Ciné-débat autour du film « Nous serons toujours là ! Plogoff 1980 »
Cela aura lieu au Mégarama d’Arras le jeudi 24 avril. On est en plein dans l’actualité !
Au moment même où l’on est en train de nous imposer les choix énergétiques et de société en confisquant tout débat citoyen, mais aussi une domination sans limite du numérique dans tous les recoins de notre vie.
Avec le projet de loi de simplification de la vie économique en discussion au parlement ces jours-ci, le gouvernement entend revoir le code de l’urbanisme afin de pouvoir construire quasi sans exigence des hangars à serveurs informatiques tout en restreignant la consultation du public, les contraintes environnementales ou l’intervention des collectivités locales dans les PLU.
La nouvelle labellisation « projet d’intérêt national majeur » permettra de faire passer en force les projets de gigafactories et autres data-centers en prenant le prétexte de besoins nouveaux en réacteurs nucléaires pour les alimenter. Les besoins en électricité sont à la hauteur de ceux de villes de plusieurs centaines de milliers d’habitants mais il faut aussi des quantités d’eau potable phénoménales d’une part pour élaborer les puces électroniques qui se retrouvent dans ces hangars à serveurs mais d’autre part aussi pour les refroidir.
Economiquement, ces entrepôts une fois construit ne génèrent que très peu d’emplois (moyenne d’un équivalent temps plein à l’hectare). Mais ils sont largement subventionnés par l’argent public (Etat, collectivités, Union européenne, banques d’investissement) pour leur construction et les infrastructures qu’ils requièrent. Mais en Europe comme aux USA, nous savons que les acteurs du secteur sont très peu taxés et qu’un dumping fiscal est toujours à l’œuvre renforcé par les pressions de l’administration Trumpiste. Cadeaux fiscaux d’autant plus généreux que ces entreprises ont une grande empreinte environnementale : emprise foncière importante (artificialisation des sols), ponction sur l’énergie produite et donc directement ou non producteurs de CO2, génération de chaleur rejetée en quantité dans l’atmosphère, consommation d’eau potable énorme concurrençant les besoins des populations.
Les mesures de simplification que veulent mettre en œuvre tant la commission de l’UE que le gouvernement français visent à développer les initiatives des grandes entreprises de la tech et du numérique ont poussé les associations et les syndicats à réclamer l’adoption d’un moratoire tout en dénonçant les passages en force sur des projets dont les conséquences pourraient être graves en matière sociale et environnementale. La course à la technologie numérique et ses impacts sur notre mode de vie pourraient au final aboutir à une lourde facture où les décideurs ne seraient pas les payeurs.
Seuls la société civile et les citoyen.nes peuvent faire barrage et reprendre la main pour empêcher cette politique qui nous conduit vers le précipice. Mobilisons nous
Communiqué d’ATTAC Artois/Gohelle
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Pour info complémentaire
Une réunion anti-nucléaire Hauts-de-Franc aura lieu à Wormhout, le jeudi 30 avril