et prendra la tête de la Scène nationale en 1986, au sein de l’édifice. À la retraite, il se verra confier le volet culturel de la candidature lilloise aux Jeux olympiques de 2004, puis la programmation de danse contemporaine à l’ouverture de la salle du Phœnix à Valenciennes.

Sa vie et son œuvre sont donc consignées dans son livre, dans « un style d’écriture élégant, fluide et où les mots sont pesés », relatait son fils Thierry mi-octobre 2024, lorsqu’il était venu à Douai pour la promotion de l’ouvrage. Un bouquin truffé d’anecdotes et de photos qui régalent les nostalgiques et les férus d’histoire de la cité de Gayant.

Voix du Nord

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Ce qu’oublie entre autres de dire VdN est que Roland a participé grandement à de nombreuses créations théâtrales à Esquerchin (59) ; ceci en lien avec l’association SCHEREM ; Ces représentations ont eu lieu à guichet fermé. Jacques BONNAFE est d’ailleurs venu à au moins l’une de ces manifestations ; cela donnait lieu à des après-théâtres inoubliables.