Exigeons une action immédiate de l’État pour le curage de la Canche !
Pourquoi cette pétition est importante
Les habitants de La Calotterie, en France, ont été inondés deux fois en deux mois. Cela fait des années que les maires demandent le curage de la Canche, mais jusqu’à présent, aucune action n’a été entreprise. Les citoyens sinistrés souhaitent une action immédiate de l’État concernant ce problème.
La Canche est un élément vital pour notre communauté et son manque d’entretien a des conséquences désastreuses sur nos vies. Selon les données du Centre Européen pour la Prévention et le Contrôle des Inondations (CEPCI), plus de 60% des inondations sont causées par un manque d’entretien adéquat des cours d’eau.
Nous ne pouvons plus attendre. Nous avons besoin que notre gouvernement prenne ses responsabilités et agisse maintenant pour prévenir davantage d’inondations dévastatrices dans notre communauté.
Nous vous demandons donc, chers concitoyens, de signer cette pétition afin que nous puissions faire pression sur l’État français pour qu’il prenne les mesures nécessaires au curage immédiat de la Canche. Ensemble, nous pouvons faire bouger les choses! Signez cette pétition aujourd’hui!
Signatures : 855 ; prochain objectif : 1 000
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Commentaire lu
C’est un scandale de laisser croire, comme l’a fait Bruno Le Maire en novembre, que les personnes seront indemnisées (il y a une personne qui a dit que sa maison est foutue, une maison occupée précédemment par ses parents et ses grands-parents). Le problème n’est pas là. On a ignoré le département. On n’a pas assez curé, on a donné des permis de construire à tout-va. Et on s’étonne de devoir faire appel aux Hollandais qui ont déjà pris les mesures nécessaires en temps utile. On n’y arrivera pas car il n’y aura pas d’argent débloqué pour cette cause importante. Il y a longtemps qu’on connaît le problème du changement climatique. On préfère dépenser pour construire des armes, pour envisager de nouvelles installations de centrales nucléaires. Pendant ce temps, à la Caloterie, dans le Boulonnais, dans l’Audomarois et même à Ablain-Saint-Nazaire (près de Lens), on est noyé parce que nos décideurs ont jusque maintenant fermé les yeux. C. Béchu, ministre, va-t-il prendre la mesure de l’évènement, prendre le taureau par les cornes et débloquer ce qui est nécessaire ? On peut en douter … sauf si les Pas-de-Calaisiens se révoltent et montrent qu’ils sont dans le désarroi complet et en ont assez des paroles. Pas de paroles, des actes.
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Inondations et naufrage écologique
La catastrophe en cours dans le Pas-de-Calais devrait provoquer une prise de conscience massive sur les conséquences du réchauffement climatique. C’est mal barré.
Le Pas-de-Calais est à nouveau sinistré par d’importantes inondations : coupures électriques, logements évacués, vigilance rouge et “réponses exceptionnelles” annoncées par le ministre de la Transition écologique. C’était déjà le cas en novembre, et réactions politiques comme traitement médiatique sont similaires – médiocres.
Gouverner c’est prévoir, parait-il ; pourtant c’est exactement ce qui manque dans les analyses de la situation. Des catastrophes sur le sol français (puisqu’il semble acquis que celles qui ont lieu ailleurs ne comptent pas), il y en aura d’autres, il y en aura plus, et des plus graves. Mais ils se lamenteront encore : “Qui aurait pu prédire ?”
Les inondations, c’est un type de phénomène extrême parmi les nombreux autres qui sont amenés à gagner en fréquence et en intensité dans années à venir ; c’est le consensus scientifique, expliqué rapport après rapport (ces rapports qui finissent sans doute à la moulinette d’un LLM pour qu’un consultant en tire un post-it qui ne sera pas lu). Le réchauffement planétaire a des conséquences. Chaque dixième de degré compte ; chaque dixième de degré se chiffre en vies humaines, c’est-à-dire en morts.
Ces conséquences sont d’autant plus violentes que les pouvoirs publics manquent de préparation, et ne semblent guère enclins à rectifier le tir (on imagine que la lutte contre le wokisme monopolise tous les moyens) ; au point que Christophe Béchu finit par déclarer qu’il va nous falloir “dire qu’il y a des endroits où il faut qu’il n’y ait plus d’habitations”. On fabriquera des réfugié‧es climatiques plutôt que de toucher à l’économie, et nos vies passeront toujours après leurs profits.
Rien de bien neuf dans ce billet, simplement la répétition de quelques concepts simples : il ne faut plus à présent se contenter d’agir pour atténuer la catastrophe climatique, mais également s’engager pleinement dans l’adaptation à ses effets. C’était d’ailleurs le titre du rapport 2021 du Haut conseil pour le climat : Renforcer l’atténuation, engager l’adaptation.
Les titres des deux rapports qui ont suivi feront office de conclusion. Dépasser les constats, mettre en œuvre les solutions (2022), Acter l’urgence, engager les moyens (2023).
Charles de Lacombe ; activiste pour la justice sociale et environnementale ; abonné de Mediapart
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Rappel
Un article de reporterre est paru vendredi 5 janvier sur ce site :
https://www.quieryavenir.fr/blog/2024/01/05/le-pas-de-calais-sous-leau/