Après la crise des subprimes
Cette crise et le tour de vis budgétaire prématuré qui s’est ensuivi en 2011 ont eu des conséquences sociales lourdes en Europe. Le taux de chômage de la zone euro, de 7,5 % en 2007 et 2008, est monté jusqu’à 12 % en 2013. En 2016, il était de 10 %. Mais cette moyenne cache des disparités importantes : face aux cas critiques de la Grèce (23,6 %) ou de l’Espagne (19,6 %), l’Allemagne et Malte s’en sortent nettement mieux, avec respectivement 4,1 et 4,7 % de chômage. Au total, mi-2017, l’Union européenne comptait 19 millions de chômeurs.
Le respect du plafond de 3 % du produit intérieur brut (PIB) pour les déficits publics a souvent conduit à remettre en cause certaines protections sociales. Résultat : le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté (défini par convention, dans chacun des pays, à 60 % du revenu médian), a augmenté dans l’Union de plus de 6 millions sur la même période : il s’élève en 2015 à 86 millions de personnes. Dans la seule Allemagne 13,4 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Elles sont 10,6 millions au Royaume-Uni et 8,5 millions en France.
Le niveau du seuil de pauvreté lui-même est révélateur du grand écart de niveau de vie entre les pays Européens, traçant une ligne de fracture entre le nord-ouest du continent et l’est. Entre les deux extrêmes que sont la Suisse (21 200 €/an) et la Roumanie (1 400 €/an), le seuil de pauvreté de la France, à 12 800 € par an, dépasse de loin la moyenne de l’Union (8 700 €).
Pour en savoir beaucoup plus :
alternatives-economiques.fr/europeens-inegaux-face-chomage-a-pauvrete/00081142