Un livre de Christian Laurut
Au delà de l’élection anecdotique d’Emmanuel Macron par une minorité non représentative du peuple français, la vraie question qui ressort de ce scrutin est celle de la démocratie. Plus de 36% des citoyens ont signifié leur défiance vis à vis du système lors des présidentielles, et plus de 62% lors des législatives, en refusant de rentrer dans le jeu truqué de l’oligocratie.
Par ailleurs, ce système oligocratique, outil politique spécifiquement conçu pour les besoins du capitalisme croissant, va bientôt se trouver confronté au problème de la raréfaction des ressources naturelles et, par voie de conséquence, contraint à la décroissance économique. Cette adaptation nécessaire au déclin industriel, ajouté au rejet massif du système politique représentatif par les citoyens, nous amène à envisager l’avenir sous l’égide d’un autre dispositif que celui qui nous a conduit au point où nous en sommes.
Sachant, grâce à Albert Einstein, qu’on ne résout pas un problème avec le mode de pensée qui l’a créé, le double problème politique et entropique créé par l’oligocratie, devra donc être géré par une nouvelle forme d’organisation sociale. Cette nouvelle forme pourrait être la démocratie directe.
Le terme « Démocratie Directe » est un pléonasme nécessaire. Pléonasme d’abord, parce que le mot démocratie signifie déjà en lui même un système d’organisation sociale dans lequel le peuple possède directement le pouvoir. Nécessaire ensuite, parce que le terme démocratie a été détourné de sons sens initial, après la révolution de 1789, par une minorité oligarchique qui en a construit un synonyme trompeur dénommé démocratie représentative. Car cette « démocratie représentative » n’a rien d’une démocratie.
C’est en réalité une oligocratie, à savoir un système qui établit le pouvoir d’un groupe restreint sur l’ensemble du peuple. La vraie démocratie, c’est à dire la « démocratie directe » n’a encore jamais été instituée dans aucun pays. Elle constituerait pourtant un progrès social incontestable en positionnant enfin le citoyen au centre de l’organisation collective. Après le remplacement de la monocratie par l’oligocratie, le remplacement de l’oligocratie par la démocratie directe marquerait également une évolution logique de la trajectoire politique des sociétés humaines.
Sommaire
Première partie : Les conditions bio-économiques du changement
1. Un peu d’histoire
2. Qu’est-ce que la décroissance ?
3. Qu’est-ce que le PIB ?
4. Recalculer le PIB
5. L’important c’est le résultat, pas le PIB
6. La faillite annoncée de la société industrielle
7. Démocratie et résilience
8. L’apport de Nicholas Georgescu Roegen
Deuxième partie : Les modalités de la transformation institutionnelle
9. EJ. Sieyès, ou les racines du système représentatif
10. Le procès de la démocratie représentative
11. La Constitution de la démocratie directe
12. Plaidoyer pour les agoras
13. Le leurre de la démocratie participative
14. Le mythe du « mix » démocratique
15. Démocratie directe et projet de société
16. Populisme et intérêt général
17. Pouvoir législatif et pouvoir judiciaire
18. Le parcours législatif
19. La question du formalisme
20. La question des amendements
21. La promulgation des lois
Troisième partie : Méthodologie critique
22. Sur la peur des consultations populaires
23. Sur l’organisation des débats en agoras
24. Sur la définition de la démocratie
25. Sur les options stratégiques pour installer la démocratie directe
26. Sur le processus révolutionnaire
27. Sur la stratégie de la progressivité
28. Sur la notion de comportement citoyen
29. Sur le référendum d’initiative citoyenne
30. Sur la maturité politique du citoyen
31. Sur la synergie avec les autres mouvements citoyens
Conclusion
juin 2017 – 228 pages
Disponible en versions papier et numérique.
Version papier 23,21 euros
Version numérique 9,99 euros