Deux centrales nucléaires concernées par le séisme

J’accuse EDF de Manipulations : la Preuve

Les centrales nucléaires de Cruas-Meysse et du Tricastin se trouvent dans la zone impactée par le séisme du 11 novembre 2019.
Pour un audit approfondi des installations les réacteurs en activité n°2 et n°3 de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse ont été mis à l’arrêt, le réacteur n°1 étant déjà à l’arrêt pour maintenance ainsi que le réacteur n°4 suite à un deuxième arrêt d’urgence appelé SCRAM le 11 novembre 2019.

Le mardi 12 novembre 2019 EDF a convié tous les médias à la visite des enceintes géotechniques de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse afin de montrer qu’elle n’a pas été impactée par le séisme du 11 novembre 2019.

Le problème est que, par cette visite des enceintes géotechniques, EDF  trompe les médias et la population en faisant croire que toutes les centrales nucléaires françaises sont identiques à celle de Cruas-Meysse qui est la référence, alors que c’est exactement l’inverse. En effet la centrale nucléaire de Cruas-Meysse est paradoxalement la seule de France à avoir été construite suivant les règles parasismiques présentes visuellement dans les enceintes géotechniques !

La construction de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse qui a débuté en 1976 a été réalisée par un consortium d’entreprises françaises composé de Spie Batignolles pour le génie civil, d’Alsthom pour l’îlot conventionnel et de Framatome pour la partie nucléaire.
Une seule centrale nucléaire est équivalente au monde, c’est celle de Koeberg en Afrique du sud, construite par le même consortium à l’identique mais pour deux réacteurs.

Construite sur une faille géologique le long du Rhône, le génie civil de la centrale nucléaire est unique tant en France, qu’en Europe car doté de caractéristiques particulières : chaque îlot nucléaire, qui réunit les bâtiments réacteurs et les bâtiments des auxiliaires nucléaires, est conçu pour résister à des accélérations sismiques selon un critère d’évaluation défini par la « Nuclear Regulation Commission » aux États-Unis.

Pour obtenir à Cruas-Meysse  ce degré de résistance parasismique, le radier en béton précontraint de chaque ilot nucléaire est posé, à l’instar d’un tablier de pont, sur une trame de plusieurs centaines d’appareils d’appuis en élastomères frettés placés sur des plots en béton, eux-mêmes intégrés à un second radier en béton.
L’‘élastomère fretté est un bloc d’élastomère renforcé par des frettes métalliques en acier, adhérisé à l’élastomère au moment de la vulcanisation.

En conséquence sur les deux centrales nucléaires impactées par le séisme du 11 novembre 2019, celle qui doit être arrêtée en priorité pour un audit approfondi des installations est celle du Tricastin plus vétuste, qui de plus n’est pas de conception antisismique ; ceci n’a pas été fait, c’est une faute majeure d’EDF, cautionnée par les autorités dont l’ASN qui n’applique pas le cahier des charges opposable en cas de séisme qui impose un arrêt de toutes les INB impactées présentes dans la zone du séisme.

Aujourd’hui, avec ce séisme dépassant le niveau de référence édicté et pris en compte par les concepteurs et les autorités de contrôle, cette mise à l’arrêt indispensable pour un audit approfondi des installations des réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin n’a pas été réalisée, c’est une faute qui peut avoir de lourdes conséquences.

Bien évidemment Next-up organisation qui connaît parfaitement les structures des centrales nucléaires de Cruas-Meysse et du Tricastin sait bien qu’il est impossible à EDF de faire visiter des enceintes géotechniques de la centrale nucléaire du Tricastin qui ne sont en aucun cas comparables à celles de Cruas-Meysse et qui de plus sont totalement radioactives suite aux fuites récurrentes des divers conduits de jonctions des zones nucléaires objet du Référé au TGI de Valence du  6 novembre 2013 contre EDF et l’ASN.

 Next-up

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Nouvelles en date du 13 novembre

Source EDF : le redémarrage de la Centre Nucléaire de Cruas-Meysse pourrait être retardée.