Et ailleurs !
L’enquête publique en Lorraine se termine le 13 octobre
L’enquête publique concernant la demande de concession de gaz de couche de charbon sur l’ensemble du permis Bleue Lorrraine Nord par La Française de l’énergie est ouverte.
Pour consulter le dossier, contribuer, lire les contributions, le plus simple est d’aller directement sur le site dédié:
https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/EP20315/Accueil.awp
N’oubliez pas, après avoir écrit votre observation, de cliquer sur « ajouter votre observation »!!!
Il est essentiel, pour ne pas voir cette activité se développer sur notre territoire, de PARTICIPER A CETTE ENQUETE PUBLIQUE.
Inutile de développer de longs argumentaires : il faut juste qu’un maximum de personnes s’exprime ! S’il n’y a pas suffisamment de remarques sur les registres, nos démarches futures n’ont aucune chance d’aboutir. Donc écrivez vos avis, réécrivez, et incitez vos proches à écrire ! C’est possible jusqu’au 13 octobre.
Plus d’infos sur ce projet fossile, et des raisons de s’opposer (à ne pas recopier telles quelles) sur le site de l’apel57 : www.apel57.fr ; et ci-dessous.
APEL57
Nb: les commissaires-enquêteurs n’ont pas le droit de vous obliger : vous n’êtes pas obligé de donner vos coordonnées ni même votre identité, si vous ne le souhaitez pas.
Nb : amusant de voir le gros logo de La française de l’énergie sur un site de… la préfecture !
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Le gaz de couche de charbon est le cousin du gaz de schiste. Ce sont des gaz « non-conventionnels ». Les mêmes techniques d’extraction (forages horizontaux et stimulation) sont utilisées. Nous connaissons les conséquences de ces exploitations. Dans tous les pays où le gaz de couche de charbon est exploité (Australie, Etats-Unis, Canada, Russie), il suscite énormément d’oppositions
Les perspectives d’emploi sont très faibles : 1,2 emplois par puits ;
Et jusqu’ici l’entreprise a essentiellement fait appel à des sous-traitants étrangers.
L’entreprise a un but uniquement spéculatif. Cotée en bourse, sans avoir jamais produit de gaz en Lorraine, elle a permis aux deux dirigeants de se verser chaque année un salaire de 500 000 à 600 000 euros annuels (pour chacun des 2)
L’entreprise n’a pas démontré sa capacité technique à extraire du gaz dans des quantités commercialisables (en 15 ans de tests et recherches)
Le gaz de couche de charbon n’est exploité nulle part en France. Il ne faut pas laisser commencer en Moselle une exploitation qui était jusqu’ici inexistante ; qui va nuire à la population et à notre territoire.
L’exploitation du gaz de couche de charbon est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique. C’est une énergie du passé, et l’une des plus nocives pour le climat.
Les retours d’expérience internationaux, ont montré que cette exploitation a de nombreux impacts sur notre environnement : sur l’eau, sur la terre et sur l’air. Donc sur la santé et la biodiversité.
(source : Le rapport « Synthèse sur les gaz de houille (Ineris/ (BRGM, 2013))
Le projet ne profiterait qu’à des actionnaires majoritairement étrangers : L’actionnariat de l’entreprise est majoritairement étranger : Ces actionnaires sont des sociétés enregistrées aux Bahamas (29,5% de l’actionnariat), en Angleterre (21,4%), En France (17,6% seulement), et, pour les autres, en Nouvelle-Zélande, au Luxembourg, au Ghana, en Espagne et en Belgique…
Le gaz de couche de charbon est fortement émetteur de gaz à effet de serre : le méthane est 25 fois plus nocif pour le climat que le CO2.
L’entreprise perçoit des subventions publiques : cet argent pourrait être investi dans de vrais projets d’énergies renouvelables !
En fin d’utilisation des multiples plateformes, la remise en état des sites n’est pas garantie et ne sera jamais complète.
Les puits ont une durée d’utilisation courte, ce qui implique qu’il y en ait beaucoup et que les nuisances soient accumulées
La proximité de forages ou d’installations de traitement du gaz dévalorise l’immobilier
Les forages nécessitent de nombreux produits chimiques. Le traitement des eaux, les tubages de protection des forages sont notoirement inefficaces ou insuffisants à empêcher la pollution des sols et la protection des nappes phréatiques
Cette exploitation requiert énormément d’eau : pour le seul forage de Lachambre (2017), d’après les documents de la DREAL, il a fallu 8000m2 d’eau potable ! Or, l’eau est une ressource précieuse qu’il faut absolument préserver.
L’entreprise était à l’origine australienne. Son siège n’est en France que depuis 2015.
Elle s’est renommée « La Française de l’Energie » pour surfer sur le made in France. Elle utilise le drapeau national à des fins indignes, hissé sur le site pendant la période de forage, pour faire mieux accepter ses activités par la population.
Le sous-sol Mosellan est très bouleversé et l’extraction du gaz de couche est complexe. En 15 ans, les cinq forages de recherches de La Française de l’Energie ont tous rencontré des échecs opérationnels (pompage de le nappe phréatique, perte de boues, casses multiples, temps de forage décuplé,…)
A raison de 150 puits sur le périmètre de concession prévue ; et en comptant 1km de puits + 4km de drains horizontaux ; cela signifie 750 km de trous dans le sous-sol/gruyère mosellan. Est-ce une aberration sans conséquences ?
Ce gaz ne se substituera pas au gaz importé : toutes les nouvelles énergies produites s’ajoutent aux autres, c’est une réalité historique qui ne s’est jamais démentie.
La Moselle a déjà été très dégradée par l’activité minière. Les friches industrielles et commerciales sont omniprésentes.
Les puits nécessitent des plateformes et des routes d’accès, des fondations, des projecteurs, des vidéo-surveillance et des enceintes. Ce mode de développement divise la campagne et détruit progressivement la beauté naturelle et la diversité de notre région.
Cette artificialisation des sols se confronte aux conclusions de la convention citoyenne pour le climat
Le gaz de couche de charbon est différent du gaz de mine, de par sa méthode d’extraction.
Le gaz de mine se trouve dans une poche, et il suffit de l’aspirer. Le gaz de couche se trouve dans les veines de charbon vierges de toute exploitation. Ce gaz ne participe donc pas au réchauffement climatique tant qu’on le laisse où il est.
La construction de plateformes implique la destruction d’espaces verts ou de zone de cultures
Sur la page d’accueil du ministère de la transition écologique et solidaire, on lit : « Laisser les hydrocarbures dans le sous-sol. La France a décidé d’interdire tout nouveau projet d’exploration d’hydrocarbures. Cette décision concerne aussi les énergies fossiles dites non conventionnelles ». Il est incohérent d’afficher cette intention tout en autorisant l’exploitation du gaz de couche, qui est une « énergie non-conventionnelle » !
Dévoilant son plan pour la transition énergétique, le 27 novembre 2018, Emmanuel Macron a dit devant les ministres, des parlementaires et des élus rassemblés à l’Élysée :« Il faut nous désintoxiquer des énergies fossiles. » Quelle cohérence ?
Bénéfice d’entreprise VS coût communautaire : Si cette industrie est autorisée à mettre un pied dans la porte, le nombre de communautés menacées augmentera massivement. Les impacts et les dangers sont aigus et supportés par les communautés locales
Les revenus vont à une élite d’actionnaires, d’administrateurs et spéculateurs
Pipelines, stations de compresseur et de traitement du gaz : une infrastructure est nécessaire pour relier les sites aux pipelines. Les conduites utilisées pour le transport de gaz et de déchets créent un risque supplémentaire de fuites. La construction de pipelines découpe la campagne et entoure les zones environnantes avec des restrictions de planification.
La combustion, la compression et le traitement du gaz causent des nuisances sonores et lumineuses et des émissions toxiques.