Salu Manu
Tu aimes pas quand on t’appelle Manu n’est-ce pas ? Ca te rappelle ta jeunesse, quand tu te sentais humilié par les autres qui n’avaient pas encore selon toi compris à quel point tu étais plus grand qu’eux… du coup ça t’énerves, comme le fait qu’on te tutoie… c’est ça hein ? T’inquiètes je le fais exprès, juste pour le plaisir de te mettre un peu en colère… c’est que je te connais tellement bien Manu -pas personnellement bien sûr- mais si tu savais combien j’en ai connu des comme toi (j’aurais même pu en devenir un) !
Franchement tu es le prototype même du concept de « parvenu ». Tu n’avais pas les codes ni l’argent, et tu rêvais en secret, jalousement, de faire partie de ceux « d’au-dessus ». On ne te l’avait sans doute pas appris mais en réalité les gens comme toi ne deviennent jamais aux yeux de ceux « d’en haut » que des « m’as-tu-vu » : tu ne seras pas méprisé pour t’être enrichi ou élevé dans la hiérarchie sociale mais seulement pour le fait de tes origines. Parce que tu t’es battu pour obtenir ce qu’ils méprisent puisqu’ils l’ont reçu de naissance. Et même si tu avais de grandes ambitions pour toi-même tu ne seras jamais vraiment un des leurs, telle est la blessure du parvenu : se décevoir d’avoir cru aux rêves, souvent portés et entretenus par les parents, qui eux-mêmes à travers leur progéniture ont voulu « parvenir » à s’élever toujours au dessus de leur propre origine sociale. Il suffit au petit de posséder quelques aptitudes ou compétences pour que les parents croient alors qu’ils ont engendré un prix Nobel…et ce même s’il n’est pas « scientifique » comme le reste de la famille !
Sauf que toi tu n’étais que « moyen-plus » et tu te voulais génie. Assez intelligent pour te rendre compte que tu ne l’étais pas autant que tu l’aurais voulu. Et du coup cette frustration, cet orgueil contrarié ; tous ces échecs qui se transforment en colère quand tu t’apercevras que tu n’es ni pianiste de génie, ni philosophe ni écrivain, ni sportif ni vraiment drôle, ni même très cultivé, et surtout pas scientifique… mais tu parviendras toujours à faire illusion en société. Toujours soucieux d’apparaître comme quelqu’un qui ne se trompe pas, tu as appris à faire semblant d’être tout ce que tu n’étais pas vraiment. Quand certains compensent l’intelligence par le travail, toi tu as travaillé à imiter l’intelligence pour arriver à tes fins.
Comme quoi tu as réussi à le trouver ton talent, en sachant camoufler ton arrogance derrière ce « en même temps » qui te permet à la fois d’échapper à ton absence de véritables convictions et à l’assumation publique de cette situation. C’est ce « en même temps » qui est à la fois ta plus grande force mais qui sera aussi l’instrument de ta perte, quand tu auras mis contre toi « en même temps » la droite, la gauche et les autres aussi. Cette lâcheté qui te permettait d’éviter les conflits s’est muée en orgueil surdimensionné à mesure qu’en utilisant ce « en même temps » tu as grimpé les échelons du pouvoir, car peu à peu tu t’es remis à croire que tu étais ce génie rêvé puisque tu étais arrivé jusqu’ici.
Sauf que cette illusion que tu vends aux autres sur tes capacités est le miroir de celle que tu reçois en te leurrant sur celles-ci. Tu es toujours cet être moyen qui n’a pas les capacités de ses ambitions, et qui se retrouve aujourd’hui coincé entre son orgueil démesuré et la conscience qu’il ne gère pas la situation.
Tout ce que tu fais c’est du surf. En équilibre instable tu essaies de tenir debout malgré les catastrophes qui s’amoncellent. Tu ne vas pas tenir tu le sais. Et je suis certain que lorsque tu es seul tu te dis toi aussi « y’en a marre », « faut que j’arrête toutes ces conneries, faut que je dise que je suis perdu et que c’est la merde ». Pas de solution. Et puis tu te renfrognes « mais je peux pas faire ça, tout le monde va savoir que je suis un usurpateur incompétent, la honte et le déshonneur, etc.. » peut-être même t’arrives-t-il de pleurer en cachette, c’est ton côté humain. Mais aussitôt après tu détestes encore plus tes « ennemis » qui t’ont « forcé » à faire cela. En t’arque-boutant sur tes « positions », coûte que coûte pour montrer que c’est toi le chef. Le meilleur.
Alors maintenant Emmanuel il n’y a plus 36 solutions : personne n’ose encore te le dire mais tu dérives sérieusement là, faut arrêter… Les élections qui arrivent sont l’occasion rêvée de te mettre un peu au vert et de laisser le terrain : dis-toi que c’est le bon moment, tu feras quelques conférences quand tu auras besoin de pognon, et puis jet-ski, soirées et belle vie à toi, on te l’accorde mon vieux….
L’autre solution ? L’autre solution c’est s’obstiner, c’est la dérive vers la dictature. C’est ça que tu veux la dictature ? OK on n’y est pas encore bien sûr, mais on s’en rapproche avec l’impunité policière et ton chantage asservissant au vaccin, ton nudging et toutes ces conneries d’apprenti sorcier du contrôle social. Ca suffit aussi tes petites sorties sur les droits et les devoirs faut arrêter ça c’est insupportable : le citoyen est libre et ses droits sont imprescriptibles. Quand les droits sont conditionnés à l’accomplissement préalable de devoirs, celui qui les commande est le maître et celui qui les exécute en est l’esclave. Tandis que l’être humain libre n’a aucun autre devoirs que ceux qu’il se donne à lui-même. Y’en a marre de cracher sur nos valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité. Pas de ça chez nous, pas en France !
Et puisque de toutes les manières même la censure et la chasse aux opposants à coups de LBD ne suffiront pas à cacher ton incompétence et tes erreurs, et tes tromperies et tes « paris », et ton obstination déraisonnable, tout le monde finira bien par savoir que tu étais un usurpateur (toi le premier tu le sais, on ne va pas se mentir plus longtemps), alors pourquoi ne pas partir avant que ça explose ? La police ne te protégera que tant que tu lui accordes des privilèges mais gare au moment où tu n’auras plus rien à leur donner, ils se détourneront bien vite de toi. Et pour tes soutiens c’est pareil, tu devrais le savoir quand même, ils te lâcheront au premier coup dur, et affirmeront ensuite n’avoir jamais été vraiment d’accord avec tes procédés.
Tu le sais bien tout ça, alors à quoi bon insister ? Tu veux qu’on se souvienne de toi comme le fossoyeur de la 5ème République ? Comme le Napoléon foireux qui a divisé les Français jusque dans les familles ? L’homme qui a définitivement éteint les lumières du Conseil National de la Résistance ? Le gars qui a sali l’image de la France Terre d’asile, en plus de la France modèle social, modèle hospitalier ?
Non Emmanuel, il faut que cela cesse. Y’en a marre, sans doute tes conseillers ne te le disent pas de peur de te vexer ou je ne sais quoi, et j’imagine à quel point tu dois être déconnecté de ce qui se passe dans la vraie vie… mais arrête, pour l’amour de tous ceux que tu prétends vouloir servir. Fais autre chose, prends du temps pour te recentrer, reprends ta vie en main, réfléchis à ce que tu aimes faire, mais arrête la politique, je te le demande au nom des millions de gens sur qui tes décisions ont des conséquences réelles. Arrête car tout ça va mal se terminer. Tu fais du mal au pays, tu fais du mal aux gens, et c’est bien toi qu’ils détestent, pas ce que tu représentes.
Je suis désolé de te le dire. Tu es un homme du passé, tu n’as rien d’autre à leur apporter que la misère et le chaos. L’avenir est à l’entraide, l’humilité, le partage… et tout ceci ne t’est pas accessible.
Plus tu insistes et plus tu pousses les gens dans les filets de ceux que tu dis vouloir combattre. Tu n’as réussi qu’à exacerber toutes les tensions sur les musulmans, sur l’immigration, sur les inégalités, sur l’éducation, la santé, tu détruis tout ce que tu touches. Il faut que tu cesses de vouloir agir sans réfléchir, tu es en train d’armer les fascistes qui arrivent. Continuer dans cette vois serait un crime. Réfléchis bien à la trace que tu veux laisser dans l’Histoire. Ici, en bas, on en a gros. Y’en a vraiment marre.