Réunion-débat « Méga canal, méga écolo ? »
Mardi 2 avril 2024 à 18h30 à Arras à la Maison des sociétés, salle A, 16 rue Aristide Briant
Communiqué de presse
Le projet de canal à grand gabarit entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac est-il vraiment un projet écolo, comme le prétend la Société du Canal Seine-Nord Europe ?
Alors que l’enquête publique environnementale des secteurs 2 à 4 du projet CSNE se termine le 2 avril à minuit, nous proposons de nous retrouver à Arras avec des membres du collectif « Méga Canal Non merci ! » pour échanger sur les nombreux problèmes sociaux et environnementaux de ce projet.
La raison d’être de ce Méga Canal est déjà un problème : transporter massivement des marchandises à travers la planète est un modèle qu’il faut combattre si on veut lutter contre les urgences socio-environnementales que sont le dérèglement climatique, la destruction de la biodiversité, les inégalités sociales, etc. L’avenir est aux circuit-court, et le canal du Nord existant est sous utilisé.
Avec ses 78 millions de mètres cube de terrassement, le canal Seine-Nord Europe serait le plus grand projet d’infrastructure jamais connu en France et artificialiserait plus de 3000 hectares des meilleures terres agricoles du pays, détruisant au passage de nombreux espaces naturels riches en biodiversité.
La société du canal présente son projet comme « économe en eau » alors qu’il nécessiterait 35 millions de m3 d’eau, soit 55 fois la méga-bassine de Sainte-Soline. Le bassin réservoir de Louette stockerait à lui seul 9,7 millions m3 d’eau en hiver soit 22 fois la méga-bassine de Sainte-Soline, puisée dans l’Oise et les eaux souterraines des nappes phréatiques. Comme la souligné le CESER, ce projet ne tient pas suffisamment compte des effets du réchauffement climatique sur la ressource en eau (intensification des sécheresses par exemple).
L’un des rares arguments écologiques en faveur du canal est qu’il concurrencerait les camions de l’autoroute A1. Cet argument ne survit pas à l’analyse : vu les cargaisons transportées, il concurrencerait en réalité le train qui est un moyen de transport encore plus écologique que le bateau.
Enfin, il ne faut pas minorer les impacts sociaux d’un tel projet : riverains expulsés, fret ferroviaire et ses emplois menacés, extension du monde de la logistique ayant tué les petits commerces et poursuite des dynamiques destructrices de la mondialisation.
Pour animer la discussion, les intervenants seront :
* Max, coordinateur régional de « Méga Canal Non Merci »
* Pterois, membre de la commission juridique de « Méga Canal Non Merci »
* Jacques Delhay, ancien batelier
* Clovis Waroquier, référent régional des Hauts-de-France de « Révolution écologique pour le vivant »
La soirée est organisée par l’association « eau secours 62 »
Contact presse :
Éric Cagnache, 0695400900, cagnache.fi@gmail.com
Max, 0766672212, lespicnors@proton.me