François Ruffin interviewe Dominique Bourg

Entretien très intéressant avec Dominique Bourg.

Il est professeur à Lausanne, président du conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot, au sujet de l’environnement et de l’économie.

C’est assez court, c’est sur :

https://www.youtube.com/watch?v=DqODGHzbIdw.

Premier commentaire

– nous sommes d’ores et déjà entré dans une économie de destruction de
la vie, nous sommes déjà dans l’effondrement.
– pendant un temps, la croissance a été en partie bénéfique, le
bien-être a augmenté, l’emploi a augmenté et les inégalités ont diminué.
– Aujourd’hui, ce n’est plus le cas : la croissance est anxiogène, le
chômage est élevé et les inégalités augmentent.
– certains économistes néoclassiques délirent : compétitivité,
libre-échange, commerce international et croissance sont destructeurs
des conditions de vie. Ils ont cependant l’oreille du capital et de nos
gouvernants.
– la moitié du CO2 dispersé dans l’atmosphère est produite par 10% de la
population mondiale.
– il faut au contraire réduire les inégalités, renforcer la résilience.
– Dominique Bourg ne comprend plus ce que fait Nicolas Hulot dans ce
gouvernement.
– ce gouvernement ignore tout des enjeux environnementaux.

Commentaire au premier commentaire

Je suis à peu près persuadé que, à part quelques dingues de la décroissance, personne n’aurait remarqué que dans ton résumé de cette passionnante conversation, tu as oublié de mentionner directement deux éléments fondamentaux du plaidoyer de Dominique Bourg. Personnellement, si je n’avais écouté l’exposé, je n’aurais peut-être pas remarqué que c’est pourtant l’essentiel entrainant le danger de l’effondrement.
Tu n’as pas retenu l’insistance avec laquelle cet écolo a souligné la nécessité de remplacer la compétition  pat la solidarité et par ailleurs la nécessité absolue de rejeter et de refuser le libre-échange comme moteur de l’économie.
C’est le résultat d’une intoxication au discours dominant dont nous sommes tous victimes: La solidarité est une utopie dangereuse qui nous mettrait à la merci de nos concurrents et le libre échange est la clé d’un développement illimité massé sur la conquête permanente de nouveaux marchés qui fera de l’emploi. Les deux expressions sont devenues tabou et même à ATTAC nos économistes ont du mal à concevoir et proposer un modèle refusant ouvertement le libre-échange et s’appuyant sur la solidarité pour éviter de tomber dans le protectionnisme, raison pour laquelle on se contente de dénoncer la situation, souvent avec talent mais sans aller au fond des décisions politiques concrètes à défendre.