Mouvement politique des objecteurs de croissance
Les faits sont connus, évidents, et il est inutile d’encore ajouter des arguments à la démonstration qu’un désastre global approche. Les personnes informées à qui ce courriel est envoyé en sont nécessairement conscientes. Admonestés par Greta Thunberg et les jeunes inquiets pour leur avenir, vous vous dites qu’il faudrait quand même que vous ne restiez pas amorphe et ainsi être complice de tristes événements qui toucheront l’ensemble de l’humanité et donc aussi ceux que vous aimez. Mais, peut-être, ne savez-vous pas trop comment agir. Les personnes responsables que vous êtes ont certainement adopté de sympathiques écogestes. Mais on sait que si quelques-uns s’empêchent de jeter de l’huile sur le feu planétaire, ce sera inutile si l’on laisse le champ libre à une armée de pyromanes qui n’ont de cesse d’allumer de nouveaux incendies, au sens propre (Amazonie) et figuré.
Vous vous posez donc la question « Comment agir encore plus efficacement ? ». Il est plusieurs manières d’inverser le cours suicidaire de nos sociétés et ce bref message ne peut les développer. Pour illustrer les 3 voies possibles, nous allons donc vous rediriger vers les articles en ligne des rares médias qui osent s’écarter de la foi décidément indéfectible dans les miracles promis par le productivisme technologique.
- Il y a celles et ceux qui veulent encore croire dans les possibilités de notre démocratie représentative. Les conditions d’un véritable changement par des voies électorales sont précisées dans un riche débat initié par Hugues Le Paige sur le site de POUR autour de l’affirmation « L’écologie sera égalitaire ou ne sera pas ».
- Celles et ceux qui pensent que nos actuels dirigeants ne sont pas prêts à opter pour les mesures à même de prendre un cap salvateur décident d’agir par eux-mêmes à côté de la logique dominante et préparent la résilience en préfigurant la société qu’ils espèrent. Ils se sont organisés sous le nom de Mouvement de la Transition. Comme d’habitude, le terme a été récupéré par la pensée néolibérale et édulcoré. Vous lirez la grande différence entre la « transition vraie » et le succédané signifiant seulement « changement superficiel » dans l’article « La trahison de la transition » toujours chez POUR. Vous pourrez aussi y constater dans le texte « Quand le mouvement de la transition se politise » que, contrairement à ce que pensent certains, agir concrètement sur le terrain n’implique pas de ne pas avoir de projet collectif.
- Et puis, il y a celles et ceux qui ressentent fortement l’urgence et pensent que rien ne bougera si l’on ne modifie pas le rapport de forces. Elles et ils pensent que les gentilles manifestations et la signature de bienveillantes pétitions ne suffisent plus et osent les risques de la désobéissance civile. Elles et ils se regroupent souvent aujourd’hui sous le drapeau d’Extinction Rebellion. Le site du journal Kairos et celui de notre mouvement ont publié le manifeste du collectif belge des rebelles contre l’extinction d’une part de l’humanité et des espèces vivantes sous la formule signifiante pour les non-violence active de « We have a dream… ».
Pour parvenir à trouver encore des voix différentes de celles du ron-ron médiatique dominant, consciemment ou inconsciemment au service des puissants, il faut que survivent, grâce au soutien financier de lecteurs, des médias non irrigués par la manne publicitaire. Le mpOC vous encourage donc chaudement à soutenir ceux qui ne bannissent pas les voix qui osent remettre en cause la foi insensée dans les vertus du productivisme et du technologisme. Pour des montants plus que modestes, vous pouvez vous abonner à la coopérative d’édition POUR et au magazine antiproductiviste Kairos et ainsi assurer l’existence d’une presse indépendante des pouvoirs économiques.
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