Le constat depuis 20 ans dans le Nord/Pas-de-Calais.
En 20 ans la moitié des oiseaux qui nichaient dans les milieux agricoles ont disparu dans la région, c’est 15 points de plus que la moyenne nationale, c’est ce que révèle une étude du groupement ornithologique du Nord.
Les résultats de l’étude sont alarmants, en 20 ans la moitié des oiseaux qui nichaient dans les milieux agricoles ont disparu dans la région, c’est 15 points de plus que la moyenne nationale, et certaines espèces ont carrément été décimées comme les linottes mélodieuses dont la population a chuté de 82% ou encore les tourterelles des bois qui diminuent de 72%. Et même les espèces les plus communes sont touchées comme le moineau ou l’hirondelle qui perdent un tiers de leur effectif.
La faute notamment à l’intensification agricole explique Christophe Luczak, docteur en écologie à l’université de Lille 1 et membre du groupement ornithologique du Nord. Une intensification propre à toute l’Europe et qui se traduit notamment par la suppression de haies, de prairies, mais aussi l’abandon des chaumes qui permettaient avant le labour aux oiseaux de récupérer des graines pour l’hiver, aujourd’hui, les agriculteurs labourent très rapidement après la récolte.
Certaines espèces menacées de disparition avant la fin du siècle
Certains oiseaux sont aussi sensibles au changement climatique, résultat certains sont carrément menacés d’extinction d’ici la fin du siècle comme le pipit farlouse, ou le bruant jaune. Pour inverser la tendance, une des solutions c’est de planter des haies, c’est ce que fait le parc naturel régional de l’Avesnois qui va planter 23 000 arbustes cette année chez les agriculteurs, 3 fois plus que l’année dernière.
En plus de recréer le paysage historique de l’Avesnois avec ses bocages, de protéger les vaches du soleil et de limiter les risques d’inondation, ces haies permettent d’attirer des oiseaux, c’est un refuge pour eux, et une cantine, car c’est là qu’ils vont trouver des insectes, ou encore des fruits. Pour attirer les chouettes chevêches qui boudent de plus en plus l’Avesnois, le parc a aussi lancé un programme de plantations de vergers hautes tiges, 3000 plantés depuis 2010 et encore 600 qui seront plantés cette année.
Et puis le parc incite aussi les citoyens à se mobiliser pour le retour des oiseaux, il propose d’ailleurs de commander des nichoirs pour chouette, mésanges et autres avant le 9 février. Pour plus d’informations : 03 27 77 52 63
https://anorenvironnement.wordpress.com/2018/01/16/lhecatombe