Une délégation d’Amérindiens a fait le déplacement pour assister aux assemblées générales des banques françaises cette semaine. Ils dénoncent les projets de gaz de schiste qu’elles financent et qui détruisent leur environnement.
Parce qu’ils souhaitent interpeller les actionnaires, Juan Mancias, chef de la tribu Esto’k Gna au Texas, et cinq autres Amérindiens ont assisté ce mardi 23 et ce mercredi 24 mai aux assemblées générales des banques françaises. Ces établissements ont promis de mettre fin à leurs investissements dans le charbon au moment de la COP 21. Mais plusieurs financent des projets de gaz de schiste.
17 000 personnes menacées au Texas
Dans la vallée du Rio Grande au Texas, par exemple, c’est toute la communauté des Esto’k Gna, 17 000 personnes, qui est menacée. Difficile, pourtant, de se faire entendre auprès des actionnaires de la Société Générale et de BNP Paribas, déplore Juan Mancias : « Nous n’avons pas été super bien accueillis à la Société Générale mais je pense que les gens ont écouté les problématiques humaines » a-t-il expliqué à franceinfo.
« Ce sont nos dernières terres sur le littoral qui sont concernées. Et je ne parle pas seulement de la pollution de l’air, de l’eau ou du changement climatique, je veux expliquer qu’au Texas les mentalités sont en faveur d’une sorte de nettoyage ethnique, ils font tout pour se débarrasser des Amérindiens. »
Le gaz de schiste aussi néfaste que le charbon pour le climat
Juan Mancias souhaiterait, en outre, que l’on arrête de déterrer les morts pour construire ces gazoducs. Si les banques françaises mettent en avant leur retrait des projets de charbon, Lucie Pinson, de l’ONG Les Amis de la Terre estime qu’elles ne jouent pas franc-jeu sur leurs projets de gaz de schiste, également très néfastes pour le climat.
« Elles communiquent beaucoup moins sur leur financement aux énergies fossiles que sur leur financement aux énergies renouvelables. On a une certitude : la Société Générale est dans tous les projets de gaz naturel liquéfié. »
Natixis et le Crédit Agricole sont également impliqués dans des projets de ce type. Les banques reconnaissent toutefois qu’il faudrait avoir l’accord des communautés locales à l’avenir. Juan Mancias, lui, est rentré au Texas poursuivre sa lutte. Un combat devenu encore plus difficile depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
franctvinfo
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Les défenseurs amérindiens et les militant-e-s des Amis de la Terre et d’ANV-COP21 veulent jouer les troubles-fêtes lors des assemblées générales des grandes banques françaises….
Deux ONG les amis de la terre et ANV-COP21 (action non violente) demandent aux banques françaises de ne pas financer de nouveaux pipelines aux Etats-Unis (comme le Dakota Accesse Pipeline) ni de projets de terminaux d’exportations de gaz naturel liquéfié issu en grande partie de l’extraction de gaz de schiste comme le projet Texas LNG dans la vallée du Rio Grande
Les Sioux de la réserve de Standing Rock dans le Dakota du Sud sont particulièrement mobilisés depuis des mois contre l’un de ces projets.
La BNP Paribas, le Crédit agricole, laSociété générale et Natixis participent à ces financements.
Lundi matin 6 défenseurs amérindiens et 35 militant-e-s des Amis de la Terre et d’ANV-COP21 ont construit un faux – pipeline devant l’agence Société Générale 11 boulevard Malesherbes à Paris.
Avant la Société Générale, une agence parisienne de la BNP avait également été la cible de ce type d’action en mars dernier. Les ONG multiplient les actions contre les énergies fossiles (cf dans le Louvre ). D’après elles, 80 % des réserves connues de gaz, charbon et pétrole doivent rester dans le sol si l’on veut espérer limiter à 2°C le réchauffement climatique comme le prévoit l’Accord de Paris.
L’association des Amis de la Terre, organisatrice de cette manifestation appelle les banques françaises « à ne pas être complices de la politique anti-climat de l’administration Trump et à renoncer à ces projets dans le respect des droits des peuples autochtones ».
Juan Mancias, le chef de la tribu Esto’k Gna originaire du Texas, explique sur le site des Amis de la Terre : “Quand j’ai découvert que BNP Paribas et Société Générale étaient impliquées dans ces projets de terminaux, j’ai décidé de venir les rencontrer, ici en France, pays des droits de l’Homme. Maintenant, elles ne peuvent plus ignorer l’oppression que subissent mon peuple et mes frères et soeurs. Je serai demain à leur Assemblée générale pour leur demander de renoncer à ces projets et de s’engager à ne plus jamais ignorer nos droits”
Lors des assemblées générales des banques françaises, les opposants comptent demander à leurs dirigeants de s’engager à ne pas financer les projets d’oléoducs de sables bitumineux et de terminaux de gaz naturel liquéfié prévus en Amérique du Nord.
lesmoutonsenrages.fr
Pour connaître toutes les actions et revendications, consultez le site de JBL1960, qui vous permet de télécharger gratuitement tous les PDF fait par ses soins avec les traductions de Résistance71, sur le combat que mènent les sioux de Standing Rock.
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Gazoducs : les Amérindiens portent la résistance dans les banques françaises
Après le Dakota Access Pipeline et le Keystone XL, les peuples autochtones luttent aussi contre la construction de trois terminaux de gaz de schiste dans le sud du Texas, et appellent, entre autres, BNP Paribas et la Société générale à se retirer de ces projets.
La fatigue se lit sur leurs visages. Juan Mancias, chef de la tribu Esto’k Gna du Sud Texas, et Rebekah Hinojosa, leader de l’ONG locale Save RGV from LNG («Sauvez la vallée du Rio Grande du gaz naturel liquéfié»), ont parcouru des milliers de kilomètres jusqu’à Paris. Depuis plus d’une semaine, ils tentent d’interpeller les banques BNP Paribas et Société générale, impliquées dans des projets de construction de terminaux de gaz de schiste dans la Vallée du Rio Grande, près de la frontière mexicaine. «Les terminaux [le Texas LNG, le Rio Grande LNG et Annova LNG, ndlr] seront placés les uns à côté des autres, formant un seul complexe massif d’environ 714 hectares», décrit Rebekah Hinojosa, soit l’équivalent de 1020 terrains de foot.
BNP Paribas joue depuis août 2015 un rôle de conseiller financier dans le projet de Texas LNG. Et la Société générale, en association avec le cabinet Macquarie Capital, a récemment pris la place de la banque japonaise Sumitomo Mitsui dans le projet Rio Grande LNG. «Ces terminaux n’existent, pour l’instant, que sur le papier, rappelle Lucie Pinson, des Amis de la Terre. Mais c’est important de se mobiliser dès à présent car un retrait des banques françaises pourrait empêcher ces projets de voir le jour.»
L’enjeu est crucial. Alors que 195 Etats se sont engagés lors de l’accord de Paris, fin 2015, à limiter le réchauffement climatique «bien en deçà de 2°C», voire à 1,5°C, ces trois terminaux, qui se situeront en pleine réserve naturelle, auront un impact dévastateur pour le climat. «Contrairement à ce que la Société générale laisse entendre sur son site internet en incluant le gaz naturel liquéfié dans un paragraphe sur les énergies renouvelables, le GNL est un moteur du changement climatique et non une solution, explique Lucie Pinson. On ne conteste pas qu’à la combustion, une centrale à gaz émet deux fois moins de CO2 qu’une centrale à charbon. Mais si on prend en compte toute la chaîne de production, avec la transformation et le transport, on augmente l’intensité carbone de l’électricité produite au final.»
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liberation.fr/planete/2017/05/25/gazoducs-les-amerindiens-portent-la-resistance-dans-les-banques-francaises_1571303